Ogura hyakunin isshu

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Le Ogura hyakunin isshu (百人一首?, lit. Cent poèmes de cent poètes) est une célèbre compilation de poèmes classiques japonais. Ce nom peut aussi faire référence au jeu karuta qui se base sur ce fameux recueil.

Carte du jeu karuta.

Historique

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Le Hyakunin isshu (百人一首?), De cent poètes un poème[1]), aussi appelé Ogura hyakunin isshu (小倉百人一首?), est un célèbre recueil de poèmes exemplaires compilé au XIIIe siècle. Il est généralement admis que son compilateur est Fujiwara no Teika (藤原定家?) (1162-1241), poète majeur de son temps qui est au centre des sources témoignant de l'histoire de ce recueil. C'est en effet dans son journal personnel, le Meigetsuki (明月記, Notes de la lune claire), que Teika mentionne une demande d'Utsunomiya Yoritsuna (en) (宇都宮頼綱?) à la date du 27 du cinquième mois 1235[2]. Ce dernier souhaitait des calligraphies de poèmes sur des shikishi (色紙?, lit. papier de couleur), afin de décorer les portes coulissantes de sa demeure à Saga. Le choix des poèmes semble ensuite avoir été légèrement modifié par Teika[3], avant d'être compilé sous la forme d'un recueil et d'aboutir à la forme qu'on connait aujourd'hui.

Le recueil est encore aujourd'hui très présent dans la culture japonaise, s'exportant même à l'étranger via la pratique du karuta et la culture populaire. Il peut ainsi être considéré, par sa popularité et sa transmission à travers les siècles, l'œuvre classique la plus influente de son pays.

Liste des poètes du Ogura hyakunin isshu

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La liste ci-dessous présente les noms des cent poètes de l'époque médiévale de la littérature japonaise, une période d'environ cinq à six cents ans. La plupart d'entre eux vivent à l'époque de Heian (794-1185/1192), l'âge d'or de la poésie japonaise de cour.

Ces cent poètes appartiennent presque exclusivement à l'aristocratie de la cour impériale japonaise et près d'un tiers d'entre eux à la famille Fujiwara. Parmi les exceptions se trouvent quelques officiers de la noblesse, d'anciens membres nobles du clergé bouddhiste, quelques dames de la cour ainsi que des fonctionnaires.

Pour beaucoup, cependant, leurs dates exactes ou leur état social sont encore inconnus de nos jours.

Par ailleurs, certaines poétesses du Ogura hyakunin isshu ne sont identifiées que par leur statut social (par exemple « mère de ») tandis que leurs véritables noms propres sont parfois oubliés ou inconnus.

La liste suit l'ordre de celui du Ogura hyakunin isshu. Les illustrations des auteurs sont issues d'un jeu de cartes Uta-karuta de l'ère Meiji.

Éditions en français

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  • De cent poètes un poème (traduction intégrale de René Sieffert), POF, coll. « Tama », , 94 p. (ISBN 2-7169-0293-3) ; réimpression avec des calligraphies de Sôryû Uesugi, coll. « Poètes du Japon », 2008, 224 p. (ISBN 2-7169-0350-6) ; réédition Verdier, 2012.
  • Les cent poèmes ont été traduits par Ryôji Nakamura et René de Ceccaty dans Mille ans de littérature japonaise, Éditions Piquier, 2005, p. 155-175.
  • Hyakunin Isshu, par kuma. Résumés, cartes calligraphiées transcrites, reproductions d'anciens livres japonais et tableaux, 320 pages, 2021, Amazon, (ISBN 979-8722022561)

Notes et références

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  1. René Sieffert, De cent poètes un poème, Publications Orientalistes de France,
  2. (ja) Matsumura Yûji (松村雄二?), Semina « genten wo yomu » 6 Hyakunin Isshu Teika to karuta no bungakushi セミナー「原典を読む」6百人一首 定家とカルタの文学史 (Séminaire « lire les textes originaux » 6 Le Hyakunin isshu, histoire littéraire de Teika et du karuta), Heibonsha 平凡社,‎ , p.45.
  3. (ja) Matsumura Yûji (松村雄二?), Semina « genten wo yomu » 6 Hyakunin Isshu Teika to karuta no bungakushi (セミナー「原典を読む」6百人一首 定家とカルタの文学史?, Séminaire « lire les textes originaux » 6 Le Hyakunin isshu, histoire littéraire de Teika et du karuta), Heibonsha 平凡社,‎ , p. 47-49.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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