Jacques Lemaigre Dubreuil
Jacques Lemaigre Dubreuil, né le à Solignac (Haute-Vienne) et mort le à Casablanca (Maroc), est un homme d’affaires, dirigeant du groupe Lesieur et militant politique français.
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Archives nationales (763AP)[1] |
Dans les années 1930, il est proche des milieux d’activistes de d'extrême droite qu'il finance comme la Cagoule, puis après la guerre, se rapproche des milieux autonomistes du Maroc.
Il a été assassiné, vraisemblablement par un groupe terroriste — sans doute la Main Rouge — bien que la justice n'ait jamais conclu sur ce point.
Origines et jeunesse
modifierNé dans une famille aisée du Limousin, Jacques Lemaigre Dubreuil est le fils de Georges-Léon Lemaigre Dubreuil (1864-1933), qui fut maire de Solignac pendant quarante ans, et de Geneviève Labour. Jacques eut un frère, René (1892-1979) et deux sœurs, Marie-Louise (1893-1984) et Edmée (1898-1961).
La famille Lemaigre Dubreuil est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du Limousin[2]. Louis Lemaigre (1713-1763) était marchand à Champsanglard (Diocèse de Limoges). Jacques Lemaigre (mort en 1787) était bourgeois de Champsanglard. Jean Le Maigre, sieur du Breuil (1749-1830), était procureur du Roi en la sénéchaussée de Guéret (Marche). Alexis Lemaigre du Breuil (1774-1855), était avocat à Guéret.
Il fait ses études à l'école Gerson à Paris puis à l'École des sciences politiques.
Première Guerre mondiale
modifierEn 1914, à l'âge de 19 ans, il rejoint le 20e dragon de Limoges. L'année suivante[3], il est accepté à l'École de cavalerie de Saumur avec les véhicules armés légers. En 1916, il part en Roumanie avec le grade de sous-lieutenant, faisant partie d'une mission française associée aux Roumains — face aux Autrichiens. En 1917, après son retour en France, il est affecté à la 9e armée, y devenant lieutenant le jour de Noël 1918[4]. Par la suite, il est désigné pour faire partie de l'état-major du haut-commissaire français à Constantinople. Il sert enfin dans l'armée du Levant en Syrie pour quatre ans, jusqu'en 1922, lorsqu'il quitte l'armée avec le grade de capitaine[5].
L'après-guerre
modifierDirecteur de Lesieur
modifierEn 1922, de retour à la vie civile, il travaille à la Banque des pays du Nord puis la quitte pour rejoindre la société Marc Desaché, courtiers à la Bourse de Paris.
Le , il épouse Simone Lesieur (1904-1992)[6], fille de Georges Lesieur, fondateur de la société des « Huileries Georges Lesieur ». Jacques Lemaigre Dubreuil en intègre le conseil d'administration[6] la même année. En 1931, à la mort de son beau-père, il devient, à l'âge de 37 ans, le dirigeant de la société. Il prend en charge son développement en France et à l'étranger jusqu'à sa mort.
En pratique[4], il partage la direction de l'entreprise avec son beau-frère Paul Lesieur, deuxième fils de Georges. Ce dernier gère la direction opérationnelle de la société, la production ainsi que le complexe d'expéditions. Lemaigre Dubreuil, lui, s'occupe principalement du marketing en France et à l'étranger ainsi que de la production et de l'acheminement à Coudekerque des matières premières — arachide principalement — notamment en provenance de Dakar au Sénégal.
Il possédait des intérêts dans les magasins du Printemps.
Militant d'extrême droite dans les années 1930
modifierIl devient un militant d’extrême droite[7], au début des années 1930. Il en est l'un des financiers[7]. En 1934, il adhère à la Fédération nationale des contribuables, fondée en 1928, en devient au début de l'année suivante le président de la fédération de la Seine, puis le président national[8]. Il appuie Henri Dorgères et son mouvement des Comités de défense paysanne, les fameuses « chemises vertes », au financement duquel il participe[9]. À partir de 1936, il prend ses distances avec Dorgères[10]. Devenu, depuis , l'un des conseillers de la Banque de France, il est l'un des adversaires les plus résolus du Front populaire[7]. Il soutient la Cagoule[7] et finance l'hebdomadaire L'Insurgé[11]. Il donne aussi, publiquement, 50 000 francs à Henri de Kérillis pour son journal L'Époque, en 1938[12].
