Jacobus Kapteyn

astronome néerlandais
Jacobus Kapteyn
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Jacobus Kapteyn, par Jan Veth, 1921. Conservé au musée de l'Université de Groningue.

Naissance
Barneveld (Pays-Bas)
Décès (à 71 ans)
Amsterdam (Pays-Bas)
Nationalité Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Domaines physique, astronomie
Institutions Université d'Utrecht
Renommé pour Rotation de la galaxie (Vitesse orbitale)
Distinctions Médaille d'or de la Royal Astronomical Society
Médaille James-Craig-Watson
Médaille Bruce

Jacobus Cornelius Kapteyn ( - ) était un astronome néerlandais, connu pour son étude intensive de la Voie lactée et comme découvreur des premières preuves de la rotation galactique.

Biographie modifier

L'instrument parallactique et le support en verre construits vers 1886 par Jacobus Kapteyn, qu'il utilisait pour analyser les plaques photographiques des étoiles de l'hémisphère sud prises par David Gill. Les résultats de ses travaux seront publiés entre 1895 et 1900 dans le catalogue d'étoiles Cape Photographic Durchmusterung. L'instrument est conservé au Musée de Groningue (Groninger Museum), Pays-Bas.

Kapteyn est né à Barneveld, et entra à l'université d'Utrecht en 1868 pour y étudier les mathématiques et la physique. À partir de 1875, après avoir achevé sa thèse, il travaillera pendant trois ans à l'observatoire de Leyde, avant de devenir le premier professeur d'astronomie et de mécanique théorique à l'université de Groningue, où il restera jusqu'à sa retraite en 1921.

Entre 1876 et 1900, faute d'observatoire à sa disposition, il se proposa pour étudier les plaques photographiques prises par David Gill, qui conduisait à l'époque la couverture photographique des étoiles de l'hémisphère sud, via l'observatoire du Cap, en Afrique du Sud. Cette collaboration donnera lieu à la publication entre 1895 et 1900, de Cape Photographic Durchmusterung, un catalogue d'étoiles en trois volumes[1] en listant la position et la magnitude de 454 875 étoiles de l'hémisphère sud.

En 1897, pendant son travail sur ces planches, il découvrit l'étoile de Kapteyn. C'était à l'époque l'astre possédant le mouvement propre le plus rapide jamais découvert. Il est désormais en deuxième position, détrôné par l'étoile de Barnard.

En 1904, étudiant les mouvements propres des étoiles, Kapteyn nota que ceux-ci n'étaient pas aléatoires, comme on le croyait à l'époque ; les étoiles pouvaient être cataloguées en deux flux, se déplaçant dans des directions opposées. On réalisera plus tard que les données de Kapteyn apportaient la première preuve de la rotation de la Galaxie, ce qui conduira à la découverte de la rotation différentielle par Bertil Lindblad et Jan Oort.

En 1906, Kapteyn proposa un plan pour l'étude de la distribution des étoiles dans la Galaxie, en comptant les étoiles dans différentes directions. Cette étude utilisait la mesure de la magnitude apparente, du type spectral, de la vitesse radiale et du mouvement propre des étoiles dans 206 zones. Ce projet énorme fut la première analyse statistique coordonnée en astronomie, et impliqua la collaboration de plus de 40 observatoires différents. Toutefois, l'analyse même de ses données fut réalisée pratiquement par Kapteyn seul dans deux petites pièces prêtées par la section de physiologie de l'université de Groningue, bien que pendant un certain temps il ait reçu l'aide de quelques condamnés qui furent mis à sa disposition par une prison hollandaise[2].

Plusieurs corps célestes sont nommés en son honneur : le cratère Kapteyn (en) sur la Lune, l'astéroïde (818) Kapteynia et l'étoile de Kapteyn. Également, il existe l'Institut d'astronomie Kapteyn à l'Université de Groningue.

Jacobus Cornelius Kapteyn, en 1910.

Distinctions et récompenses modifier

Notes et références modifier

  1. L'Encyclopædia Britannica en ligne, entrée « Cape Photographic Durchmusterung », lire: [1]. Consulté le .
  2. Gerald James Whitrow (trad. Gérard de Vaucouleurs), La Structure de l'univers [« The Structure of Universe »], Paris, Éditions Gallimard, coll. « L'Avenir de la science », , 7e éd. (1re éd. 1949), 256 p., in-16, chap. 1 (« Les Profondeurs de l'univers »)

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