Janis Karpinski
Janis Leigh Karpinski (née le [1]) était général de brigade de la 800e Military Police Brigade dans l'armée des États-Unis en commande de trois prisons en Irak en 2003 ainsi que de huit bataillons de 3 400 soldats au total. Elle est une personnalité centrale du scandale fortement médiatisé en 2004 autour des abus et tortures à la prison d'Abou Ghraib à la suite de la diffusion de photographies montrant des soldats américains infligeant des sévices à des détenus. Elle fut dégradée avant d'être à nouveau promue à ce rang juste avant sa retraite[2]. Elle publia son témoignage en 2005 sous le titre One Woman's Army, dans lequel elle déclare que les abus ont été perpétrés par des civils employés par l'armée mais formés en Afghanistan sous les ordres de Donald Rumsfeld et que sa sanction était politique.
Janis Karpinski | ||
Naissance | Rahway |
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Origine | Américaine | |
Allégeance | États-Unis | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1977 – 2005 | |
Commandement | Prison d'Abou Ghraib | |
Conflits | Guerre du Golfe Guerre d'Irak |
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Distinctions | Bronze Star Meritorious Service Medal Commendation Medal Achievement Medal |
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Le point de vue de Janis Karpinski sur le scandale
modifierKarpinski était le seul commandant féminin en Irak. Elle avait déjà été présente au Moyen-Orient lors de la guerre d'Irak où elle avait dirigé seize prisons. Présentée par plusieurs médias comme une présence « maternelle » parmi les militaires, elle fut même décrite par un journaliste du St Petersburg Times comme une femme qui prenait soin de ses soldats et « les aimaient comme ses propres enfants ». Mais ce capital de sympathie et les efforts qu'elle fit pour l’intégration des femmes dans l’armée volèrent en éclats avec la révélation des scandales. Elle eut le temps de déclarer qu’elle n’avait aucune connaissance des abus avant qu’on lui demande officiellement de garder le silence. Elle se décrivit ensuite comme l’agneau sacrificiel dans cette affaire et la victime d’une tentative qui aurait cherché à démontrer « ce qui se passe quand on envoie des femmes à la guerre. » Selon elle, le fait que les abus lui aient été cachés était une manœuvre pour la discréditer et ne pas la voir réussir dans son action pour faciliter l’intégration des femmes dans l’armée[3].
Bibliographie
modifier- One Woman's Army : The Commanding General of Abu Ghraib Tells Her Story, 2005, (ISBN 1-4013-5247-2)
Films sur le scandale d'Abou Ghraib
modifier- 2005 - Gitmo - The New Rules of War (en) de Erik Gandini, Tarik Saleh.
- 2006 - Iraq for Sale: The War Profiteers (en) de Robert Greenwald.
- 2008 - Standard Operating Procedure de Errol Morris.
Références
modifier- Copeland, Libby. "Prison Revolt: Brig. Gen. Janis Karpinski Says the Abu Ghraib Investigation Is About Scapegoating, but She's Having None of It", The Washington Post, May 10, 2004. Accessed December 20, 2007. "As a child growing up in Rahway, N.J., Janis Beam once tried to jump from her second-story window because it didn't seem that far down."
- Karpinski Raises Doubts About Military Sex Assault
- Laura Sjoberg, Caron E. Gentry, Mothers, monsters, whores: women's violence in global politics, Zed Books, (présentation en ligne), p. 75.
Liens externes
modifier- Janis Karpinski: Exclusive Interview August 24, 2005 Interview By Marjorie Cohn, MWC News
- War Crimes Suit Filed in Germany Against Rumsfeld November 14, 2006 Interview on Democracy Now!
- Al Jazeera story - "US intelligence behind Iraqi prisoner abuse"
- « Karpinski speech at CCC »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)