En , il achète à Léon Bailby le quotidien parisien Le Jour-L'Echo de Paris. Bailby demeure un temps à son poste de directeur avant d'attaquer en justice le nouveau propriétaire[13],[14]. La même année, Lemaigre Dubreuil fait placarder sur les murs de Paris des affiches répondant à l'éditorial pacifiste de Marcel Déat « Mourir pour Dantzig ? » : « Les frontières de la France (ou de l'Alsace ?) sont à Dantzig »[15],[11].
Seconde Guerre mondiale
modifierLa défaite de 1940 rend très difficile le maintien de l'exploitation du site historique des Huiles Lesieur à Dunkerque. Lemaigre Dubreuil transfère son activité à Casablanca[6], bénéficiant de l'encouragement des autorités allemandes pour l'importation d'huile en Europe[16].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est très actif dans l’ombre et effectue de nombreux voyages entre la France métropolitaine et l'Afrique[16]. Il devient membre du réseau Alliance sous le pseudonyme de « Gras-double » lors de la tentative faite en mai 1941 de soulever l'Armée d'Afrique'"`UNIQ--nowiki-00000049-QINU`"'17'"`UNIQ--nowiki-0000004A-QINU`"'. Il contribue parallèlement à l’arrivée du général Giraud sur la scène politique[16],[18], en gardant contact entre le réseau et le « groupe d'Alger » (général Mast, lieutenant-colonel Jousse, lieutenant Henri d'Astier de la Vigerie…) avant novembre 1942[19]. Il fait ensuite partie des hommes qui favorisent le débarquement des Alliés en Afrique du Nord (Maroc et Algérie), le 8 novembre 1942, lors de l'opération Torch[6],[18],[20],[21], marquant un tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale sur le front occidental.
Avec Jean Rigault[22],[20],[23], Jacques Tarbé de Saint-Hardouin[22],[20], le colonel Van Hecke[20] (nommé par Pétain à la tête des Chantiers de jeunesse en Afrique du Nord)[22] et d'Henri d'Astier de la Vigerie[20], Lemaigre Dubreuil fait partie du « groupe des Cinq » (ou « comité des Cinq ») qui contribuent avec le consul américain Robert Murphy[16] à préparer le débarquement des Alliés en Afrique du Nord[24],[20],[25],[22]. Astier de la Vigerie est le seul, parmi les « Cinq », à unifier véritablement la Résistance[26],[27],[28],[29],[30]. La prise de contrôle d'Alger, le , est dirigée avec Astier[28], par le jeune José Aboulker[30], le colonel Germain Jousse[31] et grâce à la complicité du commissaire de police André Achiary[30], tandis que Lemaigre Dubreuil allait attendre Giraud à Blida[28].
Lorsque Giraud, dans son discours du , annonce son renoncement aux principes de la Révolution nationale, Lemaigre Dubreuil quitte ses fonctions dans l'organe gouvernemental instauré en Afrique du Nord[21].
En juin-juillet 1944[32], pensant que les États-Unis pourraient accepter une paix de compromis, alors que les Russes gagnent du terrain en Europe de l'Est, il tente, sans succès, d'établir un contact entre les Américains et Pierre Laval par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Vichy à Madrid, François Piétri[21].
Pour l'autonomie du Maroc
modifierLemaigre Dubreuil est dans un premier temps, de 1944 jusqu'au tout début des années 1950, pour le maintien de l'ordre établi au Maroc, en raison de l'importance économique de l'Empire colonial pour la France[6]. En 1951, il participe aux évènements qui voient l'éviction du général Juin comme résident général au Maroc et son remplacement par le général Guillaume[6]. Il publie ensuite une vingtaine d'articles de plus en plus critiques sur la situation marocaine.
