Jean-Baptiste Rousseau (marchand de fourrures)

Jean-Baptiste Rousseau, dit Saint-Jean, est né quand le Québec était toujours une colonie française, mais il devint un des marchands et traducteurs les plus importants du Haut-Canada quand il fut sous administration britannique[1]. Son père, Jean-Bonaventure Rousseau, était marchand de fourrures opérant dans les alentours du lac Ontario, et ainsi a appris les langues des peuples des Premières Nations locales[1],[2].

Jean-Baptiste Rousseau
Biographie
Naissance
Décès
(à 54 ans)
Nationalité
Activité
Père
Mère
Marie-Reine Brunet
Conjoint
Marie Martineau
Margaret Clyne

Biographie modifier

Jean-Baptiste Rousseau est né le à Sault-au-Récollet, aujourd'hui Montréal. Alors, la famille Rousseau venait de lancer ses activités commerciales autour de Toronto. En 1770, après avoir prêté serment de fidélité, Jean-Bonaventure Rousseau reçut un permis de commerce à l'embouchure de la rivière Humber, où s'arrêtaient fréquemment les peuples des Premières Nations qui voyageaient entre les Grands Lacs[1]. Ici, il rénova le Fort Portneuf, abandonné depuis 1750, afin d'en faire un poste de traite de fourrures[2]. Son fils se joint à lui, et ainsi apprit les langues des Premières Nations locales avec lesquelles il commerçait. En 1774, à la mort de son père, Jean-Baptiste Rousseau se vit remit l'opération du fort, près duquel il résidait. Durant la Révolution américaine, il semble avoir tissé des liens cordiaux avec le chef Mohawk Thayendanegea, qui se battait avec lui du côté britannique[1].

Marchand de fourrures modifier

Le Rousseau se marie avec Marie Martineau à Montréal, et en 1783, il s'établit à Kingston, alors appelée Cataraqui, pour passer les mois d'hiver. Plus tard, il divorça Marie Martineau, pour se marier avec Margaret Clyne, fille adoptive de Thayendanegea. Le premier mariage de Rousseau était sans descendance, mais ce fut lors de ce mariage que Rousseau eut six enfants, dont un s'appelle Joseph Brant (second nom du chef Mohawk), et un autre George. Durant les années 1780, Rousseau commerçait toujours autour de la Baie de Quinte et jusqu'au lac Érié. Vers 1792, le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, lui remit 500 acres (202 hectares) autour de son poste de traite, afin qu'il puisse y résider toute l'année. La même année, il devint un des premiers commerçants de York (aujourd'hui Toronto), et diversifia sa marchandise[1],[3].

Fin de vie modifier

Rousseau était, en 1792, l'un des premiers commerçants de York (aujourd'hui Toronto), et diversifia sa marchandise. Il était aussi un des premiers marchands du Haut-Canada, et de Hamilton. Il était propriétaire (ou propriétaire en partie) de plusieurs minoteries et tavernes, à Kingston, York, Ancaster et Brantford. En 1795, après avoir refusé une autre concession territoriale autour du Humber, Rousseau déménagea à Head of the Lake (aujourd'hui le port de Hamilton)[1]. En 1796, il acquit près de 38 000 hectares (94 000 acres) de territoire Mohawk. Le 31 janvier de la même année, il devient franc-maçon, dans la nouvellement-formée Loge de Barton. Durant la même époque, il travaillait comme interprète pour Peter Russell. En 1797, Robert Hamilton, lieutenant du comté de Lincoln, l'a fait entrer dans la milice. Mais Rousseau gravit les échelons, il devient capitaine en 1799, puis lieutenant-colonel. Le , Jean-Baptiste Rousseau se battit durant la Bataille de Queenston Heights, à laquelle il survécut, sans être blessé. Il mourut de pleurésie, alors qu'il visitait le Fort George, à Niagara-on-the-Lake, et a été enterré avec les honneurs militaires à Niagara[1].

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g « ROUSSEAUX ST JOHN, JOHN BAPTIST (baptized Jean-Baptiste Rousseau, dit Saint-Jean), fur trader, interpreter, businessman, militia officer, and office holder », Dictionary of Canadian Biography,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « On 24 July 1793 Lieutenant Governor Simcoe urged that he be appointed his personal interpreter. Rousseaux had, Simcoe wrote to Alured Clarke*, the lieutenant governor of Lower Canada, 'all the requisites necessary for that office, and is equally agreeable to ... [Brant] and the Mohawks as to the Missassagas ... the only person, who possesses any great degree of influence with either of those Nations.' »

  2. a et b Ron Brown, From Queenston to Kingston: The Hidden Heritage of Lake Ontario's Shoreline, Dundurn Press, , 93-94 p. (ISBN 9781770705326, lire en ligne) :

    « After 1750, when the French had destroyed all their Lake Ontario fortification, the ruins of the earlier Fort Toronto were resurrected by fur trader Jean Bonaventure Rousseau, and run by his son Jean Baptiste Rousseau, or "St. John," as Lieutenant Governor Simcoe called him. »

  3. Jean Baptiste Rousseau Family Fonds (F 493) (lire en ligne [archive du ]) :

    « Active in the Upper Canadian militia, Rousseau participated in the Battle of Kingston. He died while on business at Fort George in 1812. Rousseau's sons, George and Joseph Brant Rousseau, continued to operate the family businesses after his death. »