IVe législature de la Troisième République française
IVe législature de la Troisième République française | ||||||||||||||||||
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Élections législatives françaises de 1885 | ||||||||||||||||||
Assemblée nationale | ||||||||||||||||||
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Composition |
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Président | Charles Floquet (Radical) 10 novembre 1885-3 avril 1888 |
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Jules Méline (Républicain) 4 avril 1888-11 novembre 1889 |
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Élections | 1885 | |||||||||||||||||
Sénat | ||||||||||||||||||
Président | Philippe Le Royer (Républicain) 2 février 1882-24 février 1893 |
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Élections | 1885, 1888 | |||||||||||||||||
Gouvernement | ||||||||||||||||||
Parti(s) | ||||||||||||||||||
Gouvernement(s) | Charles de Freycinet III 7 janvier 1886-3 décembre 1886 |
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René Goblet 11 décembre 1886-17 mai 1880 |
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Maurice Rouvier I 30 mai 1887-4 décembre 1887 |
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Pierre Tirard I 11 décembre 1887-30 mars 1888 |
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Charles Floquet 3 avril 1888-14 février 1889 |
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Pierre Tirard II 22 février 1889-13 mars 1890 |
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La IVe législature de la Troisième République française est un cycle parlementaire qui s'ouvre le et se termine le .
Composition de l'exécutif modifier
Président de la République :
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Jules Grévy -
Sadi Carnot
Président de la Chambre des députés :
- Charles Floquet (1885-1888) ;
- Jules Méline (1888-1889).
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Charles Floquet -
Jules Méline
Gouvernement | Dates (Durée) | Président du Conseil | Composition initiale | ||
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1 | Gouvernement Charles de Freycinet (3) | du au (330 jours) | Charles de Freycinet (Opportuniste) |
12 ministres 4 sous-secrétaires d'État | |
2 | Gouvernement René Goblet | du au (157 jours) | René Goblet (Radical) |
11 ministres 1 sous-secrétaire d'État | |
3 | Gouvernement Maurice Rouvier (1) | du au (188 jours) | Maurice Rouvier (Opportuniste) |
10 ministres | |
4 | Gouvernement Pierre Tirard (1) | du au (110 jours) | Pierre Tirard (Opportuniste) |
10 ministres | |
5 | Gouvernement Charles Floquet | du au (317 jours) | Charles Floquet (Radical) |
10 ministres | |
6 | Gouvernement Pierre Tirard (2) | du au (1 an et 19 jours) | Pierre Tirard (Opportuniste) |
10 ministres |
Composition de la Chambre des députés modifier
Composition en début de législature modifier
Groupe parlementaire | Députés | |||
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Total | ||||
UdG | Union des gauches | 283 | ||
UD | Union des droites | 201 | ||
EXG | Extrême gauche | 60 | ||
GR | Gauche radicale | 40 | ||
Total des sièges pourvus | 584 |
Composition détaillée modifier
Bloc | Groupes | Tendances | |||
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Républicains 383 | |||||
Extrême gauche | Parti ouvrier | 2 | |||
Fédération des travailleurs socialistes de France | 2 | ||||
Socialiste indépendant | 1 | ||||
Radicaux-socialistes | 55 | ||||
Gauche radicale | Républicains radicaux | 40 | |||
Union des gauches | Union républicaine | 200 | |||
Union démocratique | 83 | ||||
Monarchistes 201 | |||||
Union des droites | |||||
Orléanistes | 63 | ||||
Légitimistes et cléricaux | 73 | ||||
Bonapartistes | 65 | ||||
Total : | 584 |
Composition en fin de législature modifier
Groupe parlementaire | Députés | |||
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Total | ||||
UdG | Union des gauches | 282 | ||
