Ingolsheim

commune française du département du Bas-Rhin

Ingolsheim
Ingolsheim
Vue de la mairie d'Ingolsheim.
Blason de Ingolsheim
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Haguenau-Wissembourg
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Wissembourg
Maire
Mandat
Richard Frey
2020-2026
Code postal 67250
Code commune 67221
Démographie
Gentilé Ingolsheimois(es)[1]
Population
municipale
357 hab. (2021 en augmentation de 21,43 % par rapport à 2015)
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 30″ nord, 7° 56′ 16″ est
Altitude Min. 146 m
Max. 205 m
Superficie 4,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Wissembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Wissembourg
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Ingolsheim
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Ingolsheim
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Ingolsheim
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Ingolsheim
Liens
Site web Le site non officiel de la commune

Ingolsheim [iŋ(ɡ)ɔlsaim] Écouter est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.

Ses habitants sont appelés les Ingolsheimois, ou Ingelser en alsacien.

Géographie modifier

Localisation modifier

Ingolsheim est un petit village encore en grande partie agricole, situé entre Soultz-sous-Forêts et Wissembourg, dans le Nord de l'Alsace.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :

Communes limitrophes d’Ingolsheim
Cleebourg Riedseltz
Drachenbronn-Birlenbach Ingolsheim Seebach
Hunspach

Géologie et relief modifier

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan, par le BRGM :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Hydrographie modifier

Cours d'eau traversant la commune :

  • Ruisseau le Schemperbach[2] ;
  • Ruisseau la Heimbachgraben[3] ;
  • Ruisseau le Kirbaechel[4] ;
  • le Bremmelbach (la digue d'Ingolsheim est constituée du talus de la route et d'un barrage sur le ruisseau Bremmelbach)[5].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 777 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Preuschdorf », sur la commune de Preuschdorf à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 834,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Ingolsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[13],[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Wissembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,4 %), prairies (10,4 %), zones urbanisées (5,9 %), forêts (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communications et transports modifier

Voies routières modifier

  • D264 vers Schoenen, Tiedseltz.
  • D264 > D249 vers HunspacH.

Transports en commun modifier

SNCF modifier

Risques naturels et technologiques modifier

Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[19].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme Ingoldeshaha en 967[20][réf. incomplète].

Histoire modifier

Le village d'Ingolsheim trouve ses origines très tôt, puisque le toponyme « Ingoldeshaha » se retrouve dès 967 dans la charte impériale d'Otton II.

Le nom muta ensuite plusieurs fois jusqu'à atteindre son nom définitif.

La Réforme est introduite en 1558 et un simultaneum est en vigueur jusqu'en 1900 (date de construction de l'église catholique).

La Seconde Guerre mondiale est une rude épreuve pour les habitants, due à la proximité de la ligne Maginot (moins d'1 km), et notamment l'ouvrage fortifié de Schœnenbourg.

Les habitants sont évacués à Bessines-sur-Gartempe, dans la Haute-Vienne.

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Georges Durst    
1995 2001 Charles Pflug    
2001 2014 Jeannot Nussbaum[21]    
2014 En cours
(au 31 mai 2020)
Richard Frey[22]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   

Finances communales modifier

Budget et fiscalité 2022 modifier

En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[23] :

  • total des produits de fonctionnement : 256 000 , soit 728  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 176 000 , soit 501  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 58 000 , soit 166  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 42 000 , soit 120  par habitant ;
  • endettement : 40 000 , soit 115  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 22,46 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 27,82 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 47,16 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,11 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 22,40 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 27 590 [24].

Intercommunalité modifier

Commune membre de la Communauté de communes du Pays de Wissembourg.

Équipements et services publics modifier

Enseignement modifier

Établissements d'enseignements[25] :

  • École maternelle et primaire,
  • Collèges à Soultz-sous-Forêts, Wissembourg, Walbourg, Wœrth, Soufflenheim,
  • Lycées à Wissembourg, Walbourg, Haguenau.

Santé modifier

Professionnels et établissements de santé[26] :

  • Médecins à Hunspach, Riedseltz, Soultz-sous-Forêts, Stundwiller, Wissembourg.
  • Pharmacies à Soultz-sous-Forêts, Wissembourg, Merkwiller-Pechelbronn, Hatten, Lembach, Woerth.
    • Hôpitaux à Lobsann, Wissembourg, Goersdorf, Haguenau.

