Jean-Charles Falardeau

sociologue canadien
Jean-Charles Falardeau
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Jean-Charles Falardeau est un sociologue et universitaire québécois né le à Québec et décédé dans la même ville le .

Biographie modifier

Il fait ses études classiques à Montréal au Collège Sainte-Marie et au Collège Jean-de-Brébeuf, puis à Québec au Petit Séminaire de Québec. Il obtient une licence en sociologie et une licence en philosophie de l'Université Laval en 1941. Après deux années d'études universitaires spécialisées en sociologie à l'Université de Chicago (1941-1943) avec des maîtres qui le marqueront dont Louis Wirth, Herbert Blummer, Robert Redfield et Everett C. Hughes. Jean-Charles Falardeau est nommé professeur à la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval (1943-1981). Il est aussi directeur adjoint du Centre de recherches sociales de l'Université Laval (1951-1961). Il obtient un doctorat en sociologie de l'Université Laval en 1972[1],[2],[3].

« Le nom de Jean-Charles Falardeau est un véritable symbole de l'accès du Québec à la modernité. Premier sociologue québécois à exercer officiellement sa profession, il introduit, en quelque sorte, le mode de pensée scientifique chez les intellectuels canadiens-français, dont il se démarque, dès 1943, affirmant qu'il faut désormais penser la société en deçà de la théologie et au-delà du nationalisme[4]. »

Orientation modifier

Fortement influencé par l'École de Chicago, dont un des ténors, Everett C. Hughes, avait étudié la société québécoise, Jean-Charles Falardeau a peint une image d'un Canada français ayant accusé un « retard » sur le reste de la société nord-américaine au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle en raison de son attachement à la tradition, au catholicisme et aux valeurs de l'Ancien Régime. « Les francophones se seraient donc opposés au monde industriel et urbain pour conserver leur identité traditionnelle[5]. » Cette vision est devenue « la norme pour de nombreux sociologues et historiens jusqu'à nos jours[5] ». L'historien Jacques Rouillard la conteste, reprochant à Falardeau de négliger dans son analyse les réalités commerciales, politiques et syndicales du monde canadien français pour se cantonner aux aspects culturels[5].

Ouvrages modifier

  • Imaginaire social et littérature, Les éditions HMH, , 152 p. (lire en ligne)
  • Jean-Charles Falardeau, Sociologie du Québec en mutation : aux origines de la Révolution tranquille (Collectif. Introduction et choix de textes), Québec, Québec, Simon Langlois et Robert Leroux, PUL, , 334 p. (ISBN 978-2-7637-1656-5)
    (Extrait de la notice descriptive de l’ouvrage : « Moins connus que ses écrits en sociologie de la littérature, les textes réunis dans cet ouvrage ont conservé une grande pertinence pour comprendre et interpréter l’avènement de la Révolution tranquille. Y sont rassemblés 24 articles portant sur les thèmes que Falardeau a traités dans la première moitié de sa carrière universitaire ».

Ses archives sont conservées par BAnQ[6] et Bibliothèque et Archives Canada[3].

Honneurs modifier

Hommages modifier

  • Une plaque "Ici vécut de la ville de Québec est présente au 880, avenue De Bourgainville, en son honneur, pour indiquer son ancien lieu de résidence.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • « Bibliographie de Jean-Charles Falardeau », Recherches sociographiques, vol. 23, no 3,‎ , p. 429-437 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  • Simon Langlois, « Jean-Charles Falardeau, sociologue et précurseur de la Révolution tranquille », Les Cahiers des dix, no 66,‎ , p. 201-268 (lire en ligne)
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  • Marcel Fournier, « Jean-Charles Falardeau (1914-1989), sociologue et universitaire », Sociologie et sociétés, Les Presses de l’Université de Montréal, vol. 21, no 1,‎ , p. 205-207 (lire en ligne [PDF])
  • Fernand Dumont (dir.) et Yves Martin (dir.), Imaginaire social et représentations collectives. Mélanges offerts à Jean-Charles Falardeau (Collectif), PUL, , 441 p. (lire en ligne)

Liens externes modifier