Jean-Pierre Issenhuth

poète, critique, essayiste, traducteur québécois

Jean-Pierre Issenhuth,né en 1947 à Troyes, en France, mort le à Laval, est un poète, critique littéraire et essayiste[1].

Jean-Pierre Issenhuth
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Biographie modifier

Poète, critique littéraire et essayiste, Jean-Pierre Issenhuth quitte la France pour s’établir au Québec en 1969. Il exerce successivement les fonctions de professeur et de conseiller pédagogique dans le quartier pauvre d’Hochelaga-Maisonneuve, dans l’Est de Montréal[2],[1]. Il est également membre du comité de rédaction de la revue Liberté de 1987 à 2000 et critique de poésie au journal Le Devoir de 1991 à 1996[3],[2]. Dans les années 1980, il entretient une correspondance avec Pierre Vadeboncoeur, dans laquelle se ressent une admiration mutuelle[4].

Après trente-trois au Québec, il s'installe dans les Landes de Gascogne, en 2003. Passionné des sciences et de la nature, il y cultive la terre et poursuit sa pratique d'écriture[1],[5],[6]. Pour Issenhuth, la poésie et le jardinage dialoguent et s'éclairent l'un l'autre. Personnage discret volontairement en marge de la vie littéraire québécoise, ses écrits font une large place à ses lectures et ses observations de la nature et de la vie sociale[7],[8].

Jean-Paul Baumier, dans la Revue Nuit Blanche, évoque le sens aigu de l'observation et l'insatiable curiosité de Jean-Pierre Issenhuth face au monde qui l'entoure. « Jean-Pierre Issenhuth n’aura eu de cesse d’observer, d’interroger, de commenter la vie sous toutes ses formes, tant celle de l’esprit que celle des organismes vivants »[9].

Les textes de Jean-Pierre Issenhuth s’inscrivent dans la lignée d’essayistes comme Montaigne et Thoreau. L’écrivain Yvon Rivard le surnomme d’ailleurs « le Thoreau de Laval-Ouest »[10]. À ce jour, l’œuvre de Jean-Pierre Issenhuth demeure peu connue, mais elle jouit néanmoins d'un certain succès d'estime. Son apport original au genre de l'essai, par exemple, a été souligné par plusieurs critiques[11].

Comme essayiste, il publie plusieurs titres dont Le petit banc de bois : lectures libres, 1985-1999 (Trait d'union, 2003, Éditions Nota bene, 2014), Chemins de sable : carnet 2007-2009 (Éditions Fides, 2010), La Géométrie des ombres (Éditions du Boréal, 2012) ainsi que Le jardin parle (Éditions Nota Bene, 2019)[5],[10],[12],[13],[14],[15].

En poésie, il fait paraitre deux recueils, soit Entretien d'un autre temps : poèmes 1970-1980 (L'Hexagone, 1981) ainsi que Entretien d'un autre temps : poèmes 1966-1988 (Éditions du Noroît, 2001)[16].

Jean-Pierre Issenhuth est décédé le 7 juin 2011 à Laval[17].

Œuvres modifier

Essais modifier

Poésie modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Thomas Mainguy, « L’enracinement de Jean-Pierre Issenhuth », Études littéraires, vol. 48, nos 1-2,‎ , p. 165–176 (ISSN 0014-214X et 1708-9069, DOI 10.7202/1057997ar, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Le Devoir, 9 juin 2011, https://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/325082/le-jardin-de-l-ecriture-se-referme-sur-jean-pierre-issenhuth
  3. Pierre Lefebvre, Présentation, Liberté, numéro 294, janvier 2012, p. 6
  4. Jonathan Livernois, « Lettres de Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) à Jean-Pierre Issenhuth (1947-2011). 1987 à 2003 », Études françaises, vol. 50, nos 1-2,‎ , p. 115-130 (lire en ligne)
  5. a et b Judy Quinn, « Jean-Pierre Issenhuth, l’homme dehors », Nuit blanche, le magazine du livre, no 134,‎ , p. 34–35 (ISSN 0823-2490 et 1923-3191, lire en ligne, consulté le )
  6. Yvon Rivard, « Issenhuth par Hopkins », Liberté, vol. 53, no 2,‎ , p. 23–25 (ISSN 0024-2020 et 1923-0915, lire en ligne, consulté le )
  7. Françoise Bouffière, « L’enracinement québécois d’Issenhuth », Les Cahiers de lecture de L'Action nationale, Volume XIV, numéro 1,‎ , p. 25.
  8. Christian Desmeules, « Le désir d’être un ver : La suite du remarquable carnet landais de Jean-Pierre Issenhuth », Le Devoir,‎ samedi 26 et dimanche 27 mars 2011, p. F3.
  9. Jean-Paul Baumier, « Du jardin qui parle au chemin de l’école : Jean-Pierre Issenhuth et Yvon Rivard », Nuit-Blanche, N.157,‎
  10. a et b Jean-François Bourgeault, « Portrait de Jean-Pierre Issenhuth : entretien avec Yvon Rivard et François Hébert », Liberté, vol. 53, no 2,‎ , p. 7–15 (ISSN 0024-2020 et 1923-0915, lire en ligne, consulté le )
  11. Mort et naissance de l'essai littéraire, Table-ronde réunissant Jean-François Bourgeault, Frédérique Bernier, Étienne Beaulieu, Guillaume Asselin et Gilles Dupuis, Radio Spirale, http://radiospirale.org/capsule/mort-et-naissance-de-lessai-litteraire
  12. Louis Cornellier, « Enseigner l'humanité », Le Devoir,‎ , p. LeD33.
  13. « Le best-seller et son contraire : Michel Tremblay inaugure une nouvelle série de chroniques, tandis que le critique Jean-Pierre Issenhuth s'intéresse aux "livres à part", ceux "dont personne ne parle". », L'Actualité • Vol: 29 No: 2 •,‎ , p. 95.
  14. Christian Desmeules, « Critique livre - "Le jardin parle": les pieds sur terre », Le Devoir,‎ , p. LeD34 •
  15. Robert Melançon, « Leçons de lecture / Jean-Pierre Issenhuth, Le petit banc de bois (lectures libres 1985-1999), Montréal, Éditions Trait d’union, coll. « Échappées », 2003 / David Solway, Director's Cut, Erin (Ontario), The Porcupine's Quill, 2003 », Contre-jour : cahiers littéraires, no 4,‎ , p. 169–176 (ISSN 1705-0502 et 1920-8812, lire en ligne, consulté le )
  16. Robert Mélançon, « Michel Beaulieu, Jean-Pierre Issenhuth / Michel Beaulieu, Visages, Saint-Lambert, Editions du Noroît, 1981. / Jean-Pierre Issenhuth, Entretien d’un autre temps, Montréal, Editions de l’Hexagone, 1981. », Liberté, vol. 24, no 3,‎ , p. 118–120 (ISSN 0024-2020 et 1923-0915, lire en ligne, consulté le )
  17. « Le jardin de l'écriture se referme sur Jean-Pierre Issenhuth », sur Le Devoir (consulté le )

Liens externes modifier