Innocent Cybo

prélat catholique
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Innocent Cybo ou Cibo, né le à Gênes et mort le à Rome, est un cardinal, archevêque de Gênes et de Turin, évêque de Marseille.

Innocent Cybo
Image illustrative de l’article Innocent Cybo
Biographie
Naissance
Gênes, Drapeau de la République de Gênes République de Gênes
Père Franceschetto Cybo
Mère Madeleine de Médicis
Décès (à 58 ans)
Rome,  États pontificaux
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par Léon X
Titre cardinalice Cardinal-diacre de Santi Cosma e Damiano
Cardinal-diacre de Santa Maria in Domnica
Cardinal-diacre de S. Maria in Via Lata
Évêque de l'Église catholique
Camerlingue de la Sainte Église romaine
Administrateur de Turin
Archevêque de Gênes
Administrateur de Vintimille
Administrateur d'Aléria
Administrateur de Marseille
Administrateur de Turin
Administrateur de Saint Andrews et Édimbourg

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Arrière-petit-fils de Arano Cybo, Innocent Cibo, est par son père François Cybo le petit-fils du pape Innocent VIII et par sa mère, Madeleine de Médicis, le neveu du pape Léon X. À 23 ans seulement, il est fait cardinal par son oncle Léon X qui lui donne l'archevêché de Gênes. En 1517, il est transféré à l'archevêché de Turin qu'il échange avec Claude de Seyssel et devient donc évêque de Marseille.

Le il nomme pour vicaire général de l'évêché de Marseille, Marianus Domilutio, qui met un terme à Aubagne au procès qui a débuté avec Claude de Seyssel et, le 19 juin, devient évêque d'Aléria.

Après la mort du pape Léon X survenue le un nouveau conclave s'ouvre pour l'élection d'un successeur. Innocent Cybo manque l'élection d'une seule voix : il obtient 19 voix sur 29 votants mais n'atteint pas la majorité des deux tiers[1]. Finalement c'est Adrien Florent, évêque de Tortosa (Espagne) qui est élu pape et qui prend le nom d'Adrien VI. Il démissionne de l'évêché d'Aléria le 19 décembre de la même année.

En 1524 lors du siège de Marseille par les troupes du connétable de France Charles III de Bourbon, son palais épiscopal est rasé le [2] afin de faciliter la défense de la cité phocéenne. Innocent Cybo se trouve à Rome lorsque la ville est assiégée par le connétable de France qui trouve la mort au cours du siège le [3]. Rome est cependant prise d'assaut puis mise à sac. Le cardinal Cybo parvient à s'enfuir tandis que le pape Clément VII se réfugie au château Saint-Ange puis capitule le [4].

Innocent Cybo se rend à Parme où s'est réfugié le Sacré Collège. Plusieurs cardinaux envisagent alors un retour du Saint-Siège à Avignon. Cybo s'y oppose vigoureusement. En 1530 il se démet de son évêché de Marseille en faveur de son frère Jean-Baptiste Cibo[5]. Le 20 mars 1531 il est nommé administrateur de Mariana, et le restera jusqu'au 1er décembre suivant.

Après la mort du pape Clément VII le à Rome, il assiste au conclave qui élit le Alexandre Farnèse qui prend le nom de Paul III. Le 3 novembre 1536, il est nommé administrateur de Béziers.

Innocent Cybo gouverne l'État de Florence après l'assassinat en 1537 d'Alexandre de Médicis et œuvre pour l'élection de Cosme Ier de Toscane. Il participe une dernière fois à l'élection d'un pape, Giammaria del Monte qui prend le nom de Jules III, et meurt peu de temps après à Rome le . Il est enterré entre la tombe de son oncle le pape Léon X et de son cousin le pape Clément VII dans l'église de la Minerve à Rome.

Notes et références

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  1. Mgr De Belsunce, L'antiquité de l'église de Marseille et la succession de ses évêques, chez la veuve Brébion, Marseille, 1751, 3 volumes, Tome 3 page 121
  2. Raoul Busquet, Histoire de Marseille, Robert Laffont, Paris, 1977, page 170-171
  3. René Guerdan, François Ier, le roi de la Renaissance, Flammarion, Saint-Amand , 1976, page 251 (ISBN 2-08-060894-0)
  4. René Guerdan, François Ier, le roi de la Renaissance, Flammarion, Saint-Amand , 1976, page 254 (ISBN 2-08-060894-0)
  5. Pierre-Marseille de Saboulin Bollena, « Mgr Jean-Baptiste Cybo, la commune de Signes et ses fermiers généraux », Revue de la Société du Vieux Toulon et de sa région, no 143,‎ , p. 47 et 48 (lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Abbé Joseph-Hyacinthe Albanès, Armorial & sigillographie des Évêques de Marseille avec des notices historiques sur chacun de ces Prélats, Marius Olive, Marseille, 1884, pages 132-134.
  • Jean Rémy Palanque, Le diocèse de Marseille, Letouzey & Ané, Paris 1967, page 117.
  • Mgr De Belsunce, L'antiquité de l'église de Marseille et la succession de ses évêques, chez la veuve Brébion, Marseille, 1751, 3 volumes, Tome 3 pages 111-144.

Liens externes

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