Jacques-Martin Hotteterre

musicien français

Jacques-Martin Hotteterre, dit « le Romain », né le à Paris où il est mort le , est un compositeur et flûtiste français.

Jacques-Martin Hotteterre
Portrait présumé de Hotteterre, en préface à sa Méthode de Flûte par Bernard Picart.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Autres informations
Mouvement
Instruments
Flûte, flûte de concert occidentale (en), basson, hautbois, flûte à bec, musette de courVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Jacques-Martin Hotteterre est né le [1],[2],[3],[4]. Il est l’héritier d'une célèbre famille de facteurs d'instruments à vent originaire de La Couture en Normandie. La famille Hotteterre est connue pour avoir apporté de grandes innovations, vers 1670, à la facture des instruments à vent, notamment la flûte démontable en trois parties – cette invention n'est pas attribuable à un membre de la famille en particulier[5] – et le hautbois, dont l'invention est créditée à son grand-père Jean. Jacques-Martin Hotteterre a sans doute été le plus doué de sa dynastie, avec son père Martin, facteur de flûtes renommé qui créa certaines pièces utilisées par Jean-Baptiste Lully.

Son surnom de « Romain » lui aurait été donné à la suite d'un séjour à Rome. Il est certainement à identifier avec lui le « Monsù Giacomo mastro di flauto » (Monsieur Jacques maître de flûte) documenté à la cour du marquis Francesco Maria Ruspoli à Rome d'octobre 1698 à juillet 1700[6].

Il entre en comme hautbois de la Grande Écurie, puis cumule la charge de flûte de la chambre du Roy. Il doit sa renommée à ses talents de flûtiste, instrument pour lequel il écrivit de très nombreuses pièces, complétant un répertoire peu étendu à l’époque (essentiellement des pièces pour flûtes et divers instruments de Marin Marais et de Michel de La Barre).

Excellent fabricant, compositeur et musicien de grand talent, il a laissé à la postérité des œuvres telles que les Suites de pièces à deux flûtes (), Duo et rondeau (), etc., mais également des œuvres à caractère technique et pédagogique, telles que L'art de préluder sur la flûte traversière (), Principes de la flûte traversière ou flûte d'Allemagne, de la flûte à bec ou flûte douce et du hautbois () dont plusieurs éditions existent, avec des traductions en flamand et en anglais de la même époque.

En 1728, il épouse, à Paris, Élisabeth-Geneviève Charpentier, fille d'un notaire et petite-fille d'un conseiller du Roi, dont la fortune, ajoutée à l'héritage de son père Martin, lui permet de se dispenser d'un travail manuel et de se consacrer entièrement à ses œuvres et à son enseignement.

Jacques Hotteterre meurt le 16 ou le [4]. Son fils Jean-Baptiste lui succède dans ses charges jusqu'à sa propre mort survenue en 1770. Sa fille Marie-Geneviève se marie à Claude Balbastre le en présence de Jean-Philippe Rameau et de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville.

Hommage

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Une rue « Jacques Hotteterre » est nommée en son hommage à La Couture-Boussey, berceau de la famille Hotteterre.

Son portrait se retrouve sur la façade du château d'eau à l'entrée de la ville[7].

Œuvres

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  • Opus 1 : Principes de la flûte traversière, ou flûte d'Allemagne, de la flûte à bec ou flûte douce et du hautbois, divisez par traitez (1707).
  • Op. 2 : Premier livre de pièces pour la flûte traversière et autres instruments avec la basse (1708).
  • Op. 3 : Sonates en trio pour les flûtes traversières et a bec, violon, hautbois (1712).
  • Op. 4 : Première suitte de pièces suite de pièces à deux dessus, sans basse continue. Pour les flûtes-traversières, flûtes à bec, violes" (1712).
  • Op. 5 : Deuxième livre de pièces pour la flûte traversière et autres instruments avec la basse (1715).
  • Op. 6 : Deuxième suite de pièces à deux dessus pour les flûtes-traversières, flûtes à bec, violes, etc. avec une basse adjoutée et sans altération des dessus, laquelle on y pourra joindre pour le concert" (1717).
  • Op. 7 : L'art de Préluder (1719).
  • Op. 8 : Troisième suite de pièces à deux dessus (1722).
  • Op. 9 : Concert de Rossignol (perdu).
  • Op. 10 : Méthode pour la Musette contenant des principes, par un recueil d'airs et quelques préludes (1738).
  • Airs et brunettes à deux et trois dessus avec la basse - Tirez des meilleurs autheurs (1721).
  • Publication posthume de pièces pour flûte et basse continue de son frère Jean Hotteterre en 1722, avec une suite de Jacques-Martin.
  • Arrangement de pièces de Robert Valentine pour deux flûtes.
  • Édition de pièces de Francesco Torelio pour deux flûtes.
  • Arrangement de trios d'Albinoni (perdu).

Notes et références

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  1. Paris, État civil reconstitué, vue 13/51.
  2. « Notice de personne "Hotteterre, Jacques (1673-1763)" », sur catalogue.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France (consulté le )
  3. « Hotteterre, Jacques, 1673-1763 », sur id.loc.gov, Bibliothèque du Congrès (consulté le )
  4. a et b Giannini 1993.
  5. Instruments de la famille Hotteterre au musée de la musique, site de la Philharmonie de Paris.
  6. Saverio Franchi, Il principe Ruspoli: l'oratorio in Arcadia, dans Percorsi dell'oratorio romano: da « historia sacra » a melodramma spirituale, Rome, Ibimus, 2002, p. 280.
  7. Jean-Yves Rauline et François Camboulive, « Regards sur la facture instrumentale normande. La Normandie et la facture instrumentale. », Études Normandes, vol. 54e année, n°2,‎ , p. 9-24 (DOI 10.3406/etnor.2005.1587, lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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