Jean-Alexis Béteille

militaire français

Jean-Alexis Béteille
Naissance
Rodez, (Aveyron)
Décès (à 83 ans)
Ancien 8e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Gendarmerie
Grade Général de brigade
Années de service 17821815
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom d'une rue à Rodez

Le général baron Jean-Alexis Béteille, né le à Rodez (Aveyron), mort le à Paris, est un général de Gendarmerie de la Révolution et de l’Empire.

Biographie modifier

Guerres de la Révolution française modifier

Il s'engage à 18 ans, le au régiment de cavalerie de Berry et obtient son congé en 1785. Au début de la Révolution, il sert comme lieutenant dans le 2e bataillon du 85e régiment d'infanterie de ligne le ), il est promu capitaine le . En 1793, il se trouve au siège de Toulon. Il participe à la campagne d'Italie, de 1796 à 1798, il s'illustre à la prise de Saorge, au combat de San Michele et à la bataille de Mondovi ;

Pendant la campagne d'Égypte (1798-1801), il se signale à la bataille de Chebreiss, à la bataille des Pyramides, et lors du siège d'Alexandrie. De retour d'Égypte en septembre 1801, il est nommé le 9 ventôse an X () chef d'escadron à la 2e légion de gendarmerie.

Guerres de l'Empire modifier

Il participe à la campagne de Prusse et de Pologne de 1806-1807 et à la campagne d'Autriche en 1809, où il dirige la prévôté du maréchal Bernadotte dans le Brunswick, puis en Westphalie.

Colonel de la gendarmerie impériale modifier

Il est alors engagé dans la campagne d'Espagne de 1809 à 1811. Il commande le 4e escadron de gendarmerie : le , il est placé sous les ordres du général Buquet, chef d'état major du maréchal Moncey. La situation militaire devenant de plus en plus difficile sur le terrain, les unités de gendarmerie sont engagées dans de véritables batailles rangées. Une unité d'élite, comprenant six escadrons, la légion à cheval de Burgos est formée. Béteille devient chef d'escadron le , puis est promu colonel, commandant de la 1re légion à cheval le .

Le , il s'illustre particulièrement à la tête de la légion de gendarmerie de Burgos lors de la bataille de Villodrigo[1], où il est laissé pour mort sur le champ de bataille avec six coups de sabre à la tête dont un « qui a mis à découvert le cerveau », cinq coups au bras et un dans le ventre. Selon la légende, il aurait été sauvé par un de ses lieutenants qui reconnut la couleur de ses chaussettes. À l'issue de cette bataille, le général Buquet autorise le colonel Béteille à se rendre à Rodez pour s'y faire traiter de ses « honorables blessures » (au nombre de douze), ajoutant : « l'honneur est un mobile trop puissant à l'âme de ce vertueux militaire pour que je ne sois pas convaincu de son empressement à rejoindre son poste dès que sa santé le lui permettra ».

Général de brigade modifier

Le , Napoléon l'élève à la dignité de baron de l'Empire et le promeut au rang d'officier de la Légion d'honneur. Le , Napoléon le nomme général de brigade. Il participe à la campagne de France en 1814. Nommé commandant du département de l'Ain, il affronte les Autrichiens. Par la suite, sous la Restauration, il reçoit la cravate de Chevalier de Saint-Louis et est fait commandeur de la Légion d'honneur le [2].

Mort à Paris, le , il est enterré au Père-Lachaise (1re division)[3]. Son épitaphe précise qu'il reçut « 15 blessures, dont 7 sur la tête ou le visage ». Ses cendres sont transférées le , date anniversaire de Villodrigo, au cimetière de Rodez, donnant lieu à une cérémonie militaire d'hommage de la gendarmerie.

Hommages modifier

La renommée du général Béteille n'a cessé de grandir depuis sa mort, particulièrement en Aveyron et au sein de l'institution. En effet son nom a été donné à une rue de sa ville natale en 1847, à la 13e promotion d'élèves-officiers de l'école de gendarmerie de Versailles dès 1925, ainsi qu'à la caserne de Bouliac (Gironde) en 1975 et à celle de Rodez en 1984.

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Sur la bataille de Villodrigo et le rôle du colonel Beteille, voir notamment : Michel Roucaud, « La bataille de Villodrigo, le 23 octobre 1812 », dans Napoléon Ier, revue du Souvenir Napoléonien, no 97, août-octobre 2020, p. 42-49.
  2. « Cote LH/226/18 », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 71

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, Paris, Poignavant, , 2 vol. ; in-8 [détail des éditions] (BNF 30995024)
  • Michel Roucaud, « La bataille de Villodrigo, le 23 octobre 1812 », dans Napoléon Ier, revue du Souvenir Napoléonien, no 97, août-octobre 2020, p. 42-49.

Liens externes modifier