Jacques-Émile Blanche

peintre et graveur français (1861-1942)

Jacques-Émile Blanche né le à Paris[2] et mort le à Offranville (Seine-Inférieure), est un peintre, graveur et écrivain français.

Jacques-Émile Blanche
Lucien Simon, Portrait de Jacques-Émile Blanche (1903),
localisation inconnue.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jacques Émile BlancheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Paris (à partir de ), Offranville (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Père
Parentèle
Esprit Blanche (grand-père paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Soissons – Maison d'habitation et fabrique de M. Henry (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Maître
Représenté par
Genre artistique
Distinction
Archives conservées par
Œuvres principales
Fleurs dans un vase (d), Igor Stravinsky (d), La Famille Halévy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture de Jacques-Émile Blanche, Paris, cimetière de Passy.

Biographie

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Jacques-Émile Blanche bénéficie d'une éducation cosmopolite, ayant été élevé à Passy dans une demeure qui avait appartenu à la princesse de Lamballe. Afin de la transformer en clinique, elle avait été acquise par son grand-père, Esprit Blanche, psychiatre qui a compté parmi ses patients Gérard de Nerval. Son père, Émile Blanche, est également aliéniste, travaillant dans le même établissement. Cette maison gardait toujours une atmosphère empreinte de l'élégance et du raffinement du XVIIIe siècle et a influencé ses goûts et son travail. Élève de Stéphane Mallarmé, son professeur d'anglais au lycée Condorcet à Paris, Jacques-Émile Blanche se lia d'amitié avec Henri Bergson et André Gide. Excellent pianiste, il hésita à une époque entre la peinture et la musique.

Bien qu'il ait reçu l'enseignement d'Henri Gervex, Jacques-Émile Blanche peut être considéré comme un peintre autodidacte. Il fit ses premiers pas dans le milieu mondain sous la bienveillante protection du comte Robert de Montesquiou. Il acquiert une grande réputation de portraitiste. Son style, vivant et raffiné, porte l'empreinte de sources française et anglaise.

Son père meurt en 1893 à Passy, en son domicile de la rue des Fontis, non loin de la clinique familiale. L'année suivante, cette voie est renommée rue du Docteur-Blanche. Jacques-Émile y résida également[3].

En 1895, il épouse sa confidente et amie d'enfance Rose Lemoinne. Il fut aussi ami des surréalistes et des dadaïstes, parmi lesquels Jacques Rigaut, René Crevel et Jean Cocteau, dont la mère était très liée avec la famille Blanche. On peut compter parmi ses chefs-d'œuvre les portraits de son père, du poète Pierre Louÿs, du peintre Fritz Thaulow et ses enfants, d'Aubrey Beardsley et d'Yvette Guilbert.

Il fréquentait le salon de Geneviève Bizet[4], devenue ensuite Madame Straus[5], bien connu du Tout-Paris littéraire et artistique (Edgar Degas, Marcel Proust, Georges de Porto-Riche, Paul Bourgetetc.)[6]. Il fréquente aussi le salon de la comtesse Potocka.

Au début des années 1900, il est nommé chef d'atelier à l'Académie de la Palette. À partir de 1903, il expose au salon organisé par la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, dont il est membre[7].

En 1926 se crée la Société belfortaine des beaux-arts, qui organise chaque année jusqu'à la Seconde Guerre mondiale des expositions importantes aux musées de Belfort auxquelles Jacques-Émile Blanche participe en compagnie de Georges Fréset, René-Xavier Prinet, Jean-Eugène Bersier, Raymond Legueult, Anders Osterlind, Henry de Waroquier et Jules-Émile Zingg[8].

Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1935. Jacques-Émile Blanche est le neveu de l'architecte Léon Ohnet et le cousin de l'écrivain Georges Ohnet.

De 1902 et jusqu'à sa mort en 1942, il passe de longs moments dans sa propriété du manoir de Tôt à Offranville, près de Dieppe. Il fait don de nombreux tableaux et documents pour qu'y soit créé un musée. En 1995, cette commune ouvre le musée Jacques-Émile-Blanche. Le peintre est inhumé à Paris au cimetière de Passy dans le caveau familial.

Distinctions

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Œuvres

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Jacques-Émile Blanche exécutant le portrait de Marie de Hérédia (1893), photographie de Giuseppe Primoli, Paris, bibliothèque de l’Arsenal.

Jane Roberts a publié en 2012 le catalogue raisonné de l’œuvre de Jacques-Émile Blanche[9].

