Jean-Marc Scanreigh

peintre français

Jean-Marc Scanreigh est un artiste français né le à Marrakech (Maroc). Il réalise des dessins, des peintures, des estampes et des livres d'artiste.

Jean-Marc Scanreigh
Jean-Marc Scanreigh à l'université Columbia, à New York, en 2000.
Naissance
Nom de naissance
Jean-Marc Petit
Nationalité
Activité

À partir de 2007, il vit à Nîmes où il a enseigné à l'école supérieure des beaux-arts après avoir été enseignant dans les écoles de Saint-Étienne et de Besançon[1].

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Né en 1950 à Marrakech[2], Jean-Marc Petit (de son nom d'état civil) passe son enfance en Alsace ; dès l'adolescence, il montre un intérêt pour l'art et la peinture. Il se rend régulièrement aux expositions du musée d'Art moderne de Strasbourg.

Sa carrière démarre de façon autodidacte après des études de physique-chimie à Strasbourg (université Louis Pasteur) qu'il ne termine pas. Pour pouvoir assumer financièrement son activité artistique, il travaille d'abord comme postier.

Carrière modifier

C'est après une exposition du mouvement Support/Surfaces qu'il tentera sa chance[source secondaire souhaitée][3],[4],[5]et sera exposé à son tour.

1978 représente un tournant, puisqu'il obtient un poste d'enseignant aux Beaux-Art de Saint-Étienne malgré l'absence de formation artistique. Il sera amené à s'occuper de l'atelier de gravure en 1985. La reconnaissance de l'enseignement artistique, après celle de l'institution muséale, officialise « Scanreigh » (le pseudonyme qu'il a choisi pour signer son œuvre)[6]

Vie privée modifier

J.-M. Scanreigh est marié à Françoise Biver avec qui il a un enfant.

Peinture modifier

1973-1983 modifier

Il étudie aux Beaux-Arts de Strasbourg en 1973 et expose cette année là dans la galerie Les Idées et les Arts[2]. En 1976, le musée d'art moderne de Strasbourg lui consacre une exposition. Durant cette période il présente ses œuvres essentiellement en Alsace et en Allemagne (Lahr, RFA)[7].

La peinture sera le premier médium investi par l'artiste. Le déclic de proposer son travail à des galeries se produit après une exposition du mouvement Support/Surfaces à la librairie-galerie Les Idées et les Arts de Strasbourg. C'est dans cette même galerie que le jeune artiste montre ses premières toiles.

En 1976, J.-M. Scanreigh expose dans l'ancien Musée d'Art Moderne de la ville de Strasbourg[8]. Les premières années de l'artistes sont plutôt fastes et se concrétisent en 1979 par une exposition personnelle[9][source insuffisante] au Centre Georges-Pompidou dans le cadre des Ateliers d'aujourd'hui, et par une participation[réf. souhaitée] à l'exposition Après le classicisme au musée d'Art contemporain de Saint-Étienne produite par Bernard Ceysson.

Au début des années 1980 et de façon progressive l'abstraction cède la pas à la figuration. L'artiste se libère de ses premières influences (Hantaï, Support/Surface, Louis Cane) et trouve une forme d'expression plus personnelle[réf. souhaitée][10]. En s'éloignant des effets de mode du début des années 1980 et adoptant cette démarche, l'artiste rencontre quelques difficultés à se faire exposer de nouveau dans les lieux qui l'ont accueilli à ses débuts. Parallèlement, l'artiste trouve à Lyon (et Villeurbanne la ville limitrophe de Lyon) où il habite depuis 1983 de quoi intégrer l'estampe à son travail. Il se renouvelle par la réalisation de nombreux bois gravés et de nombreuses lithographies.

J.-M. Scanreigh expose régulièrement en France et à l'étranger : dans plusieurs galeries à Lyon[11], Saint-Étienne et Genève ; certaines institutions font des acquisitions[12][réf. nécessaire]. Dans ce nouveau contexte, ses peintures viennent s'enrichir vers 1986 de collages utilisant ses propres estampes et les peintures chatoyantes de l’artiste sont ponctuées de touche souvent en noir et blanc issus des collages.

