Ihr Tore zu Zion

cantate de Bach

Ihr Tore zu Zion (Vous, portes de Sion) (BWV 193) est une cantate sacrée de Johann Sebastian Bach. Elle est composée à Leipzig à l'occasion de l'inauguration du nouveau conseil municipal en 1727 et représentée en l'église Saint-Nicolas, probablement, le lundi pour la première fois. Une partie de la musique est perdue. C'est la parodie d'une cantate profane Ihr Häuser des Himmels, BWV 193a, de très peu antérieure.

Cantate BWV 193
Ihr Tore zu Zion
Titre français Vous, portes de Sion
Date de composition 1726 ou 1727
Texte original
Traduction de J-P. Grivois, note à note

Traduction française interlinéaire

Traduction française de M. Seiler
Effectif instrumental
Soli : A S T
Chœur : S A T
Hautbois I/II, violon I/II, alto, basse continue
Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)
Auguste II de Pologne, peinture de Louis de Silvestre

Histoire et livret

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Bach compose la cantate pour le nouveau conseil municipal de la ville de Leipzig[1]. Le texte, d'un poète inconnu, reprend des idées du Livre des psaumes, notamment chapitre 87, vers 2, « Le Seigneur aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob » dans le premier mouvement et chapitre 121, vers 4 « Voici, celui qui garde Israël ne sommeille ni ne dort » dans le deuxième mouvement. Il loue Dieu en tant que protecteur de la « Jérusalem de Leipzig »[1].

L'inauguration du conseil municipal nouvellement élu a lieu lors d'un service festif le lundi suivant la fête de saint Barthélémy le . Bach dirige la première représentation de la cantate le [2].

Une partie de la musique, à savoir les mouvements 1, 3 et 5, est probablement une parodie musicale de la cantate Ihr Häuser des Himmels, BWV 193a, composée pour la fête d'August II le , basée sur un texte en neuf parties de Picander. Selon Alfred Dürr, certaines parties des deux cantates peuvent reprendre des pièces antérieurs, peut-être composées à Köthen[1]. Christoph Wolff suppose que Picander peut aussi avoir écrit le texte de la cantate sacrée[2].

Un mouvement du texte est perdu, un récitatif, ainsi qu'une partie de la musique[1]. Une reconstitution a été faite en 1983 par Reinhold Kubik pour Helmuth Rilling. Ton Koopman a écrit une version pour son enregistrement de 1999, également à l'aide d'une voix de ténor et l'ajout de trois trompettes et timbales, pour obtenir la partition habituellement utilisée par Bach pour les occasions festives semblables[2].

Instrumentation et structure

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La cantate est orchestrée pour deux hautbois, deux violons, alto, basse continue et trois solistes vocaux (soprano, alto, ténor) et chœur à quatre voix.

  1. chœur : Ihr Tore (Pforten) zu Zion
  2. récitatif (soprano) : Der Hüter Israel entschläft noch schlummert nicht
  3. aria (soprano) : Gott, wir danken deiner Güte
  4. récitatif (alto) : O Leipziger Jérusalem
  5. aria (alto) : Sende, Herr, den Segen ein
  6. récitatif pour ténor
  7. chœur : Ihr Tore zu (Pforten) Sion

Notes et références

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  1. a b c et d (de) Alfred Dürr, Die Kantaten von Johann Sebastian Bach, vol. 1, Bärenreiter-Verlag, (OCLC 523584)
  2. a b et c Christoph Wolff, The cantatas of the period 1726-1731 and of the Picander cycle (1728-29), bach-cantatas.com, , PDF (lire en ligne), p. 12, 15

Voir aussi

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Liste des cantates de Jean-Sébastien Bach

Liens externes

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