Ignace Quirini

politicien belge

Ignace Antoine Joseph Quirini, né à Louvain le et y décédé le , est un député belge et un professeur de droit à l'Université catholique de Louvain.

Carrière modifier

Après avoir été reçu docteur en droit à l'Université d'État de Louvain en 1826, il fut admis comme avocat au barreau de Louvain dont il fut deux fois élu bâtonnier.

En il fut l'espace d'un mois député catholique pour l'arrondissement de Louvain et le fut encore de à .

Il fut conseiller communal de Louvain de 1833 à 1850 et échevin de 1833 à 1837.

Combat parlementaire modifier

En tant que député de la ville de Louvain dont la prospérité à toujours dépendu de l'existence d'une université, il a défendu avec acharnement et éloquence, alors que se discutait au Parlement la loi sur l'enseignement supérieur, la proposition du grand libéral Charles Rogier qui essayant lors de la séance parlementaire du de sauver l'Université d'État et de la conserver à Louvain, proposa qu'il n'y ait plus en Belgique qu'une seule université financée par l'État et établie à Louvain. Mais ce dernier combat fut vain et cette proposition fut rejetée[1].

Après cet échec, pensant toujours au bien être économique de sa ville, il usa de son influence pour faire transférer l'Université catholique de Malines à Louvain.

Professeur de droit modifier

Lors de la création de la nouvelle Faculté de droit de l'université catholique de Louvain, il y devint professeur en 1836 et, malgré le fait qu'il était devenu aveugle, il y enseigna jusqu'à sa mort en 1861.

Vie privée modifier

Il était le fils de Louis Quirini et de Marie-Constance de Richterich. Il avait épousé Thérèse Pangaert.

Publications modifier

  • Dissertatio de bonorum separatione, Louvain, 1826.
  • Discours prononcé le , sur la tombe de M. Gérard Ernst, Louvain : Van Linthout, 1842.
  • Cours de droit civil, conservé sous forme de manuscrit à la Bibliothèque royale de Belgique.

Bibliographie modifier

  • Victor Brants, Ignace Quirini, dans : Biographie nationale de Belgique, tome XVIII, Bruxelles, 1905.
  • Jean-Luc De Paepe et Christiane Raindorf-Gérard, Le Parlement belge, 1831-1894, Bruxelles, 1996.

Notes modifier

  1. Edward van Even, Louvain dans le passé et dans le présent, Louvain : Aug. Fonteyn, 1895, p. 606 : « Dans l'intervalle, on discutait à la chambre la loi sur l'enseignement supérieur. À la séance du 11 août 1835, Charles Rogier fit la proposition suivante : " Il y aura pour toute la Belgique une seule Université aux frais de l'État. Elle sera établie à Louvain". Le plus capable des Représentants de notre arrondissement, le grand jurisconsulte Quirini, consacra à la défense de ce projet le feu de son éloquence, toutes les ressources de sa puissante dialectique ; ce fut en pure perte. Les députés de Gand et de Liège étaient parvenus à circonvenir la majorité de la Chambre, et la proposition fut rejetée. La loi du 27 septembre 1835 ne maintenant plus que deux Universités, entretenues aux frais de l'État, celle de Liège et de Gand, l'école de Louvain fut fermée ».

Voir aussi modifier

Sources modifier