Le 21 novembre 1952 paraît son premier article dans le quotidien L'Information politique, économique et financière[33], pour dénoncer le manque de réforme et de coopération entre Marocains et Français du Maroc, intitulé « La France, le Maroc et l'Amérique »[33], premier d'une série d'une vingtaine d'articles témoignant d'une réflexion critique sur la situation coloniale marocaine[34]. Quelques semaines après, les émeutes de Casablanca, de décembre 1952, alertent l'opinion métropolitaine française[33] et peu après François Mauriac lance la première campagne des libéraux français du Maroc, via un appel publié dans Le Figaro du 13 janvier 1953[33]. Jean-Marie Garraud et François Mennelet publient peu après dans ce quotidien une « grande enquête », du 12 au 23 mars 1953, évoquant « un conflit moderne, ouvert et omniprésent »[33], vision qui tranche sur celle des Français du Maroc, pour qui il demeure « de nature féodal et tribal »[33],[35]. Ils citent plusieurs personnalités estimant que sans changement de politique, « tout était perdu »[35] en plus de reprendre les avertissements de Monseigneur Lefèvre en mars 1952[35].
Finalement, en août 1953, Mohammed Ben Youssef est exilé en Corse puis à Madagascar[33]. Deux mois après la déposition du sultan du , il écrit dans Le Monde du un article exprimant un avis mitigé, reconnaissant que cette destitution est un mal nécessaire pour « […] la sauvegarde et le tranquillité de l'Empire[6] », mais qui a en revanche « fait naître bien des périls ». Dénonçant les tenants du « colonialisme le plus odieux[6] » qui en sont très satisfaits[6], il estime urgent de « faire appel à cet effet à des Marocains ne jouant jusqu'à ce jour aucun rôle dans aucun organisme officiel ou semi-officiel », y compris ceux qui « étaient hier favorables à l'Istiqlal »[36], le parti indépendantiste.
À partir de 1953, il évolue vers une position davantage autonomiste et participe activement au rapprochement des interlocuteurs en servant d'intermédiaire entre les représentants du gouvernement, les modérés et les « libéraux » favorables à l'autonomie[6]. Ce qui lui attire la haine farouche des mouvements — qualifiés à l'époque de « contre-terroristes » — partisans du maintien du Maroc sous protectorat français[6]. Il prend le contrôle du journal Maroc-Presse en , après que celui-ci a mis en cause Philippe Boniface, préfet de la région de Casablanca, comme partie prenante du « contre-terrorisme » en favorisant l'impunité des activistes français[6]. Pierre July, le ministre des Affaires marocaines et tunisiennes de l'époque, rapporte qu'à cette occasion, Lemaigre Dubreuil prévoit son assassinat[6]. Le nouveau patron de presse se sert de son journal pour défendre le point de vue des libéraux par des éditoriaux qui ont un grand retentissement dans l'opinion au Maroc et ouvre une tribune libre dans laquelle s'expriment, entre autres, des personnalités proches de l'Istiqlal[6].
Assassinat
modifierLemaigre Dubreuil est assassiné à Casablanca dans la soirée du samedi , sur la place qui porte désormais son nom, au pied de l'immeuble Liberté qu'il habitait[6]. Arrivé de Paris dans la matinée, il quitte ses bureaux vers 23 heures, conformément à ses habitudes. Il se trouve en compagnie d'un ami nommé Simon Castet et s'apprête à prendre place dans sa voiture. Deux automobiles arrivent à sa hauteur et des individus présents dans les véhicules font feu sur les deux hommes. Jacques Lemaigre Dubreuil est atteint par une rafale d'arme automatique et décède sur place. Son compagnon est indemne[37].
Ses obsèques ont lieu le , en la Cathédrale du Sacré-Cœur de Casablanca. « C'est beaucoup, pour sceller l'amitié entre deux peuples que d'avoir les mêmes martyrs »[38], déclare le Prix Nobel de littérature François Mauriac. Le groupe de La Main rouge, parfois qualifié d'« escadron de la mort »[38], dirigé par le SDECE, bénéficie alors de financements du préfet de région Philippe Bonifiace et de chefs marocains liés aux Français[39].