En 2010, il est le premier artiste à bénéficier du changement du statut des universités françaises qui leur permet d'acquérir des œuvres d'art. Ainsi l'université Lyon 3 inaugure une salle de la Manufacture des tabacs, à Lyon, avec un choix de tableau de l'artiste[13].

Estampe modifier

L'œuvre gravé de Jean-Marc Scanreigh est prolifique : estampes en bois gravé, lithographies, eaux-fortes (gravure sur cuivre) dont certaines sont rehaussées de couleur ou enrichies de collages issus de précédentes estampes ou dessins. Une partie de ces estampes a été produite par l'artiste lui-même, d'autres ont été réalisées dans des ateliers réputés, Urdla, Lacourière-Frélaut, Item. Il en est sorti :

Donation et fonds Chomarat à la bibliothèque de Lyon modifier

En 1988, un dépôt de 332 estampes se fait à la bibliothèque municipale de Lyon. Cette donation est accompagnée d'une exposition. Le fonds Michel-Chomarat sera enrichi plus tard d'une dizaine de milliers de croquis, dessins sur feuille libre et divers carnets de croquis, etc.

Livres d'artiste modifier

En 1993, la production des estampes évolue par la réalisation de placards. J.-M. Scanreigh réalise un ensemble d’estampes dans lesquelles des écrivains participent par l’écriture de courts poèmes ou d'aporismes. Une pratique qui l'amène vers le livre d'artiste édité sous des noms d'éditeurs fictifs. Bois gravés, linos, sérigraphies, eaux-fortes viennent s’insérer au milieu de textes le plus souvent imprimés de façon artisanale. Des dessins originaux viennent souvent enrichir des éditions de tête. En tout, ce sont quelque 150 livres qui seront produits jusqu’à aujourd’hui.

Publications modifier

  • Daniel Sardet. LGL, Le Grand Léviathan. Maison du livre de Pérouges, 1989. Avec 8 bois gravés de Jean-Marc Scanreigh. Typographie de Michel Chomarat. 85 exemplaires signés par l'auteur, l'illustrateur et le typographe.
  • Je touche du bout du doigt, avec Jean-Marc Scanreigh, diptyque, gravures sur bois. 1994.
  • debout... et au bout..., poèmes-affiches avec Jean-Marc Scanreigh, 1994
  • De près, de plus loin, dessins et gravures de Jean-Marc Scanreigh, Guillaume Dumée, 1996
  • Sans faire d’histoire, avec Jean-Marc Scanreigh, 1997
  • Le Bonnet d’âne, ill. Jean-Marc Scanreigh, Ed. du Rouleau libre, 1999.
  • Nikolaï Alexeievitch Zabolotski, Etoiles, Roses et carrés avec Christian Mouze, Pierre Mréjen et Jean Marc Scanreigh ; Marseille, éditions du Rouleau libre
  • Les Lèvres de l'éclipse, ill. de Jean-Marc Scanreigh, éditions Fata Morgana, 1999.
  • Antoine Emaz. Un de ces jours, avec Jean-Marc Scanreigh, 1999
  • Con d’homme et autres jeux de langue d’ô, revue Ficelle, 2002, ill. de Jean-Marc Scanreigh
  • Le Paradis du Lierre, poèmes de Lionel Brabant, ill. de Jean-Marc Scanreigh, éditions Le Temps des Pierres, Lyon 2009
  • Quelques instants nés de la volupté…, poèmes de Lionel Brabant, ill. de Jean-Marc Scanreigh, éditions Le Temps des Pierres, Lyon 2009

Œuvres insolites modifier

Écrits, en collaboration avec Françoise Biver modifier

Jean-Marc Scanreigh et Françoise Biver ont réalisé un ensemble de projets et notamment d'articles sur l'art pour le compte de revues et de magazines. Cette collaboration entre l'artiste et sa femme révèle indirectement un ensemble d'influences dans l'œuvres de Scanreigh et/ou au moins d'intérêt pour certains champ de l'art[réf. souhaitée], parmi lesquels on[Qui ?] retrouve les thèmes courant de l'édition, de l'art brut, du dessin de presse, de forme d'art très graphique (comme les graphzines issus de la bande dessinée)…

Cette collaboration commence avec la création d'une revue Avant-Guerre[5] avec Christian Bernard et Didier Semin en 1980, revue qui s'arrêtera après le troisième numéro.