Œuvres picturales

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Années 1800

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Années 1900

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Non datées

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Œuvres littéraires

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  • Essais et Portraits, Paris, Dorbon-Aîné, 1912.
  • Cahiers d'un artiste I, juin-, Éditions de La NRF, 1915.
  • Cahiers d'un artiste II, -, Paris, Émile-Paul, 1916.
  • Cahiers d'un artiste III, août-, Paris, Émile-Paul, 1917.
  • Cahiers d'un artiste IV, -, Paris, Émile-Paul, 1919.
  • Cahiers d'un artiste V, août-, Paris, Émile-Paul, 1919.
  • Cahiers d'un artiste VI, -, Paris, Émile-Paul, 1919.
  • Propos de peintre I. De David à Degas, préface de Marcel Proust, Paris, Émile-Paul, 1919.
  • L'Enfance de Georges Aymeris, Paris, Mercure de France, 1919.
  • Tous des Anges, roman, Paris, Albin Michel, 1920.
  • Propos de peintre II. Dates, précédé d'une Réponse à la Préface de Marcel Proust au De David à Degas, Paris, Émile-Paul, 1921.
  • Aymeris, roman, édition originale, illustrée de compositions de l'auteur, Paris, Éditions de la Sirène, 1922.
  • Les Cloches de Saint-Amarain, roman sous le pseudonyme de Jaime de Beslou, Paris, Émile-Paul, 1922.
  • Idéologues, nouvelles, sous le pseudonyme de Jaime de Beslou, Paris, Éditions Kra, 1923.
  • Manet, collection « Maîtres de l'Art moderne », Paris, F. Rieder, 1924.
  • Le Bracelet tensimétrique, nouvelle, Paris, Éditions Kra, 1926.
  • Dieppe, collection « Portrait de la France », Paris, Émile-Paul, 1927.
  • Les Cloches de Saint-Amarain, roman, édition définitive, Paris, Émile-Paul, 1927.
  • Propos de peintre III. De Gauguin à la Revue nègre, Paris, Émile-Paul, 1928.
  • Mes modèles, Souvenirs littéraires, Paris, Stock, 1928.
  • Passy, collection « Visages de Paris », Paris, Pierre Lafitte, 1928.
  • Émilienne et la Maternité, roman, Paris, Stock, 1929.
  • Aymeris, édition définitive, préface d'André Maurois, Paris, Plon, 1930.
  • Les Arts plastiques de 1870 à nos jours, collection « La Troisième République », Paris, Les Éditions de France, 1931.
  • Mémoires de Joséphin Perdrillon, précepteur, roman, Paris, Denoel et Steele, 1931.
  • Les Trésors de la peinture française des primitifs au xvie siècle, en collaboration avec Élie Faure, Maurice Raynal et E.Tériade, Paris, Albert Skira, 1934.
  • Portraits of a Lifetime, 1870-1914, traduction anglaise de Walter Clement, London, J. M. Dent and Sons, 1937.
  • More Portraits of a Lifetime, 1918-1938, traduction anglaise de Walter Clement, London, J. M. Dent and Sons, 1939.
  • In Memoriam patris et filii H. et B.P. d. G .S., Dieppe, Imprimerie de la Vigie, 1942.
  • Souvenirs sur Walter Sickert, Alençon, Éditions de Malassis, 1943.
  • Ernest Renan. Dessins et souvenirs, présenté par Daniel Halévy, Alençon, Poulet-Malassis. M. Dent and Sons, 1944.
  • La Pêche aux souvenirs, Paris, Flammarion, 1949.
  • Correspondance 1916-1942 avec François Mauriac, établie, présentée, annotée par Georges-Paul Collet, Paris, Grasset, 1976.
  • Correspondance 1892-1939 avec André Gide, établie, présentée et annotée par Georges-Paul Collet, Gallimard, coll. « Cahiers André Gide 8 », Paris, 1979.
  • Nouvelles lettres à André Gide (1891-1925), textes recueillis, établis et présentés par Georges-Paul Collet, Genève, Droz, 1982.
  • Correspondance 1901-1939 avec Maurice Denis, établie, présentée, annotée par Georges-Paul Collet, Genève, Droz, 1989.
  • Correspondance 1912-1939 avec Jean Cocteau, établie et présentée par Maryse Renault-Garneau, Paris, La Table ronde, 1993.
  • Propos de peintre, compilation des meilleurs portraits, sélection opérée par Frédéric Mitterrand, Éditions Séguier, 2013 (ISBN 978-2-84049-667-0).

Expositions

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Notes et références

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  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BLANCHE Jacques Emile (consulté le )
  2. Archives de Paris, acte de naissance n° 16e/76/1861.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue du Docteur-Blanche », p. 434.
  4. Épouse de Georges Bizet.
  5. En épousant Émile Straus, avocat des Rothschild.
  6. Georges-Paul Collet, Correspondance Jacques-Émile Blanche : Maurice Denis (1901-1939), Genève, Droz, coll. « Textes littéraires français », (ISBN 978-2-600-02643-7, lire en ligne), p. 157.
  7. Art et décoration, Paris, janvier 1903, p. 6 (en ligne sur Gallica).
  8. « Archives départementales du territoire de Belfort », Sous-série 4T, 4 t 36, p. 5.
  9. Jane Roberts, Jacques-Émile Blanche 1861-1942, [version française ou anglaise], Paris, Gourcuff-Gradenigo, 2012, 208 p. (ISBN 978-2-35340-128-4).
  10. Notice sur le site du musée d'Orsay
  11. Exposé à Paris à la Fondation Pierre-Bergé-Yves Saint-Laurent en 2013, reproduit dans Connaissance des Arts no 4 bis.
  12. https://www.museunacional.cat/es/colleccio/retrato-del-pintor-josep-maria-sert/jacques-emile-blanche/113763-000
  13. a et b villedecambrai.com.
  14. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  15. [PDF] La Gazette des Amis des musées de Rouen et du Havre sur amis-musees-rouen, p. 7.
  16. Puits salé Dieppe, JE Blanche.
  17. Notice no 000PE028805, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  18. Binoche et Giquello, « Salon jaune à Offranville », catalogue raisonné par Jane Roberts, no 630, Mobilier et objets d'art, .
  19. Blanche donne du romancier-prodige l'image tragique d'un jeune dieu blessé à mort, les traits tirés et l'oreille rouge de fièvre ; les épreuves entassées près de lui sont celles du Bal du comte d'Orgel, qu'il n'aura pas le temps de relire jusqu'au bout.[réf. nécessaire]
  20. « Retrat de la novel·lista Colette », sur Museu Nacional d'Art de Catalunya, (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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