Jean-Henri Regnier-Poncelet
Jean-Henri Regnier-Poncelet (1800-1873) est un ancien apprenti qui a rapidement fait preuve de capacités lui permettant de devenir un industriel belge reconnu. Il était établi à Liège.
Nom de naissance | Jean-Henri Regnier |
---|---|
Naissance |
Forge Thiry-lez-Theux |
Décès |
(à 73 ans) Chalsèche-lez-Pépinster |
Nationalité | Belge[Note 1] |
Activité principale | |
Formation |
Il a notamment dirigé la seule fabrique d'acier du pays, fondée par son beau-père Jean-Nicolas Poncelet, ancien directeur de l'établissement de l'abbé Dony, puis pour avoir créé et dirigé la société de Saint-Léonard qui construisait notamment des locomotives à vapeur dont certaines sont sauvegardées et roulent toujours dans le cadre de chemins de fer touristiques.
Biographie
modifierJean-Henri Regnier est né le au hameau de Forge Thiry-lez-Theux[Note 2]. Ses parents sont J. B. Regnier (cultivateur) et Judith Orban. Il entreprend une formation professionnel en débutant comme apprenti à la manufacture de Raymond de Biolley, sur la commune de Verviers, avant de parfaire sa formation, toujours dans le cadre d'un apprentissage, chez un serrurier-menuisier[1].
Jean-Henri Regnier commence sa carrière, en 1818, comme ouvrier chez Poncelet-Raunet[Note 3] à Liège. Cette entreprise, qui produit des limes et de l'acier fondu, est dirigée par Jean-Nicolas Poncelet (1763-1823[2]), marié avec Élisabeth Raunet (veuve d'un Maître de forges de Givonne), qui entra comme directeur, en 1809, à la fonderie de zinc de Jean-Jacques Dony (dit l'abbé Dony). Deux ans plus tard, en 1820, Regnier va à Utrecht avec pour « charge les équipements des ateliers » de la Monnaie royale des Pays-Bas. Revenu à Liège, il est domicilié au « 610 de la rue Saint-Léonard » lorsqu'il se marie le avec Galatée Raunet[Note 4], la fille de son patron[1]. Il devient ensuite le directeur de l'entreprise, dont le secteur de production d'acier est alors la seule aciérie de Belgique (elle le restera jusqu'en 1839), qui emploie quelque 80 ouvriers. un autre établissement est ouvert à Aix-la-Chapelle[3].
Lorsque survient le décès de son beau-père, en 1823, l'entreprise emploie 130 ouvriers. Pour reprendre l'entreprise Regnier trouve des associés, il signe un contrat d'association avec : Charles Desoer pour la gestion de l'entreprise et J. A. Donnéa et Joseph Cajot pour leur apport financier[3]. En 1825, Regnier-Poncelet et Desoer créent une fabrique d'acier, de limes et de tondeuses à Cracovie[4] et cette même année « Renier-Poncelet »[Note 5], le , achète des terrains au n°1 de la rue Saint-Léonard pour y installer de nouveaux ateliers « pour la fabrication de l'acier, limes et outils »[5].
En 1836, Regnier-Poncelet est l'un des quinze membres de la Chambre de commerce et des fabriques de Liège[6]
Jean-Henri Regnier-Poncelet meurt à Chalsèche-lez-Pepinster le [3].
Constructeur de locomotives
modifierHommage
modifierUne rue de Liège porte son nom : rue Regnier-Poncelet[7].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Il est né dans un territoire annexé par la France, puis après la chute de l'Empire il vit dans le royaume uni des Pays-Bas avant de devenir citoyen Belge lors de l'indépendance en 1830 (voir Histoire de la Belgique).
- Le hameau de Forges-Thiry est situé sur la commune de Theux jusqu'au où un arrêté du roi Léopold sépare plusieurs hameaux de la commune de Theux, dont Forges-Thiry, pour créer la commune de Pépinster (Source : Léopold, Roi des Belges, « Projet de loi : arrêté du 31 octobre 1848 », Annales parlementaires de Belgique, , p. 142 (lire en ligne, consulté le ))
- En 1811 cette entreprise reçoit un prix de 4 000 francs, accompagné d'une médaille d'or pour la qualité de la fabrication de l'acier fondu (Source : M. Gillet-Laumont, « Rapport sur le prix proposé pour la fabrication de l'acier fondu », Bulletin de la société d'encouragement pour l'industrie nationale, , p. 257 (lire en ligne, consulté le ).
- De son nom complet Anne-Eugénie-Galatée Raunet, née à Sedan en 1795 (source André Dagant, 1980, page 28).
- C'est à partir de cette époque que les différentes sources, notamment Dagan, utilisent ce nom double.
Références
modifier- André Dagant, 1980, p. 28.
- « Jean-Nicolas Poncelet 1763 - 1823 » (consulté le ).
- André Dagant, 1980, p. 29.
- Joseph Delmelle, L'expansion wallonne en Europe, Institut Jules Destrée, , 93 p. (lire en ligne), p. 42.
- Catalogue de la société anonyme ST-Léonard (Machines et Outis), 1903, p. 1.
- « Commissions consultatives : Chambre de commerce et des fabriques de Liège », Almanach de la province de Liège et de la Cour d'appel de Liège et son ressort: contenant les noms des fonctionnaires civils et militaires, les différentes administrations, vol. 3, , p. 265-266 (lire en ligne, consulté le ).
- « Rue Regnier Poncelet (Liège) », sur Google Maps (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- J. H. Regnier (directeur-gérant), Société anonyme St-Léonard (Machines et Outils) : Locomotives, Liège, (lire en ligne).
- André Dagant, « La société de Saint-Léonard à Liège », Bulletin de l'institut archéologique liégeois, t. XCII, , p. 26-99 (lire en ligne, consulté le ).