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

En 2021, la commune comptait 357 habitants[Note 4], en augmentation de 21,43 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
222190237325312284254243240
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
228232237240216217199213206
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
208201197184212210205183196
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
204204198199250269290285289
2014 2019 2021 - - - - - -
283347357------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Cultes modifier

Économie modifier

Entreprises et commerces modifier

Village principalement agricole, les habitants d'Ingolsheim travaillent dans les villes alentour.

Agriculture modifier

  • Culture de la vigne[32].
  • Culture de céréales (à l'exception du riz), de légumineuses et de graines oléagineuses.
  • Élevage d'ovins et de caprins.

Tourisme modifier

Commerces modifier

  • Commerces de proximité à Hunspach, Riedseltz, Seebach, Soultz-sous-Forêts, Wissembourg<.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Ingolsheim, église protestante.

Église protestante modifier

Bref historique modifier

La chapelle mentionnée en 1298, consolidée en 1598, est détruite lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648). La nouvelle église, édifiée en 1783, est d'abord affectée au culte protestant, puis aux deux confessions jusqu'en 1901. Située non loin du pont du village, elle est soufflée lors de l'explosion d'une bombe en 1940[33]. Les habitants d'Ingolsheim n'ont pas été témoin du désastre, réfugiés qu'ils étaient alors en Haute-Vienne, autour de Bessines-sur-Gartempes. Seule l'une des deux cloches, pesant 200 kg, fut retrouvée intacte sous les décombres. Par la suite, elle allait être hissée dans le clocher du nouveau sanctuaire construit en 1955 seulement, mais à un nouvel emplacement[34]. Cette église réformée de tradition calviniste dépend de la paroisse protestante de Hunspach et fait partie de l'Église protestante réformée d'Alsace et de Lorraine, sous le régime concordataire.

L'orgue de l'église protestante modifier

L'instrument a été construit en 1966 par Georges Émile Walther. C'est l'opus 55 de la maison Muhleisen. L'expert chargé du projet était Jean-Daniel Weber (ECAAL) ; l'harmonisation a été réalisée "à plein vent" par Emile Wolf. Il semble que ce soit le premier orgue d'Ingolsheim. Il n'y en avait pas dans l'ancienne église simultanée détruite en 1940.

C'est un orgue de la série appelée "SEKA". L'instrument « fondateur » avait été commandé par l’Église luthérienne du Pays de Bade, et conçu pour les petites paroisses protestantes comme orgue d’accompagnement. Les SEKA comprenaient plusieurs modèles de 4 à 8 jeux. Le dernier fut posé à la Cité de l'Ill (Strasbourg) en 1979[35].

Église catholique Saint-Michel modifier

La construction de l'église (1900-1901) modifier
Ingolsheim, église Saint-Michel.

L'église au bord de la route de Wissembourg à Soultz-sous-Forêts (construite entre 1783, détruite en 1940 par une explosion) servit aux deux confessions : c'était le simultaneum. Cette situation d'usage simultané de l'édifice cultuel n'était pas exempte de frictions malgré la bonne volonté réciproque. Elle réussit cependant à se maintenir jusqu'à la fin du XIXe siècle. À ce moment-là, le chanoine Kelhetter[36], incita l'abbé Bechthold, curé de Riedseltz, à faire construire une petite église dans son annexe d'Ingolsheim. Il accompagna sa proposition d'une avance de 300 RM pour engager le projet[37],[38],[39].

Lorsqu'en , les bâtiments qui cachaient le chœur de l'Abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Wissembourg furent démolis, le curé Joseph Bechthold y vit l'occasion unique d'acquérir à peu de frais des briques pour son chantier. Dès le , elles commencèrent à s'entasser sur le terrain de construction à quelques pas de l'école. Dans un carnet de 16 pages intitulé "Verzeichnis der Riedseltzer Bürger, die zum Neubau einer katholischen Kirche in Ingolsheim Materialen angefahen haben, 1900" (archives de la paroisse de Riedseltz), sont répertoriés quelque 489 voyages avec les noms des bénévoles, leur attelage et leur chargement. Nous apprenons ainsi que du au , ils transportèrent 51 466 briques de Wissembourg à Ingolsheim et autres quantités de sable, tuiles et pierres de taille.

Ingolsheim, église Saint-Michel (intérieur).

