Ignacy Wyssogota Zakrzewski

homme politique polonais

Ignacy Wyssogota Zakrzewski (blason Wyssogota), né en 1745 à Stary Białcz et mort en 1802 à Żelechów, est un homme politique polonais de l'époque des partages de la Pologne et de la fin de l'existence de la république des Deux Nations (1795).

Ignacy Wyssogota Zakrzewski
Fonctions
Président de Varsovie
-
Andrzej Rafałowicz (en)
Andrzej Rafałowicz (en) et Józef Michał Łukasiewicz (en)
Président de Varsovie
-
Józef Michał Łukasiewicz (en)
Porte-étendard de Poznan (d)
Député à la Diète de la République polono-lituanienne
Grande Diète
Sejm de 1776 (d)
Sejm de 1786 (d)
Panetier de Poznań (d)
Échanson royal de Poznan (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Famille
Zakrzewski-Wyssogota (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Il a joué un rôle important durant la période de la Grande Diète (1788-1792), ainsi que pendant l'insurrection de Kosciuszko (1794).

Biographie modifier

Origines familiales et formation modifier

Issu d'une famille de moyenne noblesse de Grande-Pologne, Ignacy Zakrzewski est le fils d'Isidore, castellan de Santocko[1], et de son épouse Isabelle, fille de Ladislas Radomicki, voïvode de Poznan.

Activités de 1776 à 1788 modifier

Membre de la confédération d'André Mokronowski[2] en 1776, il est élu député de Wschowa à la Diète.

La période de la Grande Diète (1788-1792) modifier

Il est élu par la voïvodie de Poznań en 1788, et participe donc à la Grande Diète, qui va siéger jusqu'en 1792[3], essayant de rétablir la situation de la Pologne, alors que la Russie est aux prises avec une guerre contre la Turquie commencée en 1787.

C'est un des fondateurs, aux côtés de ses amis Hugo Kołłątaj et Ignacy Potocki de la Société des amis de la constitution, et un des promoteurs de la constitution promulguée le , la première constitution polonaise.

En , il est élu maire de Varsovie, mais est démis de cette fonction le par les membres de la confédération de Targowica, violemment opposés à la constitution[4], lorsque commence la guerre russo-polonaise, à la suite de l'appel à l'aide qu'ils ont adressé à Catherine II. La défaite polonaise a pour conséquence le deuxième partage de la Pologne ().

L'insurrection de Kosciuszko et ses suites (1794-1796) modifier

Pendant l'insurrection de Kosciuszko, commencée en en réaction à ce partage, Zakrzewski occupe de nouveau la fonction de maire de Varsovie après le soulèvement de la ville le . Il dirige aussi le conseil provisoire du duché de Mazovie, puis, le , devient membre du Conseil national suprême, dans lequel il est chef du département de l'Approvisionnement. Pour son rôle dans l'insurrection, il reçoit l'anneau d'or n° 12 de « défenseur de la Patrie » (Ojczyzna Obrońcy Swemu), récompense[5] créée pendant l'insurrection.

Après la défaite (), Zakrzewski est arrêté, puis incarcéré à Saint-Pétersbourg (comme Kosciuszko). La Pologne subit ensuite son troisième partage (), qui la fait disparaître en tant qu'État (le territoire restant après le deuxième étant réparti entre la Russie, la Prusse et l'Autriche).

Dernières années (1796-1802) modifier

Libéré en 1796, il revient en Pologne et s'installe dans son domaine de Żelechów, localité située à 40 km au sud-est de Varsovie, à l'est de la Vistule, dans la zone de partage attribuée à l'Autriche.

Il y meurt le et est inhumé au cimetière de Żelechów, où sa pierre tombale comporte deux erreurs (« 1801 » au lieu de « 1802 » ; titre de « président du Conseil permanent », au lieu de « président du Conseil provisoire de Mazovie »).

Notes et références modifier

  1. La page polonaise indique que son père est « kasztelanic santocki », littéralement : « castellan santockien », adjectif qui doit renvoyer à la localité de Santocko, près de Gorzow Wielkopolski.
  2. Andrzej Mokronowski (1714-1784). Cf. pages en et pl.
  3. Habituellement, la Diète ne siégeait que pendant quelques semaines, tous les deux ans.
  4. La constitution de 1791 renforçait le pouvoir du roi et du gouvernement, ce qui pour certains nobles, constituait une atteinte à la « liberté dorée » de la noblesse polonaise. Ce point de vue était défendu par Catherine II, qui ne voulait pas d'un renforcement du pouvoir de l'État polonais.
  5. Cette récompense résultait de l'abolition de l'ordre Virtuti militari en janvier 1794, et d'une tentative du roi Stanislas II Auguste de le recréer pendant l'insurrection. Cf. page pl Ojczyzna Obrońcy Swemu.

Liens externes modifier