Jean-Guy Saint-Roch
Jean-Guy Saint-Roch, né le à Saint-Hyacinthe et mort le à Magog, est un dirigeant d'entreprise de l'industrie textile et homme politique québécois, député de Drummond[N 1] à l'Assemblée nationale du Québec sous la bannière du Parti libéral du Québec des élections générales de 1985 aux élections générales de 1994, où il est défait en tant que candidat indépendant. De 1995 à 2002, il est maire du canton de Magog.
Jean-Guy Saint-Roch | |
Fonctions | |
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Maire du canton de Magog | |
– (6 ans, 11 mois et 4 jours) |
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Élection | 5 novembre 1995 |
Réélection | 31 octobre 1999 |
Groupe politique | Indépendant |
Prédécesseur | Rosaire Fillion |
Successeur | Municipalité supprimée Indirectement Marc Poulin (Maire de la ville de Magog) |
Député à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (8 ans, 9 mois et 9 jours) |
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Élection | 2 décembre 1985 |
Réélection | 25 septembre 1989 |
Circonscription | Drummond |
Législature | 33e, 34e |
Groupe politique | Libéral (1985-1992) Indépendant (1992-1994) |
Prédécesseur | Michel Clair |
Successeur | Normand Jutras |
Conseiller municipal du canton de Magog | |
– (1 an) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Hyacinthe (Québec, Canada) |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Magog (Québec, Canada) |
Sépulture | Église Saint-Patrice de Magog |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti libéral du Québec Indépendant |
Diplômé de | Université Bishop's Université Laval Université York |
Profession | Dirigeant d'entreprise |
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Biographie
modifierJeunesse et carrière avant la politique
modifierJean-Guy Saint-Roch naît le 16 juin 1940 à Saint-Hyacinthe, du mouleur Jean-Paul Saint-Roch et d'Yvonne Frégeault[2],[3]. Il étudie en 1962 à l'Institut des textiles de Saint-Hyacinthe[N 2], puis perfectionne ses études aux universités Bishop's, à Lennoxville[N 3], Laval, à Québec, et York, à Toronto[2],[3].
Il est employé de la Dominion Textile à Magog à partir de 1962 et est directeur de production pour leur usine à Beauharnois de 1971 à 1976[2],[3]. En 1970, il est élu au conseil municipal du canton de Magog et y reste pour un an et demi[5]. Il devient directeur de la division des tissus de Celanese Canada en 1976, et en devient son directeur de la fabrication à l'usine de Drummondville-Coaticook en 1979. De 1982 à 1985, il est directeur marketing pour Celanese[2],[3]. Il est aussi vice-président du Centre des dirigeants d'entreprises[2],[3].
Débuts en politique provinciale
modifierSaint-Roch est élu sous la bannière du Parti libéral dans la cirsconscription de Drummond lors des élections de 1985 en battant le député péquiste sortant Michel Clair[2]. Du au , il est vice-président de la Commission de l'aménagement et des équipements[2],[3]. Du 17 mai au 9 août, il est adjoint parlementaire du ministre du Travail Yves Séguin[2],[3]. Il est réélu en septembre 1989 aux élections provinciales avec une marge d'avance de 5 000 voix sur le candidat péquiste Bernard Loiselle. Sa nomination comme candidat libéral avait été contestée par plusieurs libéraux locaux, due à sa victoire serrée dans la précédente élection[2],[6]. Il promet à ses électeurs de terminer des projets d'importance régional comme l'Institut national du folklore et le Centre des technologies musicales du Cégep de Drummondville[7]. Il continue d'être adjoint parlementaire du ministre du Travail Séguin, puis André Bourbeau et Normand Cherry[2],[3]. Le , il est nommé adjoint parlementaire à la ministre des Affaires culturelles Liza Frulla[2],[3]. Le 3 septembre de la même année, il démissionne de ses fonctions parlementaires et siège désormais comme député indépendant[2],[3]. Sa démission est due à de nombreux désaccords avec le chef du parti Robert Bourassa, notamment avec l'échec de l'accord du lac Meech, qui voulait l'intération du Québec dans la Constitution canadienne de 1982[8]. Il critique la position libérale sur le futur du Québec, mais ne se rallie pas non plus au souverainisme proposé par les Péquistes[9]. Lorsqu'il siège comme indépendant, il se rallie aux idées Jean Allaire, connu pour son rapport publié après l'échec de l'accord en 1991, et de Mario Dumont, qui vont plus tard fonder l'Action démocratique du Québec[10],[8]. Aux élections de 1994, il est défait par le candidat péquiste Normand Jutras[2].
Après sa défaite au provincial en 1994, Jean-Guy Saint-Roch devient entrepreneur forestier et immobilier, puis débute dans le domaine de la construction en 2004[2]. Le , il défait Rosaire Fillion, maire depuis 1987, et devient ainsi maire du canton de Magog[2],[11],[5]. Saint-Roch est très actif au niveau municipal et régional, dans la MRC de Memphrémagog[10]. Grand amateur d'art, il permet la fondation du Musée international d'art naïf de Magog et lance le projet pour la création de la réserve du marais de la Rivière aux Cerises[12]. Il est réélu le face à Jean-Louis Le Cavalier[13]. Il reste maire de sa réélection de 1999 jusqu'à l'intégration de la municipalité de canton de Magog à la ville de Magog avec la municipalité de village d'Omerville le [2],[11],[14]. Marc Poulin, maire de l'ancienne ville de Magog, devient maire de la nouvelle entité municipale lors des nouvelles élections qui suivent la fusion, Saint-Roch finissant deuxième[15].
Après la vie politique
modifierÀ partir de 2003, il devient président de l'Agence de mise en valeur de la forêt privée de l'Estrie[2]. Depuis 2007, il est aussi coprésident de la Commission régionale des ressources naturelles et du territoire[2]. De 2008 à 2010, il est président de la fondation de la Bibliothèque Memphrémagog[2].
Il meurt le à Magog, à l'âge de 75 ans et quatre mois[2]. Le 13 novembre, la cérémonie funéraire a lieu a l'église Saint-Patrice de Magog[16].
Résultats électoraux
modifierSuffrages exprimés | 8 969 | |||||
Candidat | Parti | Suffrages | Pourcentage | |||
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Marc Poulin | IND | 5 770 | 64,33 % | |||
Jean-Guy Saint-Roch | IND | 3 199 | 35,67 % |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Normand Jutras | Parti québécois | 16 625 | 46,5 % | 4 766 | |
Jacques Arel | Libéral | 11 859 | 33,2 % | - | |
André Simoneau | Action démocratique | 3 585 | 10 % | - | |
Jean-Guy Saint-Roch (sortant) | Indépendant | 3 355 | 9,4 % | - | |
Grégoire Deguire | Loi naturelle | 296 | 0,8 % | - | |
Total | 35 720 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 80,4 % et 850 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Jean-Guy Saint-Roch (sortant) | Libéral | 17 506 | 56,3 % | 4 994 | |
Bernard Loiselle | Parti québécois | 12 512 | 40,2 % | - | |
Grégoire Beauchamp | Crédit social uni | 607 | 2 % | - | |
Diane Carrier | Parti 51 | 493 | 1,6 % | - | |
Total | 31 118 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 77,4 % et 941 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Jean-Guy Saint-Roch | Libéral | 16 584 | 47,9 % | 102 | |
Michel Clair (sortant) | Parti québécois | 16 482 | 47,6 % | - | |
Pauline Fecteau | Progressiste conservateur | 947 | 2,7 % | - | |
Michel Parenteau | NPD Québec | 585 | 1,7 % | - | |
Total | 34 598 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 79,9 % et 391 bulletins ont été rejetés. |
Notes et références
modifierNotes
modifier- La circonscription provinciale de Drummond est supprimée le pour être divisée entre la nouvelle cirsconsription de Drummond–Bois-Francs et celle de Johnson[1].