Le Conseil de fabrique avait approuvé, le , le projet de l'architecte Steller qui s'élevait à 5 500 RM avec la promesse d'une subvention de 1 500 RM. L'argent était disponible ; les travaux pouvaient commencer. Le maître d'œuvre Bogner de Keffenach débuta les travaux de fondations le  ; furent achevés le et arrosés par 23 bouteilles de bière. Lorsque la construction s'engagea dans sa phase active, l'ambition des promoteurs s'accrut et l'on estima qu'un clocher donnerait plus de majesté à l'ensemble. Cette modification coûtera 3 500 RM supplémentaires dont 1 500 de subvention.

L'ouvrage avançait. Et déjà il fallait songer aux cérémonies d'inauguration. Elles eurent lieu le en présence du curé-doyen Jean-Baptiste Steffan de Wissembourg, du comte de Bissingen représentant le gouvernement, de 22 ecclésiastiques et de toute la population du village. La Weissenburger Zeitung du mardi se fit l'écho de la manifestation : "Am Donnerstag wurde die neue Kirche im Beisein von 20 Geistlichen und unter grossem Andrang der Gläubigen der Umgegend, besonders aus Riedseltz, feierlich eingeweiht. Nachdem der Weiheakt von Stadtpfarrer Steffan aus Weissenburg vorgenommen war, hielt Diözesanmissionnär Kelhetter die Festpredigt. Kantonnalpfarrer Ludwig von Sulz u. Wald sang hierauf das Hochamt für alle Diejenigen, welche zum Neubau der Kirche beigetragen haben. Dabei gab der Sängerchor von Riedseltz Proben seines Könnens zum Besten und verdiente für seine Leistungen Allgemeine Anerkennung".

Le , un arrêté ministériel constate officiellement la fin du simultaneum à Ingolsheim. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le clocher de l'église fut endommagé ; lors de sa reconstruction, son aspect initial fut modifié[40].

Les cloches de l'église Saint-Michel (1902 et 2000) modifier

La construction de la nouvelle église d'Ingolsheim étant achevée, on procéda dès 1902 à l'installation de deux cloches ; elles ont été coulées par Johann Georg Pfeiffer de Kaiserslautern :

  • la cloche "Sankt Michael" (env. 125 kg) ; parrain : Michael Horner de Schœnenbourg ; marraine : Katharina Kauff d'Ingolsheim.
  • la cloche "Sankt Georg" (env. 105 kg, Fa 4) ; parrain : Philipp Kauff d'Ingolsheim ; marraine : Margaretha Waltz d'Ingolsheim.

La Première Guerre mondiale éclate en 1914. L'église d'Ingolsheim, comme beaucoup d'autres églises, se voit réquisitionner l'une de ses cloches, "Sankt Michael", le . Une indemnité de 623 M a été versée à la fabrique de la paroisse de Riedseltz-Ingolsheim. La cloche réquisitionnée n'a pas été remplacée après la guerre : durant de longues décennies, la cloche "Sankt Georg" sera seule à accompagner les joies et les peines célébrées dans la petite église Saint-Michel.

En , un paroissien d'Ingolsheim, avec l'aide du chanoine René Levresse[41], chancelier de l'archevêché de Strasbourg, consulta les archives relatives à l'église d'Ingolsheim. Ils découvrirent un écrit intéressant et oublié : la déclaration de la réquisition des cloches des églises catholiques de Riedseltz et d'Ingolsheim en 1917. Très vite quelques paroissiens d'Ingolsheim ont l'idée de travailler au projet de remise en place d'une deuxième cloche dans leur église. La maison Voegelé de Strasbourg-Koenigshoffen propose un devis d'un montant de 6 318  () ; cette somme n'étant pas disponible, le projet est momentanément abandonné.

Lorsque le projet est à nouveau relancé (), la maison Voegelé est en possession d'une cloche neuve invendue qui pourrait convenir au clocher de l'église Saint-Michel ; elle pourrait être cédée et installée pour la somme de 4 701 . Cette cloche était initialement destinée à la paroisse de Matoury (Guyane). Le P. Joseph Plug, missionnaire spiritain originaire d'Alsace, projetait de construire une nouvelle église sur sa paroisse de Matoury ; il passa commande de quatre cloches auprès de la maison Voegelé, en 2000. Peu de temps après, le P. Plug quitta sa paroisse et son successeur renonça au projet de construction. Les cloches venant d'être coulées au Mont Sainte-Odile dans le cadre de l'opération "Cloches 2000", elles restèrent en Alsace et furent mises en vente. L'une d'entre-elles rejoindra le clocher de l'église d'Ingolsheim :

  • la cloche « Saint Pierre » (226 kg, Ré 4). Elle a été coulée en au Mont Sainte-Odile sous la direction de la maison Voegelé de Strasbourg-Koenigshoffen, avec la coopération des fondeurs Herrmann Schmitt (Brockscheid) et Frère Michaël (abbaye de Maria-Laach). Bénédiction le par l'abbé Patrick Koehler, curé de la paroisse de Riedseltz-Ingolsheim.

