James Last
Hans Last, dit James Last, est un compositeur et chef d'orchestre allemand, né le à Brême et mort le à Palm Beach en Floride[1].
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Nom de naissance |
Hans Last |
Pseudonymes |
James Last, Hansi |
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Activités |
Compositeur, arrangeur musical, compositeur de musique de film, acteur, réalisateur artistique, musicien, auteur-compositeur-interprète, pianiste, chef d'ensemble à vent, chef d'orchestre, musicien de jazz, chanteur |
Période d'activité |
À partir de |
Fratrie |
Membre de |
James Last Orchestra (en) |
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Instrument | |
Label | |
Genres artistiques |
Jazz, estrade (en), easy listening |
Site web |
(en + de) www.jameslast.com |
Distinctions | Liste détaillée Chevalier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne () Honorary Lock keeper (d) () Goldene Stimmgabel (en) ( et ) Prix Echo Pop pour l'œuvre de toute une vie (d) () Médaille d’or pour services rendus à la ville de Vienne (d) |
Discographie |
Discographie de James Last (d) |
Son style est représentatif de l'easy listening, une forme de musique accrocheuse destinée au grand public.
Biographie
modifierBrême
modifierHans Last est né à Hemelingen (de), un quartier de Brême[2],[3] d'un père employé aux Bremer Stadtwerken. Passionné par la musique, il transporte un bandonéon et une batterie à l'arrière de son vélo pour jouer à 4 Reichsmark la soirée[3].
En 1943, en pleine guerre, toutes les possibilités de se former à la musique dans le civil étant fermées, il s'inscrit à l'école de musique militaire de Francfort. Les bâtiments de l'école ayant été détruits par un raid aérien, il ira à celle de Bückeburg[4],[5]. L'école est fermée en 1945, mettant un terme à ses études musicales[6].
Hans Last entame alors une carrière de musicien professionnel en jouant du piano dans des clubs en zone d'occupation américaine, puis de la contrebasse. Il fait son premier arrangement pour le film The Hunters[7],[8].
Il commence ensuite en tant que bassiste auprès de l'orchestre de danse de Radio Bremen à la fin 1945[8]. À côté du grand orchestre de danse se forme le Last-Becker Ensemble (de) avec jusqu'à 13 musiciens et qui anime de nombreuses soirées. Il est nommé meilleur bassiste de jazz en 1950 et les deux années suivantes par le magazine populaire masculin Die Gondel[9]. Il joue au premier Deutsches Jazzfestival à Francfort, concert publié en disque.
À la suite de ses succès en tant qu'arrangeur de musique de danse pour le Last Becker Ensemble et le grand orchestre de danse de Radio Bremen, cette station lui demande de former un orchestre à cordes qui jouera en direct deux fois par semaine[10].
Hambourg
modifierIl quitte en 1955 Radio Bremen, qui ne compte pas assez d'auditeurs, pour Hambourg[11], où il est bassiste auprès de l'orchestre de danse de la Nordwestdeutscher Rundfunk (NDR), où il accompagne souvent les chanteurs en vogue à ce moment et fait aussi des arrangements. En plus de la basse acoustique, il commence à la basse électrique.
Hans Last fait aussi des arrangements pour Helmut Zacharias, qui est passé du jazz à la musique populaire et part avec lui en tournée européenne.
Il arrange aussi pour Harry Hermann (de)[11] et Michael Jary, pour lequel il écrit la musique du film Wie werde ich Filmstar? (de).
Il sort ses premiers disques chez Polydor en 1963. Deux disques de Hans Last und die Rosenkavaliere font un pot-pourri des succès des années 1940 et 1950, un troisième reprend de la musique classique, le tout sans grand succès public. En 1965, il renonce à sa place de bassiste auprès de la NDR[11]. Il sort un nouvel album chez Polydor qui comble cette fois ses attentes.
C'est lors de la préparation de la publication de l'album Non Stop Dancing '65 pour le marché international que Polydor se décide pour le nom d'artiste James Last, qui est rapidement aussi utilisé en Allemagne[12],[13]. Ce nom est écrit avec des « ombres » assez typiques des années 1970 sur les pochettes des albums[14].
Son « happy sound » ou « son heureux » remporte un énorme succès à partir de 1965 et pour deux décennies[15]. Il compte à l'époque à lui seul pour près de 30 pour cent des ventes de disques de Polydor en Allemagne[16]. Il est le seul artiste de la maison de disques à obtenir son propre bureau avec une secrétaire. Au début, les couvertures de ses albums privilégient des images de femmes, mais à partir de 1968 il est en photo. En 1973, il reçoit son 100e disque d'or. À cette époque, Elvis Presley n'en compte que 76 en Allemagne et les Beatles 58. Il sort jusqu'à douze albums par an.
Autour de 1985, ses producteurs Ossi Drechsler et Werner Klose avaient quitté Polydor, et les nouveaux dirigeants considèrent James Last comme un modèle dépassé. Il perd son bureau lorsque l'entreprise déménage. Le studio de Rahlstedt (de) n'est plus disponible à partir des années 1990. James Last songe à changer de maison de disques, mais les droits sont à l'entreprise et non au musicien. C'est ainsi que sortent de nombreuses reprises, portant préjudice à la sortie de nouveaux albums[17].
La Floride
modifierIl déménage complètement à partir des années 1980 en Floride, où il installe un studio d'enregistrement et produit des albums[18]. Il rencontre des difficultés financières et il est victime d'escrocs lors de ses investissements[19].
