Hugues III d'Oisy
Hugues III d'Oisy (1145 – 1189), seigneur d'Oisy et de Crèvecœur, châtelain de Cambrai, vicomte de Meaux.
Hugues III d'Oisy | ||
Titre | Seigneur d'Oisy (1170-1189) |
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Prédécesseur | Simon d'Oisy | |
Successeur | Hildiarde d'Oisy | |
Biographie | ||
Naissance | ||
Décès | ||
Père | Simon d'Oisy | |
Mère | Ade de Vermandois | |
Conjoint | (1) Gertrude d'Alsace (2) Marguerite de Blois | |
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Histoire
modifierHugues III d'Oisy est le fils de Simon d'Oisy (1115 – 1171) et d'Ade de Vermandois.
En 1170, Hugues III d'Oisy hérite de l'ensemble des titres et biens de son père.
Hugues III d’Oisy se marie en 1163 avec Gertrude de Flandres-Lorraine, répudiée par le comte Humbert III de Maurienne[1]. Hugues d’Oisy fut sur le point de devenir comte de Flandre par sa première femme.
En 1169, il est l'un des témoins d'une charte passée par le comte de Flandre, son neveu par alliance, Philippe d'Alsace en faveur de l'abbaye de Marchiennes[2].
En 1183, il se remarie avec Marguerite de Blois, comtesse du Dunois (1170 – 1231), fille de Thibaut V de Blois de la dynastie de Champagne et d'Alix de France de la dynastie capétienne.
Le , décès de Hugues III d'Oisy qui reposait au prieuré du Reuil. Il n'a pas eu de descendance et laissa à l'abandon son fief dans la maison de Montmirail par le biais de sa sœur Hildiarde d'Oisy.
Héraldique
modifierHugues d'Oisy portait : D'argent semé de billettes de gueules, au lion du même brochant sur le tout.
Huon d'Oisy, trouvère
modifierConsidéré comme l'un des premiers poètes du Moyen Âge, il eut pour disciple Quènes (ou Conon) de Béthune.
Il s’occupa à rimer des chansons dans lesquelles on remarque une hardiesse et un mordant satirique qui dénotent tout l’aplomb que pouvait donner à l’époque la richesse et la puissance.
Il nous reste deux chansons de Hugues d’Oisy :
- La première[3], est intitulée Li Tornois De Dame, Monseigneur Huon d’Oisy. Il y est question des Dames de Coucy, Crespy, Torcy, Coupigny, Marguerite d’Oisy, réunies au Château de Lagny. Ce poème est le premier connu du genre littéraire des tournoiements des dames dont cinq pièces nous sont parvenues[4].
- L’autre, que nous intitulerons Maugré tous sains et maugré Dieu aussi est dirigée contre Conon de Béthune, le noble trouvère.
- le même trouvère nous a laissé un autre jeu d’esprit assez bizarre. Sous forme d’un jeu-parti, il apprend à son neveu Robert le Duc la position fâcheuse dans laquelle il se trouve :
- il aime éperdument une femme dont il ne peut espérer se faire aimer qu’en la rouant de coups. Que fera-t-il ? lèvera-t-il la main sur elle, chose malséante à un chevalier ? renoncera-t-il à la juste récompense d’une longue fidélité ? robert est pour le parti des coups. Il n’est pas certain que ce jeu-parti soit de Hugues d’Oisy :le seul manuscrit qui nous l’ai conservé n’en désigne l’auteur que par le nom de Hugues, sans y joindre de surnom.
Donations et documents relatifs à son règne
modifierExtrait du nécrologe de l'abbaye de Cantimpré
modifierLe 13 des Calendes de septembre mourut le Seigneur Hugues d’Oisy, qui d’abord nous donna :
- Le fond de l’Abbaye.
- La dîme de Wagnengnuel.
- Le terrage de Raillencourt.
- Le bois de Vaccarie.
- Le four de Crèvecœur.
Le même, revenant des pays transmarins, vint chez nous avant d’entrer dans sa propre maison et nous laissa les précieuses reliques des Saints, qu’il rapportait. Enfin il nous affranchit d’impôts dans sa terre.
Extrait du Bulletin de la Commissions royale d'Histoire - t. XIII de la 4e Série - Bruxelles 1886
modifier"Ayant appris, pendant qu'il se trouvait sur son lit de mort, que le bois de La Vacherie avait été défriché et que des contestations s'élevaient au sujet de l'étendue du terrain devenu la propriété du couvent, il ordonna à sa femme de choisir dix arbitres qui détermineraient les limites de ce terrain".
Cri d'armes
modifier"Crèvecœur et Oisy"
Notes et références
modifierRéférences
modifier- H. R. Duthillœul, Romain-Hippolyte Duthillœul, Petites histoires des pays de Flandre et d'Artois, éd. Foucart, 1835, p. 381 (lire en ligne).
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 67., lire en ligne.
- contenue dans le no 184 du Supplément Français des Manuscrit de la Bibliothèque du Roi.
- Sophie Cassagnes-Brouquet, Chevaleresses - Une chevalerie au féminin, Paris, Perrin, , p. 81.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Anc. Fonds no 7222-7613. Supplément Français no 184.
- La Chesnée des Blois : Diet de la noblesse t. XI p. 66.
- Baldéric : Chroniques d’Arras. p. 155 et suivantes.
- Duchesne : Histoire Générale de la Maison de Béthune p. 106 et suivantes.
- Romancero Français : p. 98-103.
- Annales d’Anchin dans le recueil des Histoires de la France t. XVIII p. 412-541.
- Trouvères Cambrésiens p. 129-140.
Liens externes
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- Ressource relative à la musique :