Humbert Jaillet de Saint-Cergues
Humbert Jaillet de Saint-Cergues (Umberto Jaillet en italien), né le à Lancy et mort le dans son château de Veigy (Veigy-Foncenex), est un aristocrate portant le titre de comte, militaire de carrière sarde avec le grade de général de brigade, passé à la France après l'Annexion de la Savoie, et un homme politique du XIXe siècle.
Député de la Savoie au Parlement sarde VIe législature du royaume de Sardaigne | |
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Député de la Savoie au Parlement sarde IVe législature du royaume de Sardaigne | |
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Jean-Baptiste Dupraz (d) |
Comte |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalités |
française (- duché de Savoie (- française (à partir de ) |
Activités |
Homme politique, militaire |
Grade militaire | |
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Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 7 YD 1381)[1] |
Biographie
modifierOrigines
modifierMarie-Humbert Jaillet de Saint-Cergues naît le 5 Messidor de l'an XI () à Lancy (Suisse) dans le département du Léman[2]. En effet, la Suisse est alors occupée par les troupes révolutionnaires françaises.
La famille Jaillet, originaire du Pays de Vaud, est anciennement établie en Chablais, à Saint-Cergues[3]. Famille anoblie en 1598, avec Balthazard Jaillet[2], elle est titrée Comte de St-Cergues, avec reconnaissance en 1785 à Eugène-Claude-Marie Jaillet[4].
Humbert Jaillet de Saint-Cergues épouse, le , Olympe Roget de Cholex Olympe, fille du comte Roget de Cholex, ancien Ministre et Premier Secrétaire d'État au Bureau des affaires de l'intérieur du roi Charles-Félix, et veuve du comte Gibellini Tornielli Boniforti[5],[6],[7]. Il épouse en secondes noces, en 1873, Elisabeth-Henriette de Fernex (1820-1885)[4].
Carrière militaire
modifierMajor-Général, il fut l'un des derniers commandants de la brigade de Savoie (1851-1860) avant l'Annexion de la Savoie à la France[8]. Partisan de l'Annexion, il rejoint les rangs de l'armée française avec le grade de lieutenant-général, obtenu le , et termine sa carrière en tant que général de division.
Dans un élan de patriotisme entre savoyards, il permet au futur président du conseil, Luigi Pelloux, d'intégrer l'Académie royale militaire[9],[10].
Il devient adjoint du maréchal Castellane, gouverneur de la ville de Lyon, poste qu'il occupa jusqu'en 1868 date à laquelle il entre en retraite[11].
Carrière politique
modifierIl est élu député de la Savoie, au Parlement de Turin, pour les collèges de La Motte de à (IVe législature), puis de en 1857 jusqu'en 1860 pour le collège d'Albertville (VIe législature)[8].
Décorations
modifierHumbert Jaillet de Saint-Cergues a été fait :
- Modèle:Déco Grand Officier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Grand officier de la Légion d'honneur(, 2 campagnes, 2 citations)
Notes et références
modifier- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Mémoires et documents de l'Académie chablaisienne, Volumes 37 à 39, p. 105-106.
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 127.
- Jougla de Morénas, Henri, Grand armorial de France, vol. 7, Paris, Éditions héraldiques, , p. 321.
- Mémoires et documents de l'Académie chablaisienne, 1928, Volumes 37, p. 120.
- Hubert Heyriès, Les militaires savoyards et niçois entre deux patries, 1848-1871 : approche d'histoire militaire comparée : armée française, armée piémontaise, armée italienne, vol. 30, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry-Montpellier III, coll. « Études militaires », , 575 p. (ISBN 978-2-84269-385-5), p. 46.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 322.
- François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36, , p. 262 (lire en ligne).
- Hubert Heyriès, « L’intégration des officiers savoyards et niçois dans les armées piémontaise, française et italienne au cœur du XIXe siècle », Revue historique des armées, no 250, , p. 25-33 (lire en ligne).
- Gilles Bertrand, Identité et cultures dans les mondes alpin et italien : XVIIIe – XXe siècle, Éditions L'Harmattan, , 251 p. (ISBN 978-2-7384-9831-1, lire en ligne), p. 76, 91.
- Régine Boisier, Adrien : Fils de paysan, appelé l'aristo, La Fontaine de Siloé, , 363 p. (ISBN 978-2-84206-213-2), p. 307.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Général Paul-Émile Bordeaux, Le Général comte Jaillet de Saint-Cergues (1803-1880), Imprimerie de A. Dubouloz, , 22 p.
- Éloge funèbre de M. Humbert Jaillet, Cte de Saint-Cergues, (Hte-Savoie), prononcé à ses obsèques dans l'église paroissiale de Veigy, le ; par le R. P. Joseph, Perrin, 1880, 15 pages.
- Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966, p. 212-213, « Jaillet »
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :