Hugues de La Tour du Pin (évêque)

évêque catholique

Hugues de La Tour du Pin, mort au tout début de l'année 1294, est un prélat du XIIIe siècle, évêque de Viviers.

Hugues de la Tour du Pin
Fonction
Évêque de Viviers
Diocèse de Viviers
-
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Famille

Biographie modifier

Origines modifier

Hugues de La Tour du Pin est issu de la famille dauphinoise des La Tour du Pin[1],[2]. Selon la généalogie proposée par l'abbé Roche (1894), il est le fils de Berlion VI de la Tour, seigneur de Vignay[2] et co-seigneur de La Tour du Pin, et de Marguerite de Châteauneuf[3] de L'Albenc.

Évêque de Viviers modifier

Hugues de La Tour du Pin est chanoine de Saint-Maurice de Vienne lorsqu'il est nommé sur le siège épiscopal de Viviers, en [3],[4],[2]. Il succède à Aimon de Genève, mort trois mois auparavant[2].

Son épiscopat est marqué par la lutte contre le roi de France pour le maintien de l'autonomie du Vivarais[2], tout comme ses prédécesseurs[5]. Bien que relevant du Saint-Empire, le diocèse de Viviers est un enjeu pour la couronne de France[4]. Son épiscopat se déroule durant le règne de trois rois de France, Louis IX, Philippe III le Hardi et Philippe IV le Bel[6].

Dès son entrée en fonction, il fait appel au pape en raison des agissements des officiers royaux dans sa ville épiscopale[6]. En 1268, à la suite de l'intervention du pape et face au rappel des actes signés, le représentant du roi, le sénéchal de Beaucaire, se retire[6].

Cependant au cours du autres règnes des deux souverains suivants, le sénéchal de Beaucaire poursuit ses incursions et s'oppose à nouveau à l'évêque[6]. Parallèlement, l'abbaye de Mazan en conflit avec des seigneurs locaux, plutôt que de faire appel à l'évêque demande l'intervention du roi[6]. Ce dernier en profite pour établir une villeneuve mettant à mal le pouvoir temporel de l'évêque de Viviers[6].

En 1287, l'évêque, peu soutenu par le pouvoir impérial, doit se résigner à reconnaître l'influence française sur ses terres[7],[6]. Il reconnaît ainsi, « implicitement », l'autorité du roi de France, ce qui n'empêchera pas de nouvelles tensions avec les officiers royaux[7]. En 1308, ce changement de souveraineté est acté[6].

En , le pape autorise son remplacement pour les visites pastorales en raison de problèmes de santé[8].

Mort et succession modifier

Si sa mort n'est pas connu, la vacance du siège est constaté le [8]. La vacance cours jusqu'en 1296 où le siège est occupé par Guillaume III de Falgar, dit improprement de Falguières[8].

Notes et références modifier

  1. Roche 1894, p. 235.
  2. a b c d et e Louis Boisset, Un concile provincial au treizième siècle : Vienne 1289 : église locale et société, vol. 21 de Théologie historique, Éditions Beauchesne, , 359 p. (ISBN 978-2-7010-0055-8, lire en ligne), p. 120-121.
  3. a et b Roche 1894, p. 238.
  4. a et b Régné 1921, p. 95.
  5. Michel Riou, Ardèche, terre d'histoire: histoire de l'Ardèche et de l'ancien Vivarais, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Vivaroises », , 365 p. (ISBN 978-2-84206-382-5, lire en ligne), p. 75.
  6. a b c d e f g et h Louis Boisset, Un concile provincial au treizième siècle : Vienne 1289 : église locale et société, vol. 21 de Théologie historique, Éditions Beauchesne, , 359 p. (ISBN 978-2-7010-0055-8, lire en ligne), p. 84.
  7. a et b Régné 1921, p. 112.
  8. a b et c Régné 1921, p. 428.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jean Régné, Histoire du Vivarais (2): Le développement politique et administratif du pays, de 1039 à 1500, Marseille, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
  • Auguste Roche, Armorial généalogique et bibliographique des évêques de Viviers. Vol.1, (lire en ligne).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier