Janet Franklin
Janet Franklin, née le à Francfort-sur-le-Main, est une biogéographe, écologue et botaniste américaine. Son travail est centré sur l'utilisation de la télédétection pour modéliser et comprendre les paysages végétalisés. Elle est professeure émérite de biogéographie au département de botanique et de sciences végétales de l'université de Californie à Riverside.
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Biographie
modifierFranklin naît le à Francfort mais grandit aux États-Unis, près de San Francisco[1]. Elle obtient un baccalauréat en biologie environnementale à l'université de Californie à Santa Barbara en 1979, puis une maîtrise en géographie en 1983 et un doctorat en 1988[2],[1]. Sa thèse porte sur la télédétection des structures de la végétation ligneuse au Mali.
Carrière académique
modifierJanet Franklin fait remonter sa passion pour les sciences à son adolescence : elle écoute une conférence de Linus Pauling qui lui « donne envie d'être une scientifique et de résoudre des énigmes »[3]. En 1988, Franklin commence à enseigner et faire des recherches à l'université d'État de San Diego et y travaille jusqu'en 2009. À cette date, elle est nommée professeure de géographie à l'université d'État de l'Arizona[4]. Elle rejoint en 2017 l'université de Californie à Riverside[5].
De 2014 à 2016, elle est présidente de la section américaine de l'Association internationale d'écologie du paysage[1]. Elle est également un temps la rédactrice en chef de Diversity & Distributions (en), revue reconnue sur la biogéographie de la conservation[6].
Travaux
modifierFranklin fait ses débuts en télédétection en tant que doctorante lorsqu'elle est recrutée par un professeur grâce à sa capacité à distinguer différentes espèces de pins à partir de photographies aériennes[7].
Les travaux de Franklin se concentrent sur l'utilisation des techniques de télédétection pour modéliser et comprendre les paysages végétalisés[7].
Janet Franklin étudie la répartition des espèces, principalement des arbres, dans les paysages[8]. C'est à cette échelle du paysage que portent ses travaux, sur des terrains aussi bien aux États-Unis qu'en Afrique, dans les îles du Pacifique et dans les Caraïbes[1]. Elle apporte d'importantes contributions à l'étude des changements de paysage causés par l'homme et à la cartographie prédictive de la végétation[9],[10]. Par exemple, certaines espèces qui aiment les milieux frais remontent en altitude et latitude en raison du changement climatique : elle nuance ces constats, notamment sur les micro-habitats moins touchés[11]. Son article de 1995, Predictive vegetation mapping: geographic modelling of biospatial patterns in relation to environmental gradients (Cartographie prédictive de la végétation : modélisation géographique des modèles biospatiaux en relation avec les gradients environnementaux), est considéré comme un travail fondamental de l'écologie du paysage moderne basée sur la télédétection. Avec cet outil, elle enrichit les modèles sur la manière dont les espèces pourraient migrer en raison du changement climatique[7]. Elle décrit des modèles spatiaux de végétation, notamment ceux sur la répartition des espèces dont elle est spécialiste, et les processus qui les composent. Elle y parvient grâce à des simulations et des expériences sur le terrain. En croisant la présence d'espèces et des variables environnementales, elle prévoit l'adéquation spatiale d'un habitat pour une espèce. Ses recherches s'appliquent dans l'étude du changement climatique à la fois présent et historique[12],[13],[14]. Elle montre l'impact des modifications du paysage par l'être humain sur les écosystèmes, comme le rôle de l'humain préhistorique dans le façonnement des communautés écologiques dans les îles du Pacifique et des Caraïbes[3],[15],[16]. Ses travaux permettent de mieux comprendre les interrelations entre les activités humaines qui modifient le paysage (agriculture, urbanisation) et celles naturelles (incendies, inondations) ainsi que leur impact sur les communautés végétales[17],[18]. Elle apporte une meilleure compréhension des facteurs de changement sur la biodiversité et les effets de leur combinaison sur le déclin des espèces[1],[19],[20].
Distinctions
modifierJanet Franklin est membre de l'Académie nationale des sciences américaine, de l'Association américaine pour l'avancement des sciences et de l'Académie américaine des arts et des sciences[2],[1].
Publications
modifierFranklin est l'autrice d'un livre et de plus de 120 articles universitaires évalués par des pairs[2].