Le 12 juillet, les autorités du protectorat interdisent l'hebdomadaire de langue française Zadig, publication locale qui avait pris une position jugée outrancière en faveur du groupe Présence française et qui avivait les tensions d'une partie de la population du Maroc contre certains Français libéraux. Zadig avait désigné M. Lemaigre-Dubreuil comme une des personnalités à abattre[40]. Le 21 juillet, quinze personnes sont expulsées du Maroc, dont le docteur Georges Causse, président de Présence française[41].
Le président du Conseil Edgar Faure missionne Roger Wybot, directeur de la DST, pour mener l'enquête sur place. Celui-ci se heurte à l'hostilité et à l'absence de coopération des policiers et des autorités du protectorat. Il conclut à un « crime de gangsters… ou de policiers »[42],[43]. Le principal témoin du meurtre, qui accompagnait Lemaigre-Dubreuil le soir de l'agression et qui n'a pas été atteint par les tirs est retrouvé « assassiné ou suicidé »[6] un mois après les faits[6].
Pierre Petitjean, nouveau directeur de la sécurité, reprend l'enquête en août 1955 et communique en janvier 1957 à ses supérieurs les noms de plusieurs personnes qu'il tient pour les assassins de Lemaigre-Dubreuil.
En octobre 1957, M. Soulet, juge d'instruction parisien, est chargé du dossier de l'assassinat, à la suite d'une plainte contre X déposée par la famille de la victime. Ayant bénéficié des révélations d'un informateur, le magistrat inculpe le 7 mars 1958 Antoine Méléro[44], ancien policier au Maroc. Celui-ci est également mis en cause dans une affaire de proxénétisme. En avril, Louis Damiani, un malfaiteur ancien membre de Présence française, détenu pour une agression survenue l'année précédente, fait des révélations concernant l'assassinant de Lemaigre-Dubreuil : il indique y avoir participé et met en cause huit autres personnes, dont Antoine Méléro[45]. Il fournit également des indications sur des attentats contre des personnalités musulmanes, contre Pierre Clostermann et l'avocat Jean-Charles Legrand ainsi que sur un projet d'attentat contre Pierre Mendès-France[46]. En janvier de l'année suivante, le juge Soulet fait écrouer Charles Luigi et André Congos, présenté comme un ancien bras droit du docteur Causse. Les deux hommes sont accusés par Louis Damiani d'avoir participé à l'assassinat. Méléro, Luigi et Congos sont mis en liberté provisoire à la faveur de vacances judiciaires, par un juge intérimaire, sur réquisitions conformes du parquet[47]. À l'occasion du procès pour agression de Louis Damiani, on apprend que la voiture ayant servi le jour de l'assassinat était bien une voiture appartenant à Luigi, dans laquelle se trouvait Méléro. On apprend également que le rapport de Pierre Petitjean faisait état d'aveux de Méléro.
En dépit de tous ces éléments, un non-lieu est prononcé en 1965[6]. Comme le précise le journaliste Vincent Nouzille, le groupe présente de nombreuses similitudes avec l'organisation La Main rouge[48], dont le rôle au Maghreb à cette période a été dévoilé et précisé lors de l'ouverture des archives décidée par le président François Hollande après son élection.
Jacques Lemaigre-Dubreuil repose dans le caveau de la propriété familiale à Larchant, en Seine-et-Marne[13].
Notes et références
modifier- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-7fx9uvbpx-w2cr07rxulbt »
- Pierre-Marie Dioudonnat, le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p.501
- Hoisington 2005, p. 14.
- Hoisington 2005, p. 15.
- William A. Hoisington, Jacques Lemaigre Dubreuil – De Paris a Casablanca, Paris, L'Harmattan, , p.39.
- Clothilde de Gastines, « Chronique d'une décolonisation – Jacques Lemaigre Dubreuil au maroc, 1950-1955 » [PDF], dans La Lettre de la coopération française au Maroc, no 20, mai 2006, p. 16/36, sur le site ambafrance-ma.org, consulté le 11 mars 2010. Texte intégral sur le site de l'auteure.
- Pierre Péan, Le Mystérieux docteur Martin, éd. Fayard, 1993.
- Le Journal, 3 mars 1935, Le Petit Parisien, 3 mars 1935
- Pascal Ory, « Le dorgérisme, institution et discours d'une colère paysanne (1929-1939) », Revue d'histoire moderne et contemporaine, t. 22, no 2, avril-juin 1975, p. 168-190.
