Jérusalem (opéra)

opéra de Giuseppe Verdi

Jérusalem (en italien Gerusalemme) est un grand opéra à la française en quatre actes de Giuseppe Verdi sur un livret d'Alphonse Royer et Gustave Vaëz[1] adapté des Lombardi alla prima crociata de Temistocle Solera, et créé en français à l'Opéra Le Peletier de Paris le [1] puis en italien à La Scala de Milan le .

Jérusalem
Gerusalemme
Description de cette image, également commentée ci-après
Le prêche du pape Urbain II au concile de Clermont. Miniature de Jean Colombe, extraite des Passages d'outremer, vers 1474, BNF, Fr.5594.
Genre Grand opéra
Nbre d'actes 4
Musique Giuseppe Verdi
Livret Alphonse Royer et Gustave Vaëz
Langue
originale
Français
Sources
littéraires
Le livret de Temistocle Solera pour
I Lombardi alla prima crociata
Dates de
composition
1847
Création
Opéra Le Peletier (salle de la rue Le Peletier) Paris

Versions successives

Personnages

  • Gaston, vicomte de Béarn (ténor)
  • Le comte de Toulouse (baryton)
  • Roger, frère du comte (basse)
  • Adhemar de Montheil, légat du Pape (basse)
  • Raymond, écuyer de Gaston (ténor)
  • Un soldat (basse)
  • Un héraut (basse)
  • L’Émir de Ramla (basse)
  • Un officier de l'Émir (ténor)
  • Hélène, fille du comte (soprano)
  • Isaure (soprano)

Genèse

modifier

Il s'agit du remaniement des Lombardi alla prima crociata créé à la Scala le . Il fut réalisé pour un motif purement économique : Paris requérant sa présence, Verdi décida de débuter dans « la grande boutique » avec un « grand opéra », alors en vogue en France. Son éditeur, Ricordi en fit l'acquisition comme s'il se fut agi d'une œuvre nouvelle.

Cas unique dans l'histoire des remaniements de l'œuvre verdienne, la première version (I Lombardi), resta durablement au répertoire et empêcha la diffusion de la seconde.

Création

modifier
Gilbert Duprez dans le rôle de Gaston dans Jérusalem. Image de Alexandre Lacauchie.

La création, à l'Opéra Le Peletier de Paris le , remporte un succès. Louis-Philippe fait donner deux actes aux palais des Tuileries. Verdi sera élevé ensuite au titre de chevalier de la légion d'honneur[1].

L'Opéra Le Peletier, ancienne salle de l'Opéra de Paris, vers 1821

Représentations successives

modifier

Réception

modifier

La critique

modifier

Le public

modifier

Argument

modifier
Illustration de l'acte 3, scène 2 (1847) après la première à Paris.

La trame est complètement différente de celle des Lombardi dont elle est le remaniement. Il s'agit d'un drame historique situé à Toulouse en 1095, après le concile de Clermont, puis en Palestine, quatre ans plus tard.

Raymond IV de Toulouse veut marier sa fille Hélène à Gaston de Béarn pour s’allier plus sûrement au clan des Béarnais. Cette décision comble les vœux des deux jeunes gens qui s’aiment secrètement. Malheureusement, le frère de Raymond, Roger, aime aussi Hélène, sa propre nièce. Fou de jalousie, il décide de supprimer son rival, mais son homme de main tue par erreur son frère, Raymond. Celui qu’il avait chargé d’accomplir le meurtre, accuse faussement Gaston, contraint de s’exiler.

Acte II

modifier

Roger, accablé par le remords et ne sachant pas que son frère Raymond a survécu, choisit de s’exiler en rejoignant la Terre sainte. Il vient au secours des Croisés. Hélène accompagnée de sa camériste Isaure, arrive dans l’espoir de retrouver Gaston qu’on dit mort en Palestine. Il est prisonnier à Ramla, dans le palais de l’émir où Hélène tente de le rejoindre, déguisée. Elle est faite prisonnière à son tour.

Acte III

modifier

Les troupes chrétiennes menées par Raymond qui n’est pas mort approchent. L’émir menace de tuer Hélène. Raymond remporte la victoire et retrouve avec rage Gaston qu’il croit être coupable de meurtre. Malgré ses dénégations, le jeune homme est convaincu de félonie et condamné à mort.

Acte IV

modifier

Dans la vallée de Josaphat, Roger s’apprête à combattre pour délivrer Jérusalem. Il est saisi d’un terrible pressentiment. Gaston combat sous un déguisement. Roger est mortellement blessé. Il avoue son crime passé et innocente Gaston qui recouvre son honneur. Les deux amants sont enfin réunis, tandis que s’élève le chant des Croisés victorieux.

Analyse

modifier

Orchestration

modifier

Commentaire

modifier

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Marie-Aude Roux, Jérusalem dans Guide des opéras de Verdi, Jean Cabourg, directeur de la publication Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 1990, p. 105-111 (ISBN 2-213-02409-X)
  • Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin, Giuseppe Verdi, Bleu Nuit Éditeur, Paris, 2013. (ISBN 978-2-35884-022-4)
  • Piotr Kaminski, Jérusalem dans Mille et un opéras, Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 2004, p. 1586-1588 (ISBN 978-2-213-60017-8)

Notes et références

modifier
  1. a b c et d Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 1587

Sources

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier