Jacques Bauche
Jacques Bauche, né en 1914, mort en 1982, est un officier de marine français, compagnon de la Libération.
Jacques Bauche | ||
Jacques Bauche vers 1943 | ||
Nom de naissance | Jacques André Gaston Bauche | |
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Naissance | Paris 17e |
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Décès | (à 67 ans) Orléans, Loiret |
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Arme | Marine nationale | |
Unité | 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM) | |
Grade | Lieutenant de vaisseau | |
Années de service | 1932 – 1945 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Bir Hakeim,Garigliano,Alsace | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'HonneurCompagnon de la LibérationCroix de Guerre 1939-1945Médaille de la Résistance | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
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Engagé très tôt dans les Forces navales françaises libres, il participe aux combats pour la Libération et se distingue notamment à Bir Hakeim, au Garigliano, en Alsace.
Biographie
modifierFils d'un représentant de commerce, Jacques Bauche naît à Paris le [1].
Engagé dans la Marine nationale en 1932 pour cinq ans, il navigue surtout au Moyen-Orient. À l'expiration de son engagement en 1937, il revient à la vie civile comme représentant en textiles[1].
Seconde Guerre mondiale, entre dans la France libre
modifierAu début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé comme second-maître timonier. D'abord sur le patrouilleur Auguste-Denise, il est à partir à l'École des chefs de quart, à Brest. Avant l'arrivée des Allemands, il embarque le sur le cuirassé Paris pour l'Angleterre ; refusant l'armistice, il s'engage dans les Forces navales françaises libres[1].
La France libre manquant d'officiers de marine, Jacques Bauche est promu aspirant aspirant le [1],[2]. Il se porte volontaire pour faire partie du 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) décidé par l'amiral Muselier[1].
Dakar, Gabon, Syrie, Libye, Bir Hakeim
modifierIl participe en à la bataille de Dakar, puis à la campagne du Gabon en novembre suivant. L'année suivante, il continue les combats de la France libre avec la campagne d'Érythrée et la campagne de Syrie en 1941[1].
Il participe ensuite à la campagne de Libye. À la bataille de Bir Hakeim, il commande une batterie antiaérienne de 40 mm Bofors ; lors d'une patrouille au sud de Bir Hakeim, à Rotonda Signali le , il galvanise ses hommes pour diriger un feu nourri sur une formation de Messerschmitt 110 qui mitraillent les Français ; ils réussissent à abattre quatre de ces appareils, ce qui lui vaut une citation à l'ordre de l'armée[1],[2]. Il se distingue aussi à d'autres occasions par la réussite de missions difficiles[2].
Tunisie, campagne d'Italie, campagne de France
modifierJacques Bauche prend part ensuite à la campagne de Tunisie en 1942-1943, puis il passe au 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM) en formation en 1943. Il se fait remarquer en 1944 lors de la campagne d'Italie : commandant en second de l'escadron de chars, il remplit avec succès une mission de renseignements, et participe à tous les combats du au entre le Garigliano et Torre Alfina (it)[1],[2]. Il est encore cité à l’ordre de la division[2].
Ayant débarqué en Provence, il se distingue de nouveau lors des combats du pour la prise de Frédéric-Fontaine. Le , il est gravement blessé en Haute-Saône par un éclat d'obus devant Ronchamp. En Alsace, il est nommé commandant de l'escadron hors rang. En , il est « un des meilleurs artisans des succès du 1er RFM »[1],[2]. Il est créé compagnon de la Libération par le général de Gaulle le [2].
Après la guerre
modifierAprès la guerre, c'est avec le grade de lieutenant de vaisseau qu'il quitte la Marine en . Il est nommé fonctionnaire international dans l'Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA) en Allemagne, de 1946 à 1948[1]. Il y dirige une équipe de vingt personnes, avec notamment des médecins, des assistantes sociales, des spécialistes. Il est promu à la tête du contrôle de l'UNRAA pour la région de Constance, puis pour le Wurtemberg[2]. Il participe ensuite au Plan Marshall jusqu'en 1951, puis intègre l'administration de l'OTAN[1].
Rappelé à l'activité pour quelques mois en 1956, il est membre du cabinet du ministre de la Défense nationale Maurice Bourgès-Maunoury. Revenu dans le civil, il devient adjoint au chef des Services techniques d'une grande entreprise de commerce et de distribution[1].
Il meurt le à Orléans dans le Loiret[3]. Ses obsèques y sont célébrées le , en présence du général d’armée Jean Simon, chancelier de l’ordre de la Libération, qui prononce le discours, d'autres personnalités, et d'anciens de la France libre[2].
Œuvres
modifier- À force de vaincre. Cinq ans au 1er RFM pour la libération de la France, journal de Guerre, Paris, A. Fleury, 1947, 429 p.
- Jean-Marie de l'Ile de Sein, Paris, 1947 ; rééd. Paris, France-Empire, 1967, 351 p.
- Nombreux articles dans la Revue de la France Libre : « L'Appel du », « Le ralliement de l’île de Sein », « Elles ont combattu avec nous », « Reconnaissance à Rotonda-Signali », « Des marins et des mules », …
Hommages et distinctions
modifierDécorations
modifierSes principales décorations sont :
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du [4]
- Croix de guerre – (3 citations)
- Médaille de la Résistance française avec rosette par décret du 11 mars 1947[5]
- Chevalier de l'ordre du Mérite maritime
- Croix du combattant volontaire de la guerre de –
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Croix du combattant
- Médaille coloniale, avec agrafes « Libye », « Bir-Hakeim », « Tunisie 1942-1943 »
- Insigne des blessés militaires
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Médaille commémorative française de la guerre –
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre
- Médaille commémorative de la campagne d'Italie (–)
- Silver Star Medal (États-Unis).
Autres hommages
modifier- Square Jacques Bauche, à Sury-aux-Bois.
Notes et références
modifier- Trouplin 2010 [lire en ligne].
- « Jacques Bauche », Revue de la France Libre, no 239, (lire en ligne).
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Jacques BAUCHE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Bibliographie
modifier- « Jacques Bauche », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, [Notice en ligne].
- « Jacques Bauche, Compagnon de la Libération », Revue de la France Libre, no 239, (lire en ligne, consulté le ).
- « Jacques Bauche (1914-1982) », dans Dictionnaire de la France libre, Laffont, 2010.
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- « Jacques Bauche », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).