Jean-Henri Voulland

personnalité politique française

Jean-Henri Voulland, né le à Uzès et mort le à Paris, est un révolutionnaire français.

Jean-Henri Voulland
Fonctions
Président de la Convention nationale
6 -
Député français
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
signature de Jean-Henri Voulland
Signature

Biographie modifier

Issu d’une famille catholique, Voulland s’inscrivit, après des études de droit, au barreau d’Uzès. Il devint subdélégué de l'intendant du Languedoc. Son père était un financier, catholique, époux de Marie Larnac. Il épousa, en 1782, en l'église Saint Etienne d'Uzès, Victoire Charlotte Trinquelague, dont le frère Trinquelague-Dions, royaliste, sera fait baron sous la Restauration[1].

Mandat à la Constituante modifier

Voulland est élu représentant du tiers-état de la sénéchaussée de Nîmes et de Beaucaire, le huitième et dernier, aux États généraux de 1789[2]. Il prête le serment du Jeu de Paume le 20 juin 1789[3] et fréquente le Club des Jacobins[4].

Voulland est élu secrétaire de l'Assemblée le 14 février 1791, aux côtés de Pétion de Villeneuve et du marquis de Sillery, sous la présidence de Duport[5]. Il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin à la France[6], et en faveur de l'égalité entre les hommes blancs et les hommes libres de couleur dans les colonies[7].

Mandat à la Convention modifier

En septembre 1792, il est réélu député, le troisième sur huit, pour le département du Gard à la Convention nationale[8].

Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort sans sursis ni appel au peuple. Il ne participe pas au scrutin sur la mise en accusation de Marat[9], étant envoyé en mission dans les départements du Gard et de l’Hérault, aux côtés de Bonnier. Il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[10].

Voulland siège au Comité de Sûreté générale entre le 14 septembre 1793[11] et le 15 fructidor an II (1er septembre 1794)[12]. Il est élu secrétaire de la Convention le 19 septembre aux côtés de Louis « du Bas-Rhin », de Pons « de Verdun » et de Jagot, sous la présidence de Cambon[13]. Il est élu président le 16 frimaire (6 décembre). Ses secrétaires sont Bourdon « de l'Oise », Chaudron-Rousseau et Chénier[14].

Voulland concourt à la chute de Robespierre, le 9 thermidor (le 27 juillet). Cependant, le 12 fructidor (29 août), ainsi que ses collègues Amar, David et Vadier du Comité de Sûreté générale, et ses collègues Barère, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois du Comité de Salut public, il est dénoncé par Laurent Lecointre comme complice de Robespierre. L'accusation est rejetée comme calomnieuse et Voulland est blanchi par le rapport de Merlin de Douai le 7 nivôse an III (27 décembre 1794).

Voulland appartient aux « dernier montagnards ». Il est décrété d'arrestation le 9 prairial (30 mai), à l'issue de l'insurrection du 1er prairial[15]. Il est amnistié en brumaire an IV lors de la clôture de la session de la Convention.

Notes et références modifier

  1. Archives Com Uzès GG 20,21 24,
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, p. XXII.
  3. Op. cit., séance du 20 juin 1789, p. 139.
  4. Alphonse Aulard, La Société des Jacobins tome 1, p. LXXVI.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 23, séance du 14 février 1791, p. 181.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 25, séance du 4 mai 1791, p. 578.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 26, séance du 12 mai 1791, p. 25.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 42.
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 75.
  10. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 536.
  11. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 74, séance du 14 septembre 1793, p. 109.
  12. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 96, séance du soir du 15 fructidor an II (1er septembre 1794), p. 179.
  13. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 74, séance du 19 septembre 1793, p. 500.
  14. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 81, séance du 16 frimaire an II (6 décembre 1793), p. 61.
  15. Françoise Brunel, « Les derniers montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française n°229, 1977, p. 391-392.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier