Jean-Baptiste-Marie-Augustin Gourbeyre

officier de marine et administrateur colonial français
Jean-Baptiste-Marie-Augustin Gourbeyre
Fonctions
Gouverneur de la Guadeloupe
-
Joseph Athanase Varlet (d)
Gouverneur de la Guyane française
-
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
Pointe-à-PitreVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Administrateur colonial, officier de marineVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Tombe de l'amiral Gourbeyre au fort Delgrès à Basse-Terre

Jean-Baptiste-Marie-Augustin Gourbeyre, né à Riom le et mort à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe le , est un officier de marine et administrateur colonial français.

Biographie modifier

Fils de Pierre Gourbeyre, procureur en la sénéchaussée d'Auvergne et siège présidial de Riom, lui-même issu d'une famille de marchands d'Ambert[1], Augustin Gourbeyre accomplit une belle carrière d'officier de marine qui lui permit d'accéder au grade de contre-amiral.

Entré dans la marine comme mousse à l'âge de 14 ans, il devient novice en 1802, est promu aspirant dès 1803, puis enseigne de vaisseau en 1808. Capturé en mer, il est brièvement détenu par les Britanniques puis se distingue en 1809 en repoussant un coup de main anglais contre la rade du Moule en Guadeloupe. Il est fait lieutenant de vaisseau en 1811 et sert au port d'Anvers jusqu'en 1814. Il est promu capitaine de frégate en 1823 puis capitaine de vaisseau en 1828. Il dirige une expédition à Madagascar en 1829, puis commande la station navale française à Cadix. Il est élevé au rang de contre-amiral le [2].

Il fut successivement créé chevalier de l'ordre de Saint-Louis (1819), chevalier de la Légion d'honneur (1821), baron de la Restauration (1830), officier de la Légion d'honneur (1830) et commandeur du même ordre (1843).

Il exerça les fonctions de gouverneur de la Guyane de 1839 à 1841, puis de gouverneur de la Guadeloupe de 1841 jusqu'à sa mort (due à la typhoïde). Dans ce dernier poste, son action apaisante aurait contribué à une transition paisible des relations interraciales lors de l'abolition de l'esclavage en 1848.

Sa dépouille repose dans une tombe du cimetière militaire du fort Delgrès à Basse-Terre.

Vie privée et descendance modifier

Il avait épousé à Brest le Héloïse Antoinette Louise Raby, fille d'un commis de la marine, qui lui donna trois enfants, un fils, Pierre Antoine Armand (1816-1834), enseigne de vaisseau, tué en duel en Martinique, et deux filles, mortes jeunes[3].

Postérité modifier

Son rôle dans l'organisation des secours à la suite du tremblement de terre du 8 février 1843[4] à la Guadeloupe lui valut d'être honoré par la construction d'une statue érigée grâce à une souscription populaire en 1848 sur une place de Pointe-à-Pitre baptisé de son nom[5].

Son nom fut également donné à une commune de l'île en 1846[6].

Notes et références modifier

  1. René Bouscayrol, Riomois célèbres ou méconnus, p. 200.
  2. « Ordonnance du roi du 12 juillet 1841 », sur ANOM (consulté le )
  3. René Bouscayrol, op. cit..
  4. « Il y a 180 ans, un séisme faisait 3 000 morts en Guadeloupe », sur RCI, (consulté le )
  5. Claude Thiébaut (préf. Hélène Servant), Sur les ruines de la Pointe-à-Pitre : Chronique du 8 février 1843. Hommage à l'amiral Gourbeyre, manuscrit conservé à Vincennes, Service historique de la Défense, Département de la marine, 1843-1844, Paris, L'Harmattan, , 556 p. (ISBN 9782296063037, OCLC 470919838, BNF 41341780, LCCN 2008485757)
  6. « Rapport au roi du 26 février 1846 », sur ANOM (consulté le )

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Sources et bibliographie modifier

  • Jean-Baptiste Bouillet, Tablettes historiques de l'Auvergne, tome VI, 1845, « Nécrologie du contre-amiral Gourbeyre » pp. 474-479.
  • René Bouscayrol, Riomois célèbres ou méconnus (« Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, 54 », Clermont-Ferrand, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, 1995, 269 p. (ISBN 2-903377-24-3)
  • Claude Thiébaut (préf. Hélène Servant), Sur les ruines de la Pointe-à-Pitre : Chronique du 8 février 1843. Hommage à l'amiral Gourbeyre, manuscrit conservé à Vincennes, Service historique de la Défense, Département de la marine, 1843-1844, Paris, L'Harmattan, , 556 p. (ISBN 9782296063037, OCLC 470919838, BNF 41341780, LCCN 2008485757)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier