Jean-Baptiste Thiéry-Solet

collectionneur français
Jean-Baptiste Thiéry-Solet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
Nom de naissance
Jean-Baptiste-Félix ThiéryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Entrepreneur en bâtiment (-), collectionneur, bibliophileVoir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Baptiste Thiéry-Solet est un important collectionneur lorrain du XIXe siècle, né le à Nancy[1] et mort le [2].

Biographie modifier

Jean-Baptiste Thiéry-Solet et sa femme, appartenaient à d’anciennes familles de la corporation des maîtres maçons de Nancy. Il est entrepreneur des bâtiments entre 1825 et 1849. Grâce à ses activités, il acquière une certaine aisance qui lui permet de se consacrer au collectionnisme. Il se retire en effet de affaires en 1849[3]. Il fréquente les étalages des bouquinistes et c’est ainsi qu’il prend goût à la lecture et au collectionnisme en y achetant des estampes, ouvrages et cuivres originaux jusqu’à en posséder une grande quantité[2]. Il réunit ainsi une collection très importante mais qu’il garde assez secrète, ne la faisant voir de son vivant qu’avec parcimonie[1]. Sur le fronton de sa bibliothèque, était en effet écrite la devise « Je ne prête ni ne cède rien ». Il est aussi dit qu’il protégeait les cartons contenant ses œuvres d’une vignette gravée par son fils représentant un personnage brandissant un gros bâton et appuyé contre un carton d’estampes, accompagnée d’une légende disant « Si tu touches, je touche »[2].

Devenir de sa collection modifier

A sa mort, sa collection n’a, selon ses vœux, pas été dispersée et revient à ses petits-fils M. l’abbé Renaud et M. Renaud[2]. Toutefois, par acte notarial du 19 août 1921, ses héritiers font don à titre irrévocable à la ville de Nancy « d’une collection importante de choses mobilières lorraines ou se rattachant à la Lorraine, laquelle est constituée d’une bibliothèque d’ouvrages imprimés avec des exemplaires remarquables rares et des manuscrits, estampes et dessins originaux de maîtres lorrains, planches gravées en cuivre de certains de ces maîtres, spécialement de Jacques Callot, autographes, plans, vues de localité, cartes, monnaies, médailles, jetons, tableaux, objets de curiosité, statuettes et objets de vitrine » , le tout estimé à 22 489 francs[4]. Les collections peuvent être réparties entre la Bibliothèque Stanislas, le Musée des beaux-arts et le Musée Lorrain.

Le lion et le rat, extrait des Fables de La Fontaine, tome III, Grandville

Le fonds Thiéry-Solet est un des plus considérables qui soient venus enrichir les collections de la Bibliothèque Stanislas avec des œuvres majeures de Callot ou encore de Grandville.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Christian Pfister, Histoire de Nancy. Tome premier. Depuis les origines jusqu'à la mort de René II (1508), Nancy, Louis Kreis, , 429 p. (lire en ligne), p. 59

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Mireille François, « Portrait de Jean-Baptiste Thiéry-Solet et sa collection » [PDF] (consulté le )
  2. a b c et d Christian Pfister, Histoire de Nancy. Tome premier. Depuis les origines jusqu'à la mort de René II (1508), Nancy, Louis Kreis, , 429 p. (lire en ligne), p. 59
  3. Christian Pfister, Histoire de Nancy. Tome premier. Depuis les origines jusqu'à la mort de René II (1508), Nancy, Louis Kreis, , 429 p. (lire en ligne), p. 59
  4. Mireille François, « Portrait de Jean-Baptiste Thiéry-Solet et sa collection » [PDF]