Roger Ikor
Roger Ikor, né le et mort le à Paris, est un écrivain français, lauréat du prix Goncourt en 1955.
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(à 74 ans) Paris |
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Romancier et essayiste |
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Prix Goncourt en 1955 |
Biographie
modifierD'origine juive[1], il a été élève et professeur de lettres au lycée Condorcet[2] ainsi qu'au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. En , il est fait prisonnier de guerre et est envoyé dans l'Oflag II-D en Poméranie où il fabrique un journal clandestin[3]. Il a été le condisciple de Georges Pompidou en khâgne et les deux hommes sont toujours restés liés. Après guerre, il a enseigné à Paris au lycée Charlemagne jusqu'en 1949 (?), puis au lycée Carnot.
Marqué par la mort, après huit mois de coma, de son fils cadet âgé de vingt ans qui, le , était revenu à la maison paternelle pour se pendre après avoir adhéré au Zen macrobiotique[4], il mène jusqu'à sa mort une lutte contre le phénomène sectaire, et fonde à cet effet le Centre contre les manipulations mentales (CCMM)[5].
Œuvres
modifierÀ travers un style inspiré et puissant, ses récits, généralement épiques, racontent tantôt L'Insurrection ouvrière de (1936), tantôt, l'histoire de Saint-Just (1937), ou encore, dans les Grands Moyens, science-fiction post-apocalyptique inspirée de la Guerre froide.
Les Eaux mêlées (1955), qui remporte le prix Goncourt[2], et forme avec La Greffe du printemps un diptyque intitulé Les Fils d'Avrom, raconte l'histoire d'une famille juive installée en France et liée par le sang à une famille française non juive. S'étalant sur trois générations, le récit expose le lien que la famille va forger coûte que coûte avec sa nouvelle patrie.
Romans et essais
modifier- L'Insurrection ouvrière de ou la Première Commune, 1936
- Saint-Just, 1937
- À travers nos déserts, 1951
- Les Grands Moyens, 1952
- La Greffe de printemps (Les fils d'Avrom - premier volume), Albin Michel, 1955
- Les Eaux mêlées (Les fils d'Avrom - second volume), Albin Michel, 1955 – Prix Goncourt ; ce roman est imprégné des paysages de La Frette-sur-Seine et Herblay que l'écrivain réunit en une commune baptisée Virelay. En 1969, Les Eaux mêlées est adapté à la télévision par Jean Kerchbron avec des scènes tournées à La Frette.
- Mise au net (Pour une révolution de la discrétion), 1957
- Ciel ouvert, 1959
- Le Semeur de vent, 1960
- Les Murmures de la guerre, éditions Albin Michel, 1961
- La Pluie sur la mer, 1962
- La Ceinture de ciel, 1964
- Gloucq ou la toison d'Or, 1965[6]
- Les Poulains, 1966
- Le Tourniquet des innocents, 1972, Éditions Albin Michel. Ce roman a pour cadre le lycée Condorcet, baptisé « lycée Montesquieu ».
- Pour une fois écoute, mon enfant, 1975, Éditions Albin Michel. Souvenirs de captivité.
- Je porte plainte, 1981, Éditions Albin Michel
- Les Sectes, un mal de civilisation, 1983, Éditions Albin Michel
- Ô soldats de quarante !…, 1986, Éditions Albin Michel ; témoignage personnel de Roger Ikor en tant qu'officier
- Les Fleurs du soir, 1985, Éditions Albin Michel
Notes et références
modifier- Dictionnaire de la littérature française contemporaine, André Bourin et Jean Rousselot, Librairie Larousse, Paris, 1966 p. 135.
- Henri-Jean Coudy, « Les Ensablés – Les Eaux mêlées de Roger Ikor (1912-1986) », ActuaLitté, 9 décembre 2018.
- Télé 7 jours no 1153 du , page 59, article de Guy Verdot.
- Jérôme Garcin, « Nos pères, ces héros », Bibliobs, (lire en ligne, consulté le ) :
« Il est mort en 1986, laissant des romans, des essais historiques (dont un « Saint-Just »), et des colères (« Je porte plainte », après le suicide de son fils Vincent, encagé dans une secte) — tous introuvables, parce que jamais réédités. »
- Appelé aussi Centre Roger-Ikor
- Critique par A. R. dans Livres de France, revue littéraire mensuelle no 2 : Françoise Mallet-Joris, février 1966, p. 20
Liens externes
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