Jalila Hafsia

journaliste et écrivaine tunisienne

Jalila Hafsia (arabe : جليلة حفصية), née le à Sousse (protectorat français de Tunisie) et morte le à Tunis (Tunisie), est une journaliste et écrivaine tunisienne, d'expression française.

Jalila Hafsia
جليلة حفصية
Description de cette image, également commentée ci-après
Jalila Hafsia saluant Habib Bourguiba au palais du Bardo, le 25 juillet 1957, jour de la proclamation de la République.
Naissance
Sousse (protectorat français de Tunisie)
Décès (à 95 ans)
Tunis (Tunisie)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français

Œuvres principales

  • Cendres à l'aube
  • Instants de vie (6 tomes)

Biographie

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Née d'un père sahélien et d'une mère tunisoise, Jalila Hafsia passe toute sa vie dans la capitale. Après avoir suivi des études secondaires, elle exerce diverses fonctions administratives et culturelles, dont la direction de deux clubs culturels à Tunis, qui attirent des intellectuels de tous milieux sociaux et principalement les étudiants : le Club culturel Tahar-Haddad, situé dans la médina, et le club Sophonisbe dans la banlieue de La Marsa.

Évoluant à contre-courant, elle fait partie de ces femmes militantes dont le nom est associé à la culture et à la médina de Tunis. Romancière, critique littéraire et journaliste, elle est la première Tunisienne à avoir écrit un roman en langue française : Cendres à l'aube paru en 1975[1]. Aimant son pays, elle le défend bec et ongles contre le colonisateur français, tout en admirant sa langue et sa culture[2].

Ayant épousé en secondes noces un homme féru de culture et se déclarant « femme de gauche », elle se mêle à ce milieu et noue des relations avec ses principaux acteurs, dont Salah Garmadi, poète et universitaire, Taoufik Baccar, le meilleur spécialiste de la littérature moderne tunisienne, et Tahar Cheriaa, fondateur des Journées cinématographiques de Carthage[2].

Considérée comme l'une des pionnières de l'écriture journalistique féminine en Tunisie, elle publie des articles en langue française dans les journaux tunisiens, en particulier La Presse de Tunisie, et fait partie de la génération des premières Tunisiennes ayant contribué aux écrits journalistiques, à l'instar de Bchira Ben Mrad (pionnière du mouvement féministe tunisien), Fatma Ben Ali, Tawhida Ben Cheikh, Dorra Bouzid (fondatrice de la revue Faïza) et Néfissa Ben Rejeb.

Après sa retraite professionnelle, elle entame la publication d'un ensemble de notes prises au jour le jour depuis l'époque où elle avait la possibilité d'approcher le couple Wassila-Habib Bourguiba et de frayer avec certaines figures de la société politique. En 2015, elle en publie le sixième tome.

Jalila Hafsia meurt le à Tunis à l'âge de 95 ans[3].

Décorations

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En 2019, Jalila Hafsia est décorée des insignes de grand officier de l'ordre tunisien du Mérite[4].

Œuvres

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Parmi ses œuvres peuvent être citées[1] :

Livres et thèses

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  • Cendre à l'aube (roman), Tunis, Maison tunisienne de l'édition, (réimpr. 1978) ;
  • Visage et rencontres (correspondance ou entretiens), Tunis, Maison tunisienne de l'édition,  ;
  • La Plume en liberté (essai avec dessins de Chedly Belkhamsa), Tunis, Société d'arts graphiques, d'édition et de presse,  ;
  • Soudain, la vie (nouvelles et textes courts), Tunis, Chama,  ;
  • Instants de vie (chronique familière), Tunis, 2007-2015.

Articles de référence

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Références

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(ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « جليلة حفصية » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b « Hafsia, Jalila », sur limag.refer.org (consulté le ).
  2. a et b Chedli Klibi, « Pour accompagner la parution du tome VI : Instants de vie de Jalila Hafsia », sur letemps.com.tn, (consulté le ).
  3. Hatem Bourial, « Jalila Hafsia n'est plus », sur webdo.tn, (consulté le ).
  4. « Après une longue éclipse, la Tunisie célèbre ce jeudi la Journée nationale de la culture », sur leaders.com.tn, (consulté le ).

Liens externes

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