Jacques-Gervais Subervie
Jacques-Gervais Subervie, né le à Lectoure, dans l'actuel département du Gers, et mort le à Ligueux, en Gironde, est un général français de la Révolution et de l’Empire et homme politique de la monarchie de Juillet et de la Seconde République.
Député français Quatrième collège d'Eure-et-Loir (Nogent-le-Rotrou) (d) | |
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Baron de l'Empire (d) | |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 7 YD 638)[1] |
Biographie
modifierOrigines familiales et jeunesse
modifierIl est à noter que le général Subervie a usurpé l'identité de l'un de ses frères, né en 1776. En réalité, il est né en 1772 avec le nom de Gervais Protais Subervie[2].
La Révolution française
modifierIl entre dans l'armée le , comme lieutenant[réf. nécessaire] au 2e bataillon de volontaires du Gers et sert dans l'armée des Pyrénées. Capitaine le , il est appelé à l'état-major général en qualité d'adjoint à l'adjudant-général Lagrange le . Réformé à la suite de la suppression de l'armée des Pyrénées le , il passe aide de camp du général Lannes[a]à l'armée d'Italie le . Il fait avec distinction les campagnes qui précèdent les traités de Campo-Formio et de Lunéville. En il prend part à la campagne d’Égypte, coopère à la prise de Malte, mais y tombe malade et y sert auprès du général Vaubois jusqu'à la capitulation de l'île le .
Le Consulat et l'Empire
modifierDe retour en France, il reprend ses fonctions d'aide de camp du général Lannes, et il est nommé chef d’escadron . Envoyé à l'armée des côtes de l'Océan en 1804, il est fait chevalier de la Légion d'honneur le , puis il est employé à la Grande Armée en Autriche, en Prusse et en Pologne de 1805 à 1807. Il reçoit son brevet de colonel du 10e régiment de chasseurs à cheval le , après sa brillante conduite à Ulm du 15 au et à Austerlitz le suivant, lors de laquelle il est blessé d'un coup de feu après avoir eu un cheval tué sous lui.
Après avoir fait la campagne de Prusse dans le corps du maréchal Ney et avoir pris part à la bataille d'Iéna le , pendant laquelle il enlève une batterie de dix canons, après avoir enfoncé un régiment de cuirassiers saxons, il poursuit l'ennemi en direction de Magdebourg et détruit des éléments de cavalerie qui se sont portés du côté de Brunswick. Après la prise de Magdebourg le suivant, il est à l'avant garde des éléments qui franchissent la Vistule à Toruń en Pologne. Le il prend part au combat de Hoff contre les troupes russes, puis à la bataille d'Eylau le . À cette occasion, il est blessé à l'épaule droite et a un cheval tué sous lui. Le il est nommé officier de la Légion d'honneur. Le , après la bataille d'Heilsberg, il poursuit l'ennemi en direction de Friedland. Lors de la bataille de Friedland le , il fait plusieurs charges efficaces. Le 15, il poursuit l'ennemi sur Intersbourg, fait 200 prisonniers et arrive le 16, sur le Niémen où il prend un convoi considérable de voitures et de munitions après avoir dispersé la troupe qui en formait l'escorte. À la paix de Tilsitt, le , Subervie rentre en France.
De 1808 à 1811, il fait les campagnes en Espagne et au Portugal. Les premiers jours de , il marche sur Torquemada, disperse un gros contingent ennemi, se porte ensuite sur Palencia et Valladolid où son régiment sabre l'arrière-garde de l'armée espagnole du général Gregorio García de la Cuesta. Le lors de la bataille de Medina de Rioseco, les charges de son régiment assurent le gain de la victoire. Lors de la retraite de l'armée française sur l'Èbre, il participe à la bataille de Burgos le , et après la bataille de Somosierra le , à la prise de Madrid le .
Le il poursuit l'arrière-garde du général Cuesta sur la route de Truxillo, tout près de Miajadas, lorsqu'il est enveloppé de toutes parts dans les collines boisées où la cavalerie espagnole s'est placée en embuscade. Il ne doit son salut et celui de son régiment qu'au sang-froid et à l'intrépidité avec lesquels il résiste à des forces sept fois plus nombreuses, dont il parvient à se dégager. Le à la Bataille de Medellín, son régiment passe le premier le Guadiana, et charge les lignes d'infanterie qui sont dispersées. Les 27 et , il participe à la bataille de Talavera. Il est créé baron d'Empire le .
En 1810 et 1811, il contribue à la dispersion du corps d'armée anglais du général Blake dans le royaume de Murcie, et est cité parmi les officiers supérieurs qui se distinguent particulièrement pendant cette campagne, notamment aux sièges de diverses places et à la bataille de Sagonte le . Ses actions lui valent le grade de général de brigade le .