Livre
modifier- (en) Janet Franklin, Mapping species distributions : spatial inference and prediction, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-511-76838-5, 0-511-76838-9 et 978-0-511-76391-5, OCLC 650276743, lire en ligne)
Articles scientifiques
modifier- (en) Janet Franklin, « Predictive vegetation mapping: geographic modelling of biospatial patterns in relation to environmental gradients », Progress in Physical Geography: Earth and Environment, vol. 19, no 4, , p. 474–499 (ISSN 0309-1333, DOI 10.1177/030913339501900403, lire en ligne, consulté le )
- (en) P. Scull, J. Franklin, O. A. Chadwick et D. McArthur, « Predictive soil mapping: a review », Progress in Physical Geography: Earth and Environment, vol. 27, no 2, , p. 171–197 (ISSN 0309-1333, DOI 10.1191/0309133303pp366ra, lire en ligne, consulté le )
- (en) John Rogan, Janet Franklin et Dar A Roberts, « A comparison of methods for monitoring multitemporal vegetation change using Thematic Mapper imagery », Remote Sensing of Environment, vol. 80, no 1, , p. 143–156 (ISSN 0034-4257, DOI 10.1016/S0034-4257(01)00296-6, lire en ligne, consulté le )
- (en) Arthur Getis et Janet Franklin, « Second-Order Neighborhood Analysis of Mapped Point Patterns », dans Perspectives on Spatial Data Analysis, Springer, coll. « Advances in Spatial Science », (ISBN 978-3-642-01976-0, DOI 10.1007/978-3-642-01976-0_7, lire en ligne), p. 93–100
- (en) Janet Franklin, « Moving beyond static species distribution models in support of conservation biogeography », Diversity and Distributions, vol. 16, no 3, , p. 321–330 (ISSN 1472-4642, DOI 10.1111/j.1472-4642.2010.00641.x, lire en ligne, consulté le )
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Janet Franklin » (voir la liste des auteurs).
- « Janet Franklin » [archive du ], www.nasonline.org, National Academy of Sciences (consulté le )
- (en-US) « Janet Franklin - Person », sur Global Institute of Sustainability and Innovation (consulté le )
- « Janet Franklin elected to National Academy of Sciences | School of Geographical Sciences & Urban Planning », sur sgsup.asu.edu (consulté le )
- (en) « Janet Franklin | School of Life Sciences », sols.asu.edu (consulté le )
- « Department of Botany & Plant Sciences: Faculty » [archive du ], plantbiology.ucr.edu (consulté le )
- (en-US) Author Adam Marcus, « Majority of journal’s editorial board resigns after publisher’s handling of letter about move to open access », sur Retraction Watch, (consulté le )
- (en) Giles, « Janet Franklin adds complexity to the climate change map » [archive du ], American Association for the Advancement of Science, (consulté le )
- (en) « UCR ecologist on geoengineering: a new solution to the climate crisis », sur News (consulté le )
- « Alumna Janet Franklin Honored for Ecosystems Work | UC Geography » [archive du ], geog.ucsb.edu (consulté le )
- (en-US) Staff, « Janet Franklin inducted into National Academy of Science; joins the other NAS members at Arizona State University » [archive du ], AAG Newsletter, (consulté le )
- (en) « Geography Awareness Week: GIS Day Poster Competition and Janet Franklin Lecture », sur UNM Newsroom (consulté le )
- (en) Sheriff, « What The Last Ice Age Tells Us About Protecting Birds from Climate Change Now » [archive du ], Audubon, (consulté le )
- (en) Hays, « Climate change pushed songbirds from Bahamas in the wake of the last ice age » [archive du ], UPI, (consulté le )
- (en-US) Mastroianni, « Which is worse for wildlife - climate change or humans? » [archive du ], www.cbsnews.com, (consulté le )
- (en) « Early humans thrived in this drowned South African landscape », sur EurekAlert! (consulté le )
- (en-US) « Drowned Paleo-Agulhas Plain was an Eden for Early humans », sur HeritageDaily - Archaeology News, (consulté le )
- (en-US) A. A. G. Staff, « Janet Franklin Honored for Ecosystems Work », sur AAG Newsletter, (consulté le )
- (en) Priya Shukla, « 1,000 Years Ago, Humans Drove Birds To Extinction In The Bahamas », sur Forbes (consulté le )
- (en) « $1 million project helps tribal nations adapt to climate change », sur News (consulté le )
- (en-US) Rice University, « Events 20,000 Years Ago Still Impacting Diversity and Distribution of Mammal Species Worldwide », sur SciTechDaily, (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la recherche :