Il meurt en Floride en 2015. Selon sa volonté, il est enterré au cimetière d'Ohlsdorf[20].
Style musical
modifierJames Last adopte un style musical principalement instrumental, souvent swinguant et propice à la danse, très en vogue au cours des années 1960 et 1970, tout en gardant l'aspect de musique légère et de divertissement, souvent mis en relief par deux trompettes, une basse incisive assorties de chœurs et la batterie, à l'instar des orchestres de Bert Kaempfert, Herb Alpert ou Roberto Delgado.
De nombreux succès de variétés et presque tous les genres de musiques traditionnelles et folkloriques de nombreux pays, tels que l'Autriche, le Mexique, l'Irlande, les musiques de Westerns ou la Russie, seront abordés et repris par son orchestre renforcés par la rythmique d'un accompagnement modernisé.
Les polkas, notamment dans sa série "Polka Party" et valses viennoises seront aussi mises à l'honneur dans un style entraînant. Les instruments solistes seront aussi mis en vedette, dans sa série "Instrument à Gogo", tels que trompette, saxophone, orgue Hammond, guitare électrique, etc.
Un second style principalement sera abordé de manière beaucoup plus romantique, mettant cette fois en relief les violons, reprenant avec une touche légèrement modernisée par l'appoint de la basse et de la batterie, plusieurs mélodies classiques et airs de Noëls.
Plusieurs artistes solistes s'adjoindront à son orchestre pour quelques compositions, tels que :
- le cithariste autrichien Alfons Bauer (de) en 1968,
- les flûtistes de Pan Gheorghe Zamfir (Le berger solitaire) en 1971 et Horea Crishan (Paradis des oiseaux) en 1982,
- un groupe folk celtique (In Ireland) en 1986,
- la flûtiste traversière Berdien Stenberg (Flûte fiesta) en 1988 puis
- le pianiste Richard Clayderman en 1995.
Les dernières années, face à la mode de plus en plus rythmique, il s'adonnera au disco et convergera souvent vers les rythmes actuels.
Ce sera l'un des orchestres dont la discographie microsillon, puis CD (reprenant les vinyls ou nouveaux) sera la plus importante en diversité, vendus internationalement.
Discographie
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(ici figurent les disques publiés sous le nom de Hans Last, Orlando et James Last)
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Filmographie
modifierCompositeur
modifierCinéma
modifierTélévision
modifierSéries télévisée
modifierTéléfilm
modifier- 1985 : Grenzenloses Himmelblau
- 1992 : Das Traumschiff - Norwegen
- 1993 : Das Traumschiff - Hongkong
- 1994 : Das Traumschiff - Dubai
- 1995 : Das Traumschiff - Mauritius
- 1999 : Das Traumschiff - Tahiti
- 2000 : Das Traumschiff 2000 - Bali
- 2000 : Das Traumschiff - Seychellen
- 2004 : Das Traumschiff - Australien
Émission de télévision
modifierNotes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « James Last » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Bandleader und KomponistJames Last ist tot », sur n-tv.de/leute, 10 juin 2015
- (de) Ein musikalisches Elternhaus – Die James-Last-Story, Radio Bremen « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
- (de) Mein Leben, Kapitel 1: Hänschen Klein
- (de) GoldStar TV gratuliert James Last zum 80. Geburtstag
- (de) Mein Leben, Kapitel 1: Schulzeit unter dem Hakenkreuz
- (de) James Last Story – Jungschütze Last beim Klavierüben
- (de) Mein Leben, Kapitel 1: Radio Days
- (de) James Last Story – Vitamine zum bösen Spiel
- (de) Mein Leben, Kapitel 1: All that Jazz
- (de) James Last Story – Erstes eigenes Orchester
- (de) James Last Story – Erste Eindrücke beim NWDR/Hamburg
- (de) James Last Story – Man hat (mir) meinen Namen genommen
- (de) Mein Leben, Kapitel 2: Der Beatles neuer Kleider
- (de) Mein Leben, Kapitel 2: Zwei Jungs von der Waterkant
- (de) James Last Story – Der Sound macht die Musik
- (de) Rainer Schmidt-Walk, Produktmanager Polydor in Stranger in the Night – Die Bert Kaempfert Story, film documentaire, 2003
- (de) Mein Leben, Kapitel 8: Eine Art von Dinosaurier
- (de) Mein Leben, Kapitel 9: Neue Töne
- (de) Mein Leben, Kapitel 8: Die große Pleite
- (de) « Legende James Last wird auf dem Friedhof Ohlsdorf beerdigt », Bild, (lire en ligne).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (de) James Last, James Last Story, R. Glöss, Hambourg 1975, (ISBN 3-87261-005-8)
- (en) Robert Wilcox, James Last, Everest, Londres, 1976, (ISBN 0-905018-12-5)
- (en) Howard Elson, James Last, Proteus Books, Londres, 1982, (ISBN 0-86276-174-3)
- (de) James Last, Thomas Macho, Mein Leben. Die Autobiografie, Heyne, Münich, 2006, (ISBN 3-453-12063-9)
- (de) James Last, Thomas Macho, Non stop Leben. Die Autobiografie, Heyne, Münich, 2015, (ISBN 978-3-453-60352-3).
Liens externes
modifier- (de + en) Site officiel
- RadioGentleman, Web radio consacrée principalement à sa musique
- James Last fansite
- (en) James Last | The famous German composer
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) « James Last », sur Find a Grave