UD | Union des droites | 202 | ||
GR | Gauche radicale | 39 | ||
EXG | Extrême gauche | 38 | ||
RS | Députés républicains socialistes (Ouvrier socialiste entre 1886 et 1887) | 23 | ||
Total des sièges pourvus | 584 |
Composition détaillée modifier
Bloc | Groupes | Tendances | |||
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Républicains 382 | |||||
Députés républicains socialistes | Parti ouvrier | 3 | |||
Fédération des travailleurs socialistes de France | 1 | ||||
Socialistes indépendants | 6 | ||||
Socialistes révisionnistes | 4 | ||||
Radicaux-socialistes | 7 | ||||
Radicaux-socialistes révisionnistes | 2 | ||||
Extrême gauche | Radicaux-socialistes | 33 | |||
Radicaux-socialistes révisionnistes | 5 | ||||
Gauche radicale | Républicains radicaux | 34 | |||
Radicaux révisionnistes | 5 | ||||
Union des gauches | Association nationale républicaine | 193 | |||
Union libérale | 83 | ||||
Républicains révisionnistes | 6 | ||||
Monarchistes 202 | |||||
Union des droites | |||||
Orléanistes | 63 | ||||
Légitimistes et cléricaux | 73 | ||||
Bonapartistes | 65 | ||||
Monarchiste révisionniste | 1 | ||||
Total : | 584 |
Travail parlementaire modifier
Le 10 novembre 1885, Charles Floquet est réélu facilement par la Chambre ainsi que son premier vice-président Anatole de La Forge (Extrême gauche). Cependant, lorsque Eugène Spuller (opportuniste) est choisit comme second vice-président, les radicaux intransigeants s'indignent et font échouer son élection.
Le 16 novembre, Brisson se présente devant la Chambre pour une déclaration de gouvernement vague et longue, insistant sur les difficultés budgétaires. L'accueil à la Chambre est glacial. Lors de la validation des pouvoirs, 22 sièges sont invalidés, tous de droite. Pour régler l'affaire du Tonkin, le gouvernement demande 79 millions de francs, refuser signifiant l'évacuation. La commission élue est largement hostile, Georges Périn, un anticolonialiste notoire, en est élu président. Finalement, la décision est de ne pas donner les crédits demandés mais de garder les troupes sur place avec un plus faible budget. De même à Madagascar, le crédit est diminuée à 3 millions. En décembre finalement, les crédits sont votés à quelques voix près[2].
En janvier 1886, Henri Rochefort présente une loi d'amnistie totale incluant tous les délits de presse, les insurgés arabes mais aussi les délits électoraux pour obtenir les voix de la droite. Le gouvernement y est hostile, la droite demandant aussi la fin des suspensions des traitements du clergé et d'autres s'opposant à l'amnistie pour les Algériens révoltés en 1871 (révoltes de Mokrani et de Thénia). Face à ces divergences, les membres de l'Extrême gauche retirent les délits électoraux pour obtenir le soutien des opportunistes, sans y parvenir. Henri Rochefort est mis en échec, le projet de loi est rejeté et Rochefort démissionne[3].
En mai 1886, la loi d'exil des prétendants au trône de France et leur famille est présentée à la Chambre, qui la renforce et la vote le 11 juin[4].
En octobre 1886, Ferdinand Sarrien est mis en minorité par la Chambre sur la gestion d'une grève à Vierzon. Freycinet obtient à 24 voix près la majorité pour garder les troupes au Tonkin mais le gouvernement n'a plus aucune autorité pour le vote du budget. Finalement le 3 décembre, le gouvernement est à nouveau mis en minorité après le vote d'un amendement pour la suppression des sous-préfets par 262 voix pour et 249 contre. Freycinet remet alors sa démission au Président Grévy. Cependant, l'amendement sera supprimer l'année suivante[5].
Notes et références modifier
- « Élections législatives de 1885 par Laurent de Boissieu sur son site internet www.france-politique.fr »
- Origine populisme, p. 162-163.
- Origine populisme, p. 184.
- Origine populisme, p. 175.
- Origine populisme, p. 187-188.
- Bertrand Joly, Aux origines du populisme : histoire du boulangisme, Paris, CNRS Éditions, (ISBN 978-2-271-13972-6).