Expositions modifier

  • Exposition personnelle au Centre Georges-Pompidou dans le cadre des Ateliers d'aujourd'hui, 1979
  • Participation à l'exposition « Après le classicisme » au musée d'Art contemporain de Saint-Étienne, 1980

Œuvres dans les collections publiques modifier

  • Musée d’Art moderne de Strasbourg[19]
  • Bibliothèques de Lyon, Mulhouse, Strasbourg, Nice, Nîmes[19]

Références modifier

  1. Art & Métiers du livre n° 258, février-mars 2007, œuvre de Scanreigh en couverture ; article intérieur : « Jean-Marc Scanreigh, le titan de la création ».
  2. a et b « Scanreigh, Jean-Marc », sur ledelarge.fr (consulté le ).
  3. « SCANREIGH, Jean-Marc - Le Delarge -Le dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains », sur www.ledelarge.fr (consulté le )
  4. « Archives des Jean-Marc Scanreigh », sur La fraternelle - Maison du Peuple - Saint-Claude (consulté le )
  5. a et b « Jean-Marc Scanreigh peinture gravure - ET Alors pour l'art contemporain », sur www.et-alors.org (consulté le )
  6. Interview de l'artiste menée par Corinne Girieud à l'occasion de l'exposition au Carré d'art de Nîmes (2011).
  7. Estampes, livres illustrés publié en 1988 par la Bibliothèque municipale de Lyon.
  8. À ne pas confondre avec le musée actuel d'art moderne et contemporain inauguré en 1998
  9. Archives du Centre G. Pompidou à propos de Scanreigh
  10. Myriam AIT-SIDHOUM (Journaliste), « Art contemporain. La fougue de Jean-Marc Scanreigh », sur www.dna.fr, (consulté le )
  11. À partir de 1992, à Lyon, la galerie Françoise Moulin défendra l'artiste pendant plusieurs années[réf. nécessaire].
  12. Acquisition notamment par Le Frac Rhône-Alpes
  13. Donation de Gilles Blanckaert à l'université Jean-Moulin, Lyon-3 (mars 2010).
  14. « Liste des œuvres de Scanreigh réalisé à l'URDLA »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur urdla.com.
  15. Ex atelierMourlot Frère.
  16. Voir sur catalogue.bnf.fr.
  17. M.S. Penrod n° 6, octobre 2006. Commence par un poème de Jacques Jouet intitulé Un Viallat par la poste ; voir sur catalogue.bnf.fr.
  18. M.S. Penrod n° 8, janvier 2007 ; voir sur catalogue.bnf.fr.
  19. a et b « JEAN-MARC SCANREIGH UN ART DE LA FOUGUE | Galerie Sandra Blum », sur www.galeriesandrablum.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Paul Laroche, Livre à l'envi, catalogue raisonné des livres d'artiste et affiches de l'artiste, éditions Mémoire Active. Lyon 2004
  • Jacques Jouet, Pour un Scanreigh historié, livre intermédiaire entre le catalogue et la monographie des peintures de l'artiste, 2008
  • Jean Binder, Scanreigh, Art Image, mai 2022, 284 p.
  • Scanreigh, Estampes & Livres illustrés de 1973 à 1988», préface : Eugène Durif, 124 p., 176 ill., Bibliothèque Municipale, Lyon, 1988
  • Scanreigh, Livres d’artiste et estampes 1984-2011 , préface Corinne Girieud, 96 p, 200 ill, Carré d’Art Bibliothèque, Nîmes, 2011
  • Scanreigh, Une vie en images, texte de Jean Binder,  284 p., 520 ill., Art Image Editeur, 2022

Liens externes modifier