Il fait la campagne de 1812 en Russie. Le il charge la division du général Korf et la rejette sur la Desna après lui avoir fait subir une perte de 200 prisonniers. Il est au combat d'Incowo le . Il est également grièvement blessé à la cuisse droite et a un cheval tué sous lui lors de la Moskova le . Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le . Durant la campagne de Saxe en 1813, il prend part à plusieurs affrontements redoutables. Combat de Wethau les 9 et , bataille de Leipzig du 16 au , et à Hanau les 30 et . Lorsque l'armée a passé le Rhin, Subervie se rend en Haut-Alsace. Il est fait chevalier de l'ordre de la Couronne de fer le . Du 24 au ont lieu les Combats de Sainte-Croix-en-Plaine où les troupes françaises s'opposent à l'avancée des troupes austro-hongroises de l'armée de Bohême en territoire français.
En 1814 il combat à Saint-Dié le , à Saint-Dizier le , à Brienne le , à La Rothière le 1er février, à Champaubert le , à Mormant le , à Montereau le , à Sézanne le où il est blessé de plusieurs coups de lance, à Saint-Dizier le , puis est blessé de trois coups de lance lors de la défense de Paris le . Il devient général de division le , mais sa nomination est annulée le par un arrêté du gouvernement provisoire.
La Première Restauration et les Cent-Jours (1814-1815)
modifierLe roi le fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le , et il le confirme dans son grade de lieutenant-général le suivant. Il est mis en non-activité et en demi-solde le . En 1815, durant les Cent-Jours, il reprend du service le , comme commandant de la 5e division de cavalerie légère à l'armée du Nord, et il combat à Ligny le puis à Waterloo le . Après la défaite, il rejoint le général Pajol à l'armée de la Loire.
La Restauration et la monarchie de Juillet (1815-1848)
modifierIl est mis en non activité dès le retour des Bourbons le , puis en disponibilité le , et il est admis à la retraite le . La révolution de 1830 le réintègre dans l’armée, il commande la 1re division militaire le , puis est inspecteur général de la cavalerie le . Relevé de la retraite et compris dans le cadre d'activité de l'état-major général le , il est disponible le . Élu député du Gers le , il fait partie de l’opposition libérale. Inspecteur général pour 1834, du 12e arrondissement de cavalerie le , il est réélu député le . Membre du comité de l'infanterie , il est inspecteur général pour 1835, du 8e arrondissement de cavalerie le , pour 1836, dans le 3e arrondissement de cavalerie le , et il est compris comme disponible le . Réélu député de Lectoure le , par 178 voix sur 298 votants et 405 inscrit, il échoue le contre Salvandy, qui opte pour Nogent-le-Rotrou, il est alors réélu par 265 voix sur 343 votants.
Inspecteur général pour 1839, du 1er arrondissement de cavalerie le , pour 1840, du 10e arrondissement de cavalerie le , et il est placé dans la section de réserve le . Il échoue le , contre Salvandy, et le remplace à Nogent-le-Rotrou le , avec 161 voix sur 308 votants. Il est réélu le , par 163 voix pour 317 votants et 359 inscrits.
La Seconde République
modifierAprès la révolution de , il devient ministre de la Guerre du gouvernement provisoire le , mais démissionne le . Il est nommé grand chancelier de la Légion d'honneur le , et il est élevé au grade de Grand-croix de la Légion d'honneur le . Il est admis à la retraite le . Aux élections à la Constituante, il est choisi comme député républicain par le département d’Eure-et-Loir le et il est remplacé dans ses fonctions de grand chancelier de la Légion d'honneur le . Il est réélu le 5e sur 6 représentant d'Eure-et-Loir à l'assemblée Législative le , par 21 769 voix sur 63 593 votants et 84 674 inscrits.
Relevé de la retraite et replacé dans la section de réserve le , il meurt le , au château de Parenchère à Ligueux.
Armoiries
modifierFigure | Blasonnement |
Armes du baron Subervie et de l'Empire.
Écartelé : au I, d’azur à la tour d’argent adextrée d’un avant-mur crénelé du même, soutenu de sinople ; au II, du quartier des barons militaires ; au III, d’azur au cheval ruant d’or ; au IV, d’azur au chevron d’or[3]. |
Notes et références
modifierNotes
modifier- Lannes avait été également nommé lieutenant au 2e bataillon du Gers en 1792.
Références
modifier- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Général André Laffargue, Variation sur une date de naissance, Bulletin de la Société Archéologique du Gers, 1966, 4e trimestre.
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
Voir aussi
modifierSources
modifier- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 480-481
- « Cote C/0/44 », base Léonore, ministère français de la Culture
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Dictionnaires des généraux de l'empire.
- « Site Napoléonempiregloire.free »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Site Napoleonic-officers.net (en anglais).