Grâce à la ténacité d'une poignée de paroissiens et à la générosité de nombreux donateurs, grâce à l'appui de la fabrique de l'église, de la paroisse protestante, de la commune d'Ingolsheim et du conseiller général Jean-Laurent Vonau, l'église Saint-Michel a retrouvé une deuxième cloche.

Fermes modifier

Ferme, 5 rue de Bessines[42], 1815-1858 modifier

Sur le pignon, les deux petits volets, à l'étage, permettent à la fois d'aérer et d'éclairer le grenier. Ce type d'aménagement est propre aux maisons à un seul étage, ne possédant qu'une fenêtre pour l'unique pièce aménagée en longueur, dans laquelle sont souvent installés, à l'origine, les lits des enfants, directement sous la pente du toit[33].

Ferme, 1 rue Eckhard[43], 1752 modifier

La ferme porte la date d'édification sur le linteau de la cave. Contrairement aux traditionnelles maisons à colombages du XVIIIe siècle, la disposition des poutres est loin d'être symétrique. L'arrière de la maison, détruit par l'explosion d'une bombe en 1940, a été réparé, en maçonnerie[33].

Ingolsheim, vue sur le village (depuis la ligne Maginot).

Ligne Maginot modifier

Figées sur les hauteurs à l'ouest du village, les tourelles métalliques en forme de cloches de l'ouvrage de Schœnenbourg, l'une des pièces maîtresses de la ligne Maginot, montent une garde désormais inutile, à l'heure de l'Europe. En réalité, le fort est propriété conjointe, depuis que l'Armée en 1999 a décidé sa cession, des communes de Hunspach (5 ha) et Ingolsheim (18 ha), sur le territoire desquelles se trouve l'ensemble patrimonial classé monument historique.

La gestion reste confiée, par bail emphytéotique de 49 ans, à l'Association des Amis de la Ligne Maginot, laquelle œuvrant depuis 1983, a permis le sauvetage du fort de Schœnenbourg, alors que ses vestiges étaient fort convoités par les ferrailleurs. En lui rendant son aspect d'origine au prix d'un travail bénévole impressionnant, l'association a fait de cet ancien ouvrage de guerre, un site touristique exemplaire recevant quelque 40 000 visiteurs par an[34],[44].

Mairie, école modifier

Mairie, école de 1881, 7 rue Eckhard[46].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Reiss René, directeur de l'école pendant 32 ans, qui a publié ses recherches sur Ingolsheim dans un cahier "Discours des neiges d'antan", édité pour le centenaire de l'école en 1981.
  • Alain Rinckel, agriculteur, a remporté le championnat de France de labours en 2010 et 2014[47].

Héraldique modifier

Blason d'Ingolsheim

Les armes d'Ingolsheim se blasonnent ainsi :
« D'argent parti de sable, chapé de l'un en l'autre. »[48].

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier

Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Ruisseau le Schemperbach
  3. Ruisseau la Heimbachgraben
  4. Ruisseau le Kirbaechel
  5. La digue de Ingolsheim
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Ingolsheim et Preuschdorf », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Preuschdorf », sur la commune de Preuschdorf - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Preuschdorf », sur la commune de Preuschdorf - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Wissembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Fiche communale d’information risques et sols
  20. Dans une Charte impériale d'Otton II.
  21. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  23. Les comptes de la commune
  24. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  25. Établissements d'enseignements
  26. Professionnels et établissements de santé
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Paroisse protestante
  32. Annuaires
  33. a b et c Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Paris, Flohic, , 1693 p. (ISBN 2-84234-055-8), p. 1271.
  34. a et b Bernard Weigel, Le pays de Wissembourg, Strasbourg, ID L’Édition, rue de Nomeny, Strasbourg, , 112 p. (ISBN 2-913302-90-4), p. 69.
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