Indice de surface foliaire

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L’indice foliaire, ou indice de surface foliaire (LAI, en anglais Leaf Area Index), est une grandeur sans dimension qui exprime la surface foliaire d’un arbre, d’un peuplement, d’un écosystème ou d’un biome par unité de surface de sol. Il est déterminé par l'estimation de la surface supérieure de l'intégralité des feuilles d'une plante ou d'un peuplement végétal divisée par la surface de sol que couvre cette plante ou ce peuplement[1]. Dans les forêts européennes, cet indice peut varier de 2 dans les pinèdes à plus de 10 dans des plantations de résineux denses.

En ville on parle parfois d'indice de canopée qui est l'un des indices possibles de couvert ligneux urbain (« correspondant au % de la projection au sol des couronnes des arbres ou groupes d’arbres de plus de 3 m de hauteur sur la zone considérée ».

Indices urbains de canopé

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Diverses villes nord-américaines l'ont calculé : 24 % à New York, 29 % à Boston ; et il était de 20 % en 2011 à Montréal, mais la ville prévoyait de passer à 25 % en 10 ans, en plantant 300 000 arbres supplémentaires. En France, la métropole du Grand Lyon l'a évalué à 27 % en 2024 (avec un objectif de 30 % d’ici 2030, grâce à environ 300 000 arbres de plus).

Un exemple à suivre par la ville de Paris et la métropole du Grand Paris (814 km2 et 7 millions d’habitants). Dans l’action 23 (« Renforcer la place des arbres ») de son plan biodiversité 2018-2024, la ville rappelle l’objectif des 20 000 arbres supplémentaires en 2020 par rapport à 2014. Elle prévoit de calculer son indice de canopée en 2018/19 (cela a-t-il été réalisé ?), et de l’augmenter de 1 % d’ici à 2024 ; puis de viser à une augmentation de 2 % d’ici à 2030… mais sans préciser davantage les engagements en matière de plantations ligneuses correspondantes.)[2].

Tendances et évolutions récentes

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Zhu et al. ont montré en 2016 que l'indice de surface foliaire (intégré à la saison de croissance) a augmenté sur 25 à 50 % de la surface végétale mondiale au cours de la période 1982 à 2009. Dans le même temps, il n'a diminué que sur 4 % des terres émergées.

Cette croissance récemment accélérée des végétaux est due à une « fertilisation » de la biosphère par le dioxyde de carbone (expliquant 70 % de cette tendance), et secondairement aux dépôts accrus d'azote eutrophisant (9 %), au changement climatique (8 %) et au changement d'occupation du sol (4 %)[3].

Notes et références

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  1. Nathalie Bréda, « L’indice foliaire des couverts forestiers : mesure, variabilité et rôle fonctionnel », Inra-Nancy, 1999.
  2. Serge Muller, « Fact check : Planter 170 000 arbres à Paris en 6 ans, est-ce faisable ? », sur The Conversation, (consulté le )
  3. (en) Zaichun Zhu, Shilong Piao, Ranga B. Myneni et Mengtian Huang, « Greening of the Earth and its drivers », Nature Climate Change, vol. 6, no 8,‎ , p. 791–795 (ISSN 1758-678X et 1758-6798, DOI 10.1038/nclimate3004, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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