- Fondé en 1945 sous le nom de l'École des textiles de Saint-Hyacinthe, l'Institut prend son nom actuel en 1958. Vers 1970, après la publication du rapport de la Commission Parent pour la laïcisation du système scolaire québécois, l'Institut intègre le nouveau Cégep de Saint-Hyacinthe[4].
- Municipalité intégrée à la ville de Sherbrooke depuis 2002.
Références
modifier- Commission de la représentation électorale, La population bouge, la carte électorale change : La carte électorale du Québec 2011 rapport final, Québec, Commission de la représentation électorale, , 60 p. (ISBN 978-2-550-63576-5, lire en ligne).
- « Jean-Guy St-Roch », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- Deschênes 1993, p. 681.
- Dicomode et Madeleine Goubau, « Cégep de Saint-Hyacinthe – Programmes de Technologie de la production textile et de Technologie des matières textiles », sur Encyclo-Mode Musée McCord Stewart, (consulté le ).
- GD 1995, p. A4.
- Maurice Cloutier, « Un seul autre péquiste se faufile dans la région », La Tribune, , pp. A1 (lire en ligne).
- Gérald Prince, « St-Roch gagne avec 5000 voix de majorité », La Tribune, , pp. A89 (lire en ligne).
- Lisée 1994, p. 280.
- (en) Ambassade du Canada aux États-Unis, « Critics of unity deal voice concerns », Newscan, , pp. 3 (lire en ligne).
- Dany Jacques, « Décès de Jean-Guy St-Roch », sur Le Reflet du Lac, (consulté le ).
- Janko Pavsic et Institut généalogique Drouin, « Magog (canton) », (consulté le ).
- Alexandre Faille, « Jean-Guy St-Roch s'éteint à 75 ans », sur La Tribune, (consulté le ).
- Canton de Magog, « Avis public du scrutin », La Tribune, , pp. D5 (lire en ligne).
- « Gazette officielle du Québec », Partie 2, vol. 134, no 41, , pp. 7039-7048.
- Janko Pavsic et Institut généalogique Drouin, « Magog », (consulté le ).
- « Décès de Jean-Guy St-Roch », sur L'Express de Drummondville, (consulté le ).
- (en) Nelson Afonso, « Poulin elected to lead new city of Magog », The Record, , pp. 1 (lire en ligne).
- « Résultats des élections générales du 12 septembre 1994 - Drummond », sur DGEQ, (consulté le ).
- « Résultats des élections générales du 25 septembre 1989 - Drummond », sur DGEQ, (consulté le ). « Les Québécois aux urnes le 25 septembre », Le Nouvelliste, , pp. 32 (lire en ligne).
- « Résultats des élections générales du 2 décembre 1985 - Drummond », sur DGEQ, (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Gaston Deschênes, Dictionnaire des parlementaires du Québec : 1792-1992, Ville de Québec, Presses de l'Université Laval, , 859 p. (ISBN 2-7637-7304-4, lire en ligne). .
- (en) Jean-François Lisée (trad. Robert Chodos, Simon Horn et Wanda Taylor), The Trickster : Robert Bourassa and Quebecers 1990-1992, James Lorimer & Company, , 392 p. (ISBN 9781550284669). .
- (en) P. G. Normandin, The Canadian Parliamentary Guide (en), Gale Canada, (lire en ligne).
Médiagraphie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Les résultats électoraux depuis 1867, D'Arcy-McGee à Duplessis », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- GD, « Une lutte à surveiller à Canton de Magog », La Tribune, (lire en ligne).
- Canton de Magog, « Avis public : Résultat de l'élection tenue le 5 novembre 1995 », La Tribune, , pp. D5 (lire en ligne).
- Dany Jacques, « Il y a 20 ans, Omerville et le Canton de Magog se fusionnaient avec la Ville », sur Le Reflet du Lac, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :