Jean-Pierre Millecam

écrivain français

Jean-Pierre Millecam, né à Mostaganem (Algérie) le [1] et mort le à Nice[2] est un écrivain, enseignant pied-noir français, connu pour son engagement en faveur de l'indépendance de l'Algérie. Face aux menaces, il est exfiltré au Maroc par le FLN en 1956.

Jean-Pierre Millecam
Naissance
Mostaganem, (Algérie)
Décès (à 95 ans)
Nice
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français
Mouvement Epopée, tTragédie, Comédie, Essai
Adjectifs dérivés CF Virginia Woolf, Wiliam Faulkner

Œuvres principales

Hector et le Monstre, "Sous dix couches de ténèbres", "Et je vis un cheval pâle", "Une légion d'anges", "Choral",La quête sauvage", "Le défi du Petit archer", "Trois naufragés du Royaume","Ismaël"

Vie et œuvre modifier

Il est le fils d'Armand Millecam et de Gillette Balland. Ses grands-parents étaient établis en Algérie depuis le début du siècle. Il fait ses études primaires et secondaires à Mostaganem, sous le régime de Vichy.

Il enseigne à Tlemcen où il demeure jusqu’en 1956.

En 1951, il publie, sous les auspices d’Albert Camus[Note 1], le roman Hector et le Monstre, chez Gallimard[3],[4], suivi de L’Étoile de Jean Cocteau aux Éditions du Rocher. Engagé dans le combat indépendantiste, il est en raison de sa sécurité menacée à Tlemcen exfiltré par le FLN vers le Maroc en 1956[5].

Après l’indépendance de l'Algérie, il décide de revenir enseigner à Oran. Il quitte le pays en 1968 pour le Maroc, incapable de supporter le nouveau régime après le coup d’Etat de 1965[5]. En 1962, à la date de l’indépendance, Millecam retourne à Oran, où il reste six années[6].

À Rabat, Millecam fait la connaissance de Sylvia Conquy, qu’il épouse en 1958 et dont il a une fille, Anne, en 1959.

À l’automne 1968, Millecam retourne au Maroc. C’est successivement à Oran, Rabat, et Casablanca, que Millecam écrit toutes ses œuvres[7].

Œuvres modifier

Romans et nouvelles modifier

  • Hector et le monstreallimard, 1951
  • Sous dix couches de ténèbres, Lettres Nouvelles, Maurice Nadeau, 1968
  • Et je vis un cheval pâle, Gallimard, 1978 (nomination au prix Fémina)
  • Un Vol de chimères, Gallimard, 1979
  • Une légion d’anges, Gallimard, 1980 (nomination au prix Fémina)
  • Choral, Gallimard, 1982 (nomination aux prix Goncourt et Renaudot)
  • La Quête sauvage, Calmann-Lévy, 1985
  • Le défi du petit archer, La table Ronde, 1988
  • Longtemps, je me suis douché de bonne heure, La Table Ronde, 1990
  • Apocalypses, (in Une enfance algérienne, collectif), Gallimard, 1997
  • Ismaël et le chien noir, Éditions El Manar, 1998
  • Trois naufragés du royaume, Éditions des Syrtes, 1999 (nomination au prix Renaudot)[8]
  • Tombeau de l’archange, Éditions du Rocher, 2001
  • Palestine ! Editions El Manar, 2004
  • Lions de l'Atlas, Editions Al Manar, 2005
  • Ismaël, Éditions du Rocher, Editions du Rocher, 207
  • Années Camus (Mémoires : Qualis artifex I) Editions Pierre-Guillaume de Roux, 2013
  • Années Pieds Noirs (Mémoires, Qualis Artifex II) Editions Ovadia 2017
  • Point d'orgue, Editions Al Manar 2016(Mémoires : Qualis Artifex II) Editions Ovadia 2017
  • Années Roses pour l'hiver (Mémoires : Qualis Artifex III) Editions Pierre--Guillaume de Roux, 2017
  • Daniel, ou la fosse aux lionceaux, Editions Ovadia 2017
  • Duel autour d'une académie ou La distribution des prix, Editions Ovadia 2017
  • Ismaël ('Trilogie n°I), Editions Ovadia 2018
  • Ismaël et l'Emir (Trilogie n°II), Editions Ovadia 2018
  • Ismaël et le Roi (Trilogie n°III), Editions Ovadia 1918

Théâtre modifier

  • Trois enfants perdus, Mis en scène de Dominique Serreau à Choisy le Roy, 1968, puis à Dieulefit, 1969

Essais modifier

  • L’Étoile de Jean Cocteau, Éditions du Rocher, 1952
  • L’Étoile de Jean Cocteau (avec les lettres de Cocteau à l’auteur, in extenso), 1990
  • Jean Genet, un mystique à l’état sauvage, in Colloque Jean Genet, Rabat, 2003

Traductions modifier

  • Et je vis un cheval pâle, sous le titre Infrontarea, Editura, Bucarest, 1989.

Bibliographie modifier

  • Jacqueline de Labriolle, De Faulkner à Jean-Pierre Millecam (Revue de littérature comparée)
  • Pierre Enckell, L’œuvre de Jean-Pierre Millecam (Revue de l’occident musulman)
  • Mme Hadj-Arab, Le tragique dans l’œuvre de Jean-Pierre Millecam (Thèse soutenue à La Sorbonne, sous la direction du professeur Guy Dugas)
  • Albert Memmi, Écrivains francophones du Maghreb. Anthologie, Seghers éditions

Les archives de Jean-Pierre Millecam ont intégré en 2014 le fonds Patrimoine méditerranéen de la Bibliothèque interuniversitaire de Montpellier où elles sont en cours de classement.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La lettre d'Albert Camus envoyée à Jean-Pierre Millecam.

Références modifier

  1. « Portail documentaire - BIU de Montpellier », sur www.biu-montpellier.fr (consulté le )
  2. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. « http://www.leseditionsovadia.com/romans/274-jean-pierre-millecam.html ».
  4. « https://editions-syrtes.com/auteurs/jean-pierre-millecam/ ».
  5. a et b Jean-Pierre Lledo, Hommage à Jean-Pierre Millecam, causeur.fr, 8 janvier 2023
  6. Pierre Enckell, « L'œuvre de Jean-Pierre Millecam », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, vol. 37, no 1,‎ , p. 191–194 (DOI 10.3406/remmm.1984.2031, lire en ligne, consulté le ).
  7. « https://www.franceculture.fr/emissions/interieur-10-11/jean-pierre-millecam-ecrivain ».
  8. « Mille et un Millecam Auteur clandestin en quête du Graal, Jean-Pierre Millecam rejoint l'imaginaire du conteur arabe. Jean-Pierre Millecam Trois Naufragés du royaume Editions des Syrtes, 340 pp., 132 F. », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier