Jean-Claude Moreau
Jean-Claude Moreau, né le à Lyon (Lyonnais) et mort le à La Tronche (Isère), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Jean-Claude Moreau | |
Naissance | Lyon (Lyonnais) |
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Décès | (à 73 ans) La Tronche (Isère) |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1771 – 1815 |
Distinctions | Baron d'Empire Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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États de service
modifierIl entre en service le , comme soldat dans l’ancien régiment de Custine-dragons, et en sort par congé acheté le . Le , il reprend du service comme fusilier au régiment de Rouergue-infanterie, et il quitte ce corps par congé acheté le .
Le , il s’engage dans le 4e bataillon de volontaires du Mont-Blanc, il passe adjudant-major le , capitaine le , et chef de ce bataillon le . Il fait les campagnes de l’an II et de l’an III à l’armée des Pyrénées orientales, et il obtient le grade de chef de brigade honoraire le dans la 11e demi-brigade d’infanterie de ligne.
Le , Bonaparte le nomme chef de brigade titulaire à la 14e demi-brigade d’infanterie, nomination confirmé par arrêté du Premier consul en date du . Il sert aux armées d’Italie et des Grisons, et il se distingue à l’affaire de Lignago le où il reçoit un coup de feu à l’épaule.
Il est promu général de brigade le , et il fait partie du camp de Saint-Omer en l’an XII et en l’an XIII, sous les ordres du maréchal Soult. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et commandeur de l’ordre le . Il prend un commandement dans la 3e division du corps d’armée centre, et il passe le à l’armée des côtes de l’Océan, puis l’année suivant au 1er corps de l’armée de réserve.
Le , il commande l’avant-garde du corps des gardes nationales du Nord, et le , il est employé dans la 24e division militaire. Le , il rejoint la 11e division militaire et le il est appelé à l’armée d’Italie. Le , il prend le commandement supérieur de la place d’Ancône, et il est créé baron de l’Empire le suivant.
Le , il est nommé commandant du département du Var, et le , il est attaché au 2e corps de la Grande Armée. Il se distingue dans plusieurs combats et notamment au passage de la Bérézina le , où il est grièvement blessé. Le , il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur par une faveur spéciale de l’Empereur, qui lui confie le commandement du département de l’Yonne le .
Le , lors de la campagne de France, il reçoit du duc de Trévise l’ordre de prendre le commandement de la ville de Soissons. La ville est mal fortifiée et a peu de troupes, mais ce sont des unités polonaises aguerries, et l’artillerie est bien servie. Le , lorsque la ville est attaquée de toutes parts, il songe à préserver la ville d’un assaut et à sauver sa garnison. Après une négociation avec le général Von Bülow, il remet la ville à l’ennemi et il se retire sur Villers-Cotterêts avec son artillerie et ses bagages.
Le l’Empereur apprenant la reddition de Soissons, ordonne son arrestation et sa traduction devant un conseil de guerre. Arrêté et conduit à Paris, il est écroué à la prison de l’Abbaye en attendant son jugement. Il ne doit sans doute son salut qu’aux événements du mois d’, et si la révolution du lui sauve sa tête et son honneur, il n’en est pas moins condamné par toute l’armée française, qui ne doute pas que, sans la reddition de Soissons, c’en était fait de l’armée de Blücher dont la destruction devait entraîner la retraite de toutes les forces de la coalition.
Il est mis en congé le , et le roi Louis XVIII, lui donne le commandement du département de l’Indre le et le fait chevalier de Saint-Louis.
Le , l’Empereur le maintient dans son poste, et il est remplacé le suivant avant d’être admis à la retraite le .
Il meurt le , à La Tronche près de Grenoble.
Dotation
modifier- Le , donataire d’une rente de 4 000 francs sur les biens réservés à Rome.
Armoiries
modifierFigure | Nom du baron et blasonnement |
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Armes du baron Jean-Claude Moreau et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , Grand officier de la Légion d'honneur
Coupé au premier parti adextré d'or à la tête de lion arrachée de sable au comble d'azur chargé de deux étoiles en fasces d'argent à sénestre des barons tirés de l'armée, au deuxième de sable à la tête de cheval d'or bridé de gueules - Livrées : les couleurs de l'écu. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans ».
- Thierry Pouliquen, « Les généraux français et étrangers ayant servis [sic] dans la Grande Armée » (consulté le ).
- « La noblesse d’Empire » (consulté le ).
- « Cote LH/1929/5 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 363.
- Vicomte Révérend, Armorial du Premier Empire, tome 3, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 281.