Jacques Legardeur de Saint-Pierre
Jacques Legardeur, sieur de Saint-Pierre ( – ) est un officier militaire ayant pris part à différentes expéditions en Amérique du Nord pour le compte du roi de France.
Jacques Legardeur de Saint-Pierre | |
Naissance | |
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Décès | (à 53 ans) Lac du Saint Sacrement Mort au combat |
Allégeance | Royaume de France |
Années de service | 1716 – 1755 |
Distinctions | Chevalier de Saint-Louis |
Famille | Jean-Paul Le Gardeur, sieur de Saint-Pierre (père) Jean-Baptiste Legardeur de Repentigny (grand-père) Jean Nicollet, sieur de Belleborne(arrière-grand-père) |
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Biographie
modifierJacques Le Gardeur nait à Ville-Marie le , de Jean-Paul Le Gardeur, sieur de Saint-Pierre et de Marie-Josette Leneuf de La Vallière. Il descend d'une importante famille d'explorateurs en Nouvelle-France, petit-fils de Jean-Baptiste Legardeur de Repentigny, il est l’arrière-petit-fils de Jean Nicollet, sieur de Belleborne.
Dès l'âge de quinze ans, il commença sa carrière chez les Amérindiens, puis, il entra au service dans les troupes de la marine. En 1732, il est enseigne et, en 1735, nommé commandant du fort Beauharnois chez les Sioux, sur le lac Pépin jusqu'en 1737. Devenu lieutenant, il commanda, la même année, une compagnie détachée, pour aller au secours de Monsieur de Bienville, qui allait soumettre les Chicachas en Louisiane ou le Mississippi. Il érigea un poste sur la rivière des Yazous, dans l'Alabama actuel. Il épousa à Québec, le , Marie-Joseph Guillemin qui ne lui donna aucune postérité. En 1745, il conduisit un parti d'éclaireurs au fort Saint-Frédéric, et de là, il prit la route de l'Acadie[1].
Commandant
modifierEn 1747, on lui confia le commandement du poste le plus considérable sur les Grands Lacs, le fort de Michillimakinac. En 1749, on le désigna comme successeur de M. de Fleurimont, successeur ou héritier lui-même de la tâche de M. de La Vérendrye. Le chevalier François, fils de ce dernier, semblait le personnage le plus méritant et le mieux informé dans l'Ouest. On choisit M. de Saint-Pierre, bouillant officier qui avait dû évacuer le fort Beauharnois, à la suite du massacre du Lac-des-Bois. Cependant, il n'arrivait pas à amener les indigènes à cesser leurs dissensions mutuelles, car il n'était pas conciliant. Plutôt que d'atteindre son but, il s'aliéna les Amérindiens, qui étaient pourtant restés loyaux à M. de La Vérendrye[2].
Capitaine
modifierM. de Saint-Pierre était capitaine et avait pour lieutenant le chevalier Boucher de Niverville. Il lui donna ordre d'aller établir un poste à trois cents lieues plus haut que le fort Postoyac en 1750. Le , il se trouvait au Fort La Reine avec cinq hommes seulement, les quatorze autres étant partis à la chasse. Lorsque environ 200 Assiniboines envahirent son établissement, un soldat vint bientôt l'avertir que la bande s'apprêtait à le tuer. Aussitôt le capitaine Saint-Pierre saisit un tison et, entrant dans la poudrière brusquement, il y défonça l'extrémité de deux barils. « Tuez-moi, s'écrie-t-il, je ne mourrai pas seul ! » et il feignit d'y appliquer le tison et les Peaux-Rouges de décamper à la hâte. En juillet, M. de Saint-Pierre partit pour le Grand-Portage de l'Est avec tous ses gens et sa cargaison de fourrures, confiant le fort à la garde d'un groupe d'Assiniboines amis : quatre jours après, le fort La Reine était réduit en cendres. Ayant hiverné à la Rivière-Rouge, il retourna à Montréal le [3].
Commandant en Ohio
modifierOn l'envoya sans délai au secours de M. de La Malgue de Marin, sur la rivière Ohio : il trouva l'officier mort à la Rivière-aux-Bœufs. En décembre, le major Washington vint le sommer au Fort Le Boeuf, pour lui apporter une lettre du gouverneur de la Virginie, Dinwiddie (1752-58), de se retirer de ces régions de l'Ohio. Le commandant canadien le reçut avec courtoisie, et au bout de trois jours, il lui remit la réponse au gouverneur le . Sa lettre est un modèle de fermeté militaire et de noblesse chevaleresque[4]. Il reçut les honneurs de Chevalier de Saint-Louis.
Derniers combats
modifierDe retour au Canada, ayant cédé le commandement à M. de Contrecœur, il fut mis en 1755 à la tête des Amérindiens alliés qui étaient versés comme éclaireurs dans le corps commandé par le général Dieskau. Il est tué dans le premier engagement de la Bataille du lac George, à 10 heures du matin, le [3].
Postérité
modifierCe commandant très respecté des forces canadiennes et indiennes est tué lors de la bataille du Lac George. Sa mort a causé une grande consternation, en particulier pour les Indiens alliés aux Français.
Notes et références
modifier- Canada-Québec(Synthèse Historique), Montréal, Québec, 1977, p.74
- Louis Le Jeune, «Jacques Le Gardeur, Sieur de Saint-Pierre», dans Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. II, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, pp. 603
- Louis Le Jeune, «Jacques Le Gardeur, Sieur de Saint-Pierre», dans Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. II, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, pp. 604
- (V. Bull. des R. h., année 1899)
Bibliographie
modifier- Guy Frégault, La Guerre de la Conquête, Montréal, Fides, , 514 p. (ISBN 978-2-7621-2989-2)
- Laurent Veyssière (dir.) et Bertrand Fonck (dir.), La guerre de Sept Ans en Nouvelle-France, Québec, Septentrion (Canada) et PUPS (France), , 360 p. (ISBN 978-2-89448-703-7)
- (en) Fred Anderson, Crucible of War : The Seven Years' War and the Fate of Empire in British North America, 1754-1766, New York, Knopf, , 862 p. (ISBN 978-0-375-40642-3, OCLC 40830180, lire en ligne).
- (en) Alfred A. Cave, The French and Indian war, Westport, Connecticut - Londres, Greenwood Press, , 175 p. (ISBN 978-0-313-32168-9, OCLC 57479223, lire en ligne)
Liens internes
modifierLiens externes
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