- Hoisington 2009, p. 45.
- Bénédicte Vergez-Vachon, Les vichysto-résistants de 1940 à nos jours, Perrin, , p.239.
- L'Epoque, 9 février 1938
- Hoisington 2005.
- Claude Paillat, L'échiquier d'Alger, Robert Laffont, 1986, p. 253
- Le Temps, 27 août 1939, Le Télégramme des Vosges, 27 août 1939,
- Robert O. Paxton, L'Armée de Vichy – Le corps des officiers français 1940-1944, éd. en anglais 1966 ; édition française (trad. Pierre de Longuemar) Tallandier, 2004, 588 p. (ISBN 2847341390) ; rééd. Le Seuil, coll. « Points-Histoire », 2006 (postface de Claude d’Abzac-Epezy) 567 p. (ISBN 2020679884 et 978-2020679886), p. 364-365.
- Fourcade, tome 1, p. 345.
- Robert Aron, Grands dossiers de l'histoire contemporaine, Paris, éd. Librairie académique Perrin, 1962-1964, p.211, 218-219. Nota : les références de Robert Aron sont (citées p. 213 et 222) : Robert Murphy, Un diplomate parmi les guerriers, éd. Robert Laffont (titre original : Diplomat among warriors) ; les Mémoires du général Mast ; Chamine, Suite française, t. I, La conjuration d'Alger, Albin Michel, 1946 ; Danan, L'Exercice du pouvoir en A.F.N du juin 1940 à novembre 1942, Mémoire D.E.S de Science politique ; « Témoignages verbaux ou documents particuliers recueillis dans les archives familiales ».
- Fourcade, tome 1, p. 347.
- « Henri d'Astier de la Vigerie », sur le site de l'Ordre de la Libération, ordredelaliberation.fr, consulté le 11 mars 2010.
- Robert O. Paxton (trad. Claude Bertrand, préf. Stanley Hoffmann), La France de Vichy – 1940-1944, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points-Histoire », (réimpr. novembre 1999) (1re éd. 1973), 475 p. (ISBN 978-2-02-039210-5), p. 381-382.
- Aron 1962, p. 211, 218-219.
- « Papiers Théry », sur le site caom.archivesnationales.culture.gouv.fr, consulté le 30 mars 2010.
- Aron 1962, p. 210 et 215.
- Chamine, La conjuration d'Alger, Albin Michel, Paris, 1946 et Gabriel Esquer, , jour premier de la Libération, Charlot, Alger, 1946.
- Christine Levisse-Touzé, L'Afrique du Nord dans la guerre, 1939-1945, Albin Michel, Paris, 1998, p. 226-228, 235, 239.
- Yves Maxime Danan, La Vie politique à Alger de 1940 à 1944, L.G.D.J., Paris, 1963, p. 69-74, 127, 129.
- « La part de la Résistance Française dans les évènements d’Afrique du Nord », Les Cahiers Français, no 47 (rapports des chefs des groupes de volontaires qui se sont emparés d’Alger le ), commissariat à l’Information du Comité national français, Londres, août 1943 : rapport de José Aboulker, chef de l'opération, et rapport de Bernard Karsenty, participant direct de la conférence de Cherchell (intégré au rapport de José Aboulker), p. 10-13, 22, 26 et 47.
- Alain Griotteray, 1940 – La naissance de la résistance, éd. Fernand Lanore, coll. « Histoire », Paris, 2008, 115 p. (ISBN 2851573640 et 9782851573643), [présentation en ligne], p. 107-110.
- Aron 1962, p. 210.
- Aron 1962, p. 210, 213 et 219.
- Robert Belot : La Résistance sans de Gaulle, Fayard 2006, p. 356-357
- "La conversion libérale de Jacques Lemaigre Dubreuïl au Maroc (1950-1955)", par Clotilde De Gastines, dans Outre-mers, Revue d'histoire, 2009 [1]
- Sur cette vingtaine d'articles, treize paraissent dans Le Monde (21 mai 1951, 20 juin 1953, 30 octobre 1953, 10 février 1954, 12 mars 1954, 14 avril 1954, 21 mai 1954, 3 juin 1954, 8 juillet 1954, 27 août 19543 15 octobre 1954, 20 octobre 1954, Ier février 1955), trois dans Combat (4-6 novembre 1954, 29-30 décembre 1954), trois dans L'Information politique, économique et financière (22 novembre 1952, 22 janvier 1953, 19 février 1953), un dans Le Figaro (16 juin 1954)3 un dans La Revue Politique et parlementaire (7 juillet 1954) et un dans Maroc Presse (23 avril 1955).
- Lacouture 1980, p. 265.
- « Avantages et périls d'une répudiaiton », Le Monde, (lire en ligne).
- « La précision du tir, les observations de témoins ne laissent aucun doute sur la minutieuse préparation de l'attentat », Le Monde, (lire en ligne)
- "Qui a tué Lemaigre-Dubreuil ?", par Omar Chraïbi le 29 janvier 2019 dans Zamane [2]
- "Protectorat : Les mensonges et manipulations des services français", le 16 mai 2020, dans Zamane [3]
- « L'hebdomadaire " Zadig " interdit au Maroc », Le Monde, (lire en ligne)
- « Cinq Français, dix étrangers expulsés du Maroc », Le Monde, (lire en ligne)
- « De l'enquête de M. Petitjean aux révélations de Damiani », Le Monde, (lire en ligne)
- Edgar Faure, Mémoires II, Paris, Plon, , 691 p. (ISBN 2-259-01216-7), p. 275
- « L'assassinat de Lemaigre-Dubreuil », Le Monde, (lire en ligne)
- « Les révélations d'un détenu provoquent l'arrestation de Mellero », Le Monde, (lire en ligne)
- « NOUVEAUX INTERROGATOIRES DE LOUIS DAMIANI », Le Monde, (lire en ligne)
- Jean-Marc Théolleyre, « Deux Français, qui vécurent au Maroc, évoquent longuement l'assassinat de M. Lemaigre-Dubreuil " L'ordre venait de Paris ", affirme Damiani qui met en cause diverses personnalités », Le Monde, (lire en ligne)
- Nouzille, Vincent, (1959- ...)., Les tueurs de la République : assassinats et opérations spéciales des services secrets, Paris, Fayard, , 347 p. (ISBN 978-2-213-67176-5 et 2213671761, OCLC 905100818), p. 34
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marie-Madeleine Fourcade, L'Arche de Noé, t. 1, Paris, éditions Fayard, coll. « Le Livre de poche » (no 3139), (réimpr. 1998) (1re éd. 1968), 414 p. (lire en ligne).
- François Broche, L'Assassinat de Lemaigre-Dubreuil, Balland, 1977.
- Pierre Clostermann, L'Histoire vécue, Flammarion, 1998.
- Christophe Bident, Maurice Blanchot : partenaire invisible : essai biographique, Champ Vallon, 1998.
- Michel Junot, Opération « Torch », Fallois, 2001.
- (en) William A. Hoisington, The Assassination of Jacques Lemaigre Dubreuil, A Frenchman between France and North Africa, Londres, Routledge Curzon, .
- Traduction française : William A. Hoisington (trad. Philippe-Étienne Raviart), Jacques Lemaigre Dubreuil – De Paris à Casablanca, vingt ans d'engagements (1935-1955), L'Harmattan, Paris, 2009, 284 p. (ISBN 2296105742 et 978-2296105744) [aperçu en ligne sur books.google.com]
- Chronique d'une décolonisation : le rôle de Jacques Lemaigre Dubreuil, industriel et journaliste au Maroc, 1950-1955 : résumé du mémoire de Maîtrise d'Histoire contemporaine de Jean-Louis Triaud (Aix) et Dieter Langewiesche (Tübingen) / Clotilde Macé de Gastines /, 2006
- Jean Lacouture, François Mauriac : un citoyen du siècle, t. II, Le Seuil, , 497 p.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Rendez-vous avec X, France Inter, 10 avril 1999, : L'assassinat de M.Lemaigre Dubreuil », sur rendezvousavecmrx.free.fr (consulté le )