Jean-Antoine Lépine

maître-horloger français
Jean-Antoine Lépine
Portrait de Jean-Antoine Lépine (date et auteur inconnus).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Lépine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
André-Charles Caron (d) (beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
André-Charles Caron (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partenaire
André-Charles Caron (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Horloger du roi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Jean-Antoine Lépine (Challex, 1720 - Paris, 1814), est un horloger français, inventeur du calibre d'horlogerie dit « calibre Lépine » et de l'échappement à virgule.

Biographie modifier

Jean Antoine Lépine naît le à Challex dans le Pays de Gex de Philibert Lépine (Depigny) et Marie Girod[1]. Le patronyme est écrit Depigny dans l'acte de baptême, mais il est écrit Lépine dans l'acte de mariage des parents[2] et dans les actes de baptême des autres enfants du couple en 1714, 1717 et 1725[3].

Après avoir débuté à Challex, il vient à Paris et sert en 1744 comme apprenti à André-Charles Caron (1697-1775), horloger du Roi[4], dont il épouse la fille en 1756[4] (sa femme est la sœur de Beaumarchais). Il devint maitre-horloger en 1765 et est nommé horloger du Roi formant l'atelier Caron et Lépine[4].

Calibre Lépine

Il invente le calibre d'horlogerie qui porte son nom. Pour ce calibre, la fusée est supprimée et la platine supérieure est remplacée par des ponts[5]. Cela permet de disposer le balancier à côté et non au-dessus du mécanisme, donc de fabriquer des montres moins épaisses[5],[n 1].

Échappement à virgule

Il invente également l'échappement à virgule[5], bien que cette invention ait été revendiquée par son beau-frère Baumarchais et par l'horloger du roi Jean-André Lepaute[6].

Il devient l'horloger de Louis XV et de Louis XVI, puis de Napoléon[4].

Son nom est associé quelquefois à celui de Voltaire, servant comme agent pour ses ateliers à Ferney[4].

Mort

Il meurt le à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (36e division)[7].

Famille modifier

Il a pour fille Pauline, qui devient la première femme de l'horloger Pierre-Claude Raguet dit Lépine ; et pour petit-fils l'horloger Alexandre-Pierre-François Raguet-Lépine (1789-1851)[8].

Œuvres modifier

Réalisations modifier

En tant qu'horloger du roi, il a réalisé une vingtaine de pendules pour Louis XV puis Louis XVI. Son entreprise a également fabriqué des horloges pour Napoléon, dont l'une se trouve au château de Compiègne, tandis qu'une réalisée pour l'impératrice Joséphine se trouve au Mobilier National à Paris.

Lépine était également agréé par les monarchies espagnole et anglaise. Trois horloges de cheminée et une horloge astrologique de sa fabrication se trouvent ainsi au palais de Buckingham à Londres.

Expositions modifier

Plusieurs de ses horloges et montres sont exposées dans des châteaux[4], comme l'horloge qui orne le bureau du roi au château de Versailles.

Des pièces d'horlogerie Lépine sont visibles au Victoria and Albert Museum et au Guildhall de Londres, au Fitzwilliam Museum de Cambridge, au Carnegie Museum of Art de Pittsburgh, au Musée national de Stockholm, à la Fondation de la Haute Horlogerie de Bâle, au Mathematisch-Physikalischer Salon de Dresde et à l'école d'Horlogerie de Genève.

Notes et références modifier

Note
  1. Échappement à virgule : échappement pour lequel la roue de rencontre est remplacée par une ancre qui, par pincements successifs, immobilise la dernière roue du mouvement, et ne la laisse repartir qu'après un repos. Il est considéré comme l'ancêtre des échappements actuels.
Références
  1. « Challex, BMS 1710-1722, vue 43/49 », sur Archives départementales de l'Ain (consulté le ).
  2. « Challex, BMS 1710, vue 3/3 », sur Archives départementales de l'Ain (consulté le ).
  3. « Challex, BMS 1710-1722, vue 22/49 », sur Archives départementales de l'Ain (consulté le ).
  4. a b c d e et f (en) « Jean Antoine Lepine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur solitaire.com.sg, Solitaire, the fine art of jewellery (consulté le ).
  5. a b et c « Les grands noms de l'horlogerie : Jean Antoine Lépine », Fédération de l'industrie horlogère suisse (consulté en ).
  6. [Dubois & Seré 1849] Pierre Dubois et Ferdinand Seré, Histoire de l'horlogerie depuis son origine jusqu'à nos jours, éd. Le Moyen Âge et de la Renaissance, , 408 p., sur gallica (lire en ligne), p. 295.
  7. Thomas Roger et fils, Le Champ du repos, ou le Cimetière Mont-Louis, Paris, impr.-libr. Levêgue / impr.-libr. Pillet, , sur gallica (lire en ligne), p. 157.
  8. (en) « Pierre-Claude Lépine (Raguet-) », sur richardreddingantiques.com (consulté en ).

Bibliographie modifier

  • Adolphe Chapiro, Jean-Antoine Lépine, horloger (1720-1814) : histoire du développement de l'horlogerie en France, de 1760 à l'Empire, Paris, Éditions de l'amateur, , 277 p. (ISBN 978-2-859-17076-9, OCLC 21151162).
  • Joseph Flores, « L'histoire de la montre », sur forumamontres.com (consulté en ).

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