Indice de réparabilité
L’indice de réparabilité est une note (sur 10) permettant d'apprécier la possibilité de réparer un appareil, après une panne ou un bris, apparue en France le . Cette note est établie par le fabricant à partir de critères définis par le ministère de la Transition écologique et obligatoirement affichée au moment de l'achat de catégories de produits concernés : lave-linge à hublot, smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs et tondeuses à gazon électriques.
Objectifs et champ d'application
modifierCréé par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec)[1], l'indice de réparabilité vise à inciter les consommateurs à acheter des appareils facilement réparables et donc à moindre empreinte écologique.
Lors de sa mise en place le , il ne concernait que cinq types d'appareils : lave-linge à hublot, smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs et tondeuses à gazon électriques[2]. Il doit être étendu puis être remplacé en 2024 par un indice de durabilité[2].
Critères de notation
modifierLa note est calculée sur 10 à raison de deux points pour chacun des six critères que sont : la documentation technique, la facilité de démontage et l'accès aux outils, la disponibilité des pièces détachées, le prix des pièces détachées et des critères spécifiques à la catégorie de produits concernée[3].
Notoriété, critiques
modifierLa notoriété de l'indice de réparabilité augmente rapidement. Un an après son apparition, 55 %[4] à 76 %[3] des Français interrogés affirmaient en avoir déjà entendu parler. Plusieurs insuffisances sont relevées, assorties de recommandations pour l'améliorer.
Les fabricants évaluant eux-mêmes leurs produits, ils peuvent être tentés de les surnoter[5].
Concernant la méthode de calcul de l'indice, l'interprétation des critères est sujette, selon l'association Halte à l’obsolescence programmée, à une marge d’interprétation trop importante, et devrait faire l'objet de contrôles indépendants[5]. En outre, les cinq critères ont le même coefficient dans la note finale, alors que la disponibilité des pièces détachées ou la démontabilité sont déterminants, selon l'UFC-Que choisir[6]. L'association recommande donc de rendre la grille de notation détaillée directement accessible aux consommateurs (alors que seuls 28 % des produits la font apparaître clairement fin 2021)[6].
Enfin, seuls 42 % des produits mis en vente affichaient cette information, en , la disparité étant grande entre Leroy-Merlin (100 %) ou Boulanger (95 %) d'une part, et Amazon (22 %) ou Carrefour (0 %) d'autre part[5],[6]. Ce taux devrait s'améliorer à partir de , de même que la qualité des notations, lorsque les contrôles officiels du respect de la loi par la DGCCRF devraient commencer.
Références
modifier- « LOI n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (1) », sur Légifrance (consulté le ).
- « Indice de réparabilité », sur ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- « Indice de réparabilité : un an après, où en est-on ? », sur Les Numériques, (consulté le ).
- HOP 2022, p. 18.
- « Indice de réparabilité : les notes des constructeurs surévaluées, d’après une association », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ) citant HOP 2022.
- « Indice de réparabilité – Le consommateur bien mal éclairé », sur UFC-Que choisir (consulté le ).
Voir aussi
modifierInfographie
modifier- Qu’est-ce que le nouvel indice de réparabilité?, Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, juin 2021.
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) The French repairability index : A first assessment – one year after its implementation, Halte à l'obsolescence programmée, , 65 p. (lire en ligne [PDF]).
- Nicolas Roisin et Valérie Swaen (dir.), L’indice de réparabilité français au service de l’économie circulaire : analyse et critique. (thèse de master [60] en sciences de gestion), Louvain School of Management, , 55 p. (lire en ligne [PDF]).