Jean