Jacques Pastur

chevalier français

Jacques Pastur dit Jaco[réf. nécessaire], est un militaire né au Roussart (hameau de Waterloo), baptisé en l'église de Braine-l'Alleud le [1] et décédé à Waterloo en 1723. Il parvint de simple cornette au service du roi d'Espagne, à atteindre le grade de mestre de camp[2]. Lorsqu'il fut intégré à l'armée du roi de France, il y fut nommé maréchal de camp[3], grade qui lui fut conféré sous le règne du Régent le 20 mars 1716[4].

Jacques Pastur
Titre de noblesse
Chevalier
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
JacoVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeances
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Autres informations
Grade militaire
Maréchal de camp (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Distinction
Blason

Il se mit au service du roi d'Espagne, souverain des Pays-Bas, puis quand le roi d'Espagne fut le duc d'Anjou, sous le nom de Philippe V, petit-fils de Louis XIV, il continua à le servir et se mit dans le camp du roi de France, en particulier durant la Guerre de Succession d'Espagne. Son nom reste attaché à la forêt de Soignes et à sa région natale où il eut l'occasion de s'illustrer ; il a donné son surnom, "Jaco", au fort Jaco aujourd'hui disparu.

Biographie

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Fils de Gérard Pastur, vraisemblablement cultivateur comme son propre père[5], et Marie Wets[6], il s'orienta vers une carrière militaire. Il s’engage au service de l’Espagne, vers 1681 et y restera jusqu’en 1690.

Au service de l'Espagne

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À la fin du XVIIe siècle, il commandait un détachement de deux cents hommes chargés de protéger la forêt de Soignes, dont il avait la garde, au grand soulagement des paysans de la région.

En 1702, en pleine guerre de Succession d'Espagne, il se met au service de l'Espagne. Resté fidèle à son allégeance au roi d'Espagne, Philippe V, petit-fils de Louis XIV, on le voit combattre en 1705, à Waterloo, dans les troupes françaises et participe à l'arrêt donné à l'avant-garde de Malborough.

Participant à d'autres victoires, il est nommé, alors qu'il était sergent major, mestre de camp[7] le 15 avril 1696 par le roi d'Espagne. En 1702, il est cité comme "colonel et capitaine[8]".

Au service de la France

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Maximilien-Emmanuel de Bavière, qui espérait régner sur les Pays-Bas, avait pris le parti du nouveau roi d'Espagne Philippe V, petit-fils de Louis XIV, devenu souverain des Pays-Bas. On retrouve ainsi Pastur le 15 septembre 1713, dans le camp français opposé aux Impériaux[9] car il était resté fidèle au service du nouveau souverain d'Espagne, désormais français, comme on l'a dit plus haut. Lors de la dissolution de son régiment, il resta dans le camp français, d'autant plus qu'il avait combattu le nouvel empereur de la Maison d'Autriche, régnant désormais sur les Pays-Bas après les guerres de la succession d'Espagne. C'est ainsi qu'il intégra l'armée française et fut nommé maréchal de camp le 20 mars 1716.

Descendance

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Sa descendance est éteinte en ligne masculine. Le général Jean R. Cayron en donne la généalogie suivante dans La véritable histoire de Jacques Pastur dit Jaco brigadier de cavalerie et de dragons au service de l'Espagne[10] :

I. Jacques Pastur (1659-1723), mestre de camp, épousa en premières noces Anne Marie Du Tomboy, fille de N. Du Tomboy et de Jeanne Chantraine, décédée en 1702, et en secondes noces sa cousine Jacqueline Delle, fille de Jean Delle et Marie Pastur, décédée en 1750, après avoir obtenu séparation de son mari[11]. Dont de sa première épouse :

1) Philippe Pastur, décédé en 1718, chevalier de Saint-Lazare.
2) Louise Pastur.
3) Marie Pastur, épousa le lieutenant-colonel Nicolas de Préseau de Dompière d'Ecuelin. Dont :
a) Jacques-Joseph de Préseau de Dompière d'Ecuelin.
b) François Joseph de Préseau de Dompière d'Ecuelin, moine prémontré.
c) Jean-Baptiste de Préseau de Dompière d'Ecuelin, capitaine au régiment de Picardie, chevalier de Saint Louis, épousa Françoise Denise de Tredos (1741-après 1809). Dont Marie-Denis-Jacques de Préseau de Dompière d'Ecuelin ( Valencienne 20 août 1761-1809), lieutenant colonel, tué au combat à Enszerdorf (Wagram) le 5 juillet 1809[12].

Dont de sa seconde épouse :

4) Maximilien-Honoré Pastur (1708-1746), nommé le 22 novembre 1722, lieutenant réformé au service de France.
5) André Pastur, décédé en 1759 sans postérité, épousa Jeanne d'Halluin, remariée en 1763 avec le chevalier Egme Antoine Marie Lodewijk de Prina[13].
6) Philippe Pastur, né en 1716, mort dans l'enfance.

Bibliographie

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  • Baron Isidore de Stein d'Altenstein, "Notice sur la famille de Jacques de la Pasture (sic)", dans : Annuaire de la noblesse de Belgique, 1867, p. 334-335 (Article obsolète et dépassé par les recherches historiques récentes, cité ici pour mémoire)(Lire en ligne).
  • Général Jean R. Cayron, La véritable histoire de Jacques Pastur dit Jaco brigadier de cavalerie et de dragons au service de l'Espagne, Bruxelles, 1953, coll. d'histoire militaire belge Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Eric Meuwissen, Waterloo La propriété Laurent bientôt vendue à Dexia et son vaste parc à la commune. Le parc Descampe va s'agrandir, Le Soir, 13 juillet 2002, p. 24.
  • Eric Meuwissen, Il a donné son nom au Fort Jaco sans jamais y avoir mis les pieds!, in Le Soir, 26 janvier 1995, p. 21
  • Jacques Mévisse, Pastur - Malbrouck : 1-1, Cercle de généalogie et d'histoire de Lasne (en ligne)
  • Général Charles Rouen, L’Armée belge. Exposé historique de son organisation, de ses costumes et uniformes, de son armement et de sa tactique depuis les temps primitifs jusqu’à nos jours, Bruxelles : Lyon-Claesen, 1896.
  1. "Junii 12. Bapt. Jacobum, fil. Gerardi Pastur et Mariae Wits conjug. susceptum a Dom. Jacobo Cottereau per Jacobum de Housta et Joanna de Post". Cité par Lieutenant général R. Cayron, La véritable histoire de Jacques Pastur di Jaco, brigadier de cavalerie et de dragons au service de l'Espagne, Bruxelles, 1953, p. 18.
  2. Lieutenant général R. Cayron, op. cit., p. 273 : "cet homme d'extraction modeste, ce "pauvre garson" comme le qualifiait le généalogiste Van Haelen, a gravi les échelons d'une hiérarchie militaire formaliste, depuis le grade de cornette jusqu'à la situation enviée de Mestre de Camp".
  3. "Archives administratives du département de la Défense Nationale de la République Française", cité par Caryon p. 242. Des documents notariés le citent comme "maréchal de camp", mais on ne sait pas l'origine de ce titre. Caryon, p. 243."Aucun document connu actuellement, ne permet d'en établir le motif. Récompense tardive du raid de 1712, don de joyeux avènement, avancement normal après sa longue carrière de Brigadier ou bien, ratification d'un grade acquis dans l'armée espagnole? On ne le sait". Des documents notariés le citent "M. le Chevalier de Pasteur, maréchal des camps des armées du Roy Catholique" (Not. Gén. du Brabant, 1806/1 Notaire de Moitemont.
  4. Cayron, op. cit., p. 242-243 : « Et de fait, la faveur royale ou plutôt celle du Régent ne tarda pas à se manifester. [...] lui-même, un mois plus tard, fut compris dans la première promotion de généraux du nouveau règne et nommé "maréchal de camp" ».
  5. Cayron, op. cit., p. 18 : "On a généralement supposé que Gérard Pastur appartenait à une famille de forestiers, mais le commerce du bois ne fut, semble-t-il, qu'une activité secondaire des nombreux Pastur de Braine l'Alleud; presque tous furent censiers ou cultivateurs aisés et parmi eux Ferdinand, grand-père de Jacques Pastur, posséda certes une fortune assez rondelette pour l'époque, puisque, en 1666, lors du partage de ses biens par ses héritiers, Marie Pastur, sa fille, reçut pour sa part la cense du Chenois, comprenant 14 à 15 bonniers et que Gérard put disposer d'une somme de 1 000 florins".
  6. Et non pas fils de Henri Pasture et de Jeanne Hazard, comme le prétend erronément le Baron Isidore de Stein d'Altenstein, "Notice sur la famille de Jacques de la Pasture (sic)", dans : Annuaire de la noblesse de Belgique, 1867, p. 334 : « il était fils d'Henri Pasture et de Jeanne, dont le nom de famille paraît avoir été Hazard ».
  7. "Patentes du Mestre de Camp Jacques Pastur. Le Roy. A nre cher et feal le sergt mayor Jacques Pastur, Salut", retranscrit par la Général Caryon, "op. cit", p. 283.
  8. "Estat des officiers qui composent le Régiment Dragons Pastur suivant la reveüe faitte a Nivelles le 16 octobre 1702. M. Pastur, colonel et capitaine. (Le Sr Pastur, capitaine avoit entrepris la levée d'une compagnie au Régiment de Flavacourt et auparavant a esté capitaine du Premier Régiment de Pastur", Caryon, "op. cit., p. 289.
  9. Caryon, p. 240 : "On le retrouve le 15 septembre à la disposition des généraux de Vieux-Pont et de Breuil, désignés pour commander ma place de Landau, prise aux Impériaux le 20 aout, après un siège de plus de deux mois".
  10. Généalogie établie par le général Caryon, "op. cit.", p. 278-279.
  11. "Jacqueline Delle, par la suite, accusa Pastur de l'avoir maltraitée, à plusieurs reprises, et d'être entré dans la salle de bal "ayant une couple de pistolets à la main, et qu'ainsy armé, il seroit venu droit à son épouse et qu'il lui auroit décoché un sur l'estomac".", ..... Se basant sur les sévices dont elle déclarait avoir été victime, Jacqueline Delle entama une action en "divorce et séparation" devant la Cour archiépiscopale de Malines : Caryon, p. 256.
  12. Caryon, p. 266.
  13. Caryon, p. 264.

Articles connexes

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Liens externes

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