Inefficacité X
L’inefficacité X est l'écart entre le comportement efficace, efficient et maximisateur qu'une entreprise devrait avoir et son comportement réel. Cette inefficacité est dû à un manque de pression compétitive : cette absence ne pousse pas les entreprises à l'innovation. Ce concept fut introduit par Harvey Leibenstein en 1966 dans l'American Economic Review[1],[2],[3].
Concept
modifierDans la théorie économique standard, les entreprises cherchent à maximiser leurs profits et à être le plus efficientes que possible dans la gestion de leurs ressources. Cela est dû à ce qu'elles sont en concurrence avec d'autres entreprises sur un même marché. Toutefois, en l'absence de concurrence, les entreprises ne sont pas incitées à minimiser leurs coûts de production, entraînant une baisse des profits par rapport aux profits théoriques en situation de concurrence. La différence entre ces deux profits est l'inefficacité X[4].
En 1978, Leibenstein dégage dans un nouvel article certains facteurs selon lesquels les organisations publiques seraient plus enclines à une Inefficience-X. Les entreprises publiques étant souvent en situation de monopole, la recherche de la rentabilité y serait plus faible. Une théorie qui justifierait certaines privatisations d'organismes publics[5].
Sources
modifierRéférences
modifier- Leibenstein 1966, p. 392–415
- Leibenstein 1987
- Stigler 1976, p. 213-216
- Joseph Emmett Harrington et David Edward Michael Sappington, Economics of regulation and antitrust, (ISBN 978-0-262-03806-5 et 0-262-03806-4, OCLC 1015253299, lire en ligne)
- « I.2.2 La théorie de l’inefficience-X », sur Institut numérique
Bibliographie
modifier- (en) Harvey Leibenstein, The New Palgrave Dictionary of Economics : X-efficiency, Snippet, (lire en ligne)
- (en) Harvey Leibenstein, « Allocative Efficiency vs. X-Efficiency », American Economic Review, vol. 56, no 3, (lire en ligne)
- (en) George J. Stigler, « The Xistence of X-Efficiency », American Economic Review, vol. 66, no 1, (lire en ligne)