Jean-Baptiste Royer

prélat et homme politique français

Jean-Baptiste Royer, né à Cuiseaux, le , mort à Besançon (Doubs), le , est un prélat et homme politique français qui fut député à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents, évêque constitutionnel de l'Ain puis de la Seine.

Jean-Baptiste Royer
Jean-Baptiste Royer
Fonctions
Archevêque catholique
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Évêque constitutionnel
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Besançon, France
Nationalité
Activités
Autres informations
Consécrateurs
Membre de
signature de Jean-Baptiste Royer
Signature

Biographie modifier

Il était fils de médecin. Entré dans les ordres, il devint curé de Chavannes-sur-Suran.

En avril 1789, Jean-Baptiste Royer est élu représentant suppléant du clergé pour le bailliage d'Aval aux États-généraux de 1789. Il est admis à siéger dès le début de la session à la faveur de la démission d'Ignace-François-Xavier Bruet, curé d'Arbois[1].

La monarchie française prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 au terme de laquelle les fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries.

En septembre 1792, Royer, devenu évêque du département de l'Ain, est réélu député, le troisième sur six, à la Convention nationale[2].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la détention et le bannissement à la paix et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution[3]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[4], qui le dénonce un mois plus tard dans son journal comme « membre de la faction des hommes d’État »[5]. En mai, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[6]. En octobre, il est décrété d'arrestation sur motion de Jean-Pierre-André Amar, membre du Comité de Sûreté générale : il fait partie des soixante-treize députés qui ont protesté contre l'arrestation des députés girondins le 2 juin 1793[7]. Lui et les autres signataires sont réintégrés à leur siège en frimaire an III (décembre 1794)[8].

L’interrogatoire de « Louis le dernier » par la Convention.

Fin , il constitua avec Grégoire, Desbois et Saurine le groupe des « Évêques réunis à Paris » qui se donna pour mission de régénérer l’Église de France gravement affaiblie par la campagne de déchristianisation et les démissions d’évêques et de prêtres.

Notre-Dame de Paris au XVIIIe siècle.

Élu par ses collègues, conformément au décret des deux tiers, le 4 brumaire an IV () au Conseil des Cinq-Cents, il y siégea jusqu'au , devint évêque constitutionnel de la Seine, siégant à Paris, et fut installé à Notre-Dame de Paris le . Compromis dans le discrédit de l'Église constitutionnelle, il démissionna en et se retira à Besançon auprès de l'archevêque Claude Le Coz, qui le fit chanoine de Besançon. Royer adressa au pape Pie VII la rétractation de ses serments révolutionnaires, et se voua, dans les dernières années de sa vie, au service des malades.

Notes et références modifier

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, p. VIII.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 33.
  3. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 71.
  5. Michel Pertué, « La liste des Girondins de Marat », Annales historiques de la Révolution française n°245, 1981, p. 384.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 534.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 521.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 103, séance du 18 frimaire an III (8 décembre 1794), p. 213.

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