Jean-Claude Barreau

écrivain et inspecteur général honoraire de l’éducation nationale

Jean-Claude Barreau, né le à Paris[1], est un essayiste français.

Biographie modifier

« Issu d'une lignée mi-juive, mi-athée »[2], d'un grand-père maternel juif ashkénaze mais élevé par son grand-père paternel[3], Jean-Claude Barreau se convertit au catholicisme et devint prêtre. En désaccord avec les déclarations du pape Paul VI sur le mariage des prêtres et la question de la contraception, il abandonne la prêtrise pour se marier.

En 1973, il a été co-scénariste du film "Prêtres interdits", dans lequel un prêtre (Robert Hossein) tombe amoureux d'une jeune femme (Claude Jade), veut l'épouser et est suspendu. Le film, qui se déroule entre 1936 et 1943, est basé sur les souvenirs de Barreau.

Sa vie oscille ensuite entre l'édition, le journalisme et la politique. Nommé conseiller culturel de l'Ambassade de France en Algérie, il devient conseiller de François Mitterrand sur les questions d'immigration, puis de Charles Pasqua et de Jean-Louis Debré. En 1989, il devient président de l’Office des migrations internationales et président du conseil d'administration de l’Institut national d’études démographiques. Pour lui, la démographie contribue à faire ou défaire les civilisations. Il milite également, sans succès, pour la création d’un ministère de la population chargé de la famille et de « la régulation des flux »[4].

En 1991, il publie l'essai De l’islam en général et du monde moderne en particulier, dans lequel il présente son expérience à l'OMI ; il écrit notamment que l'islam « pousse l’enfermement de la femme plus loin qu’aucune autre civilisation » ou encore que « L'islam est la plus réactionnaire, la plus antidémocratique, la plus fermée aux droits de l'homme de toutes les religions »[5],[4]; Il est démis de ses fonctions à l'OMI par Jean-Louis Bianco, ministre des affaires sociales, en 1992 (il conserve son poste à l'INED jusqu'en 1998).

En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix »[6], initiée par le collectif Non à la guerre[7].

Candidat au fauteuil de Pierre Messmer à l'Académie française le , il se retire début novembre (c'est Simone Veil qui sera élue).

Dans « Nos enfants et nous » (2009), il dénonce l'échec de la transmission et de l'éducation et invite les adultes à jouer un véritable rôle d'éducateur.

Dans Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Israël (2010), il écrit : « Le sionisme a fini par occuper cette terre. Mais il lui est difficile d'admettre que cette occupation, violente elle aussi, ne fut pas faite, pour l'essentiel, par les descendants de ceux qui en avaient été chassés. Nous l'avons dit : la plupart des juifs d'Israël, à l'exception des Yéménites, des Irakiens et des Syriens, ne sont pas des sémites... L'ironie de l'histoire, ironie tragique, c'est que les Palestiniens sont certainement beaucoup plus sémites que les ashkénazes... nier la continuité ethnique entre les actuels Palestiniens et les juifs que les Romains ont dû laisser dans le pays est aussi du négationnisme ».

Ses écrits se caractérisent par un souci d'éveil des consciences qui rappelle parfois Georges Bernanos, Gilbert Cesbron, voire le François Mauriac du Bloc-notes. Il frise parfois le pessimisme d'un Antoine Sfeir concernant l'avenir des valeurs occidentales face à la montée de l'intolérance, de quelque côté qu'elle vienne. Il dénonce aussi bien SOS Racisme que le Front National, chacune de ces deux organisations étant accusée par lui d'entretenir les tensions en fondant son succès sur la peur de l'autre.

Dans son essai écrit après les massacres de Charlie-Hebdo, de l'hyper casher et du Bataclan, il montre que la France atteint un carrefour de l'Histoire. Pour lui seule la limitation de l'immigration et l'intégration sont la voie à suivre pour éviter la dislocation de la France sous couvert de l'ouverture de l'Europe.

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Essais modifier

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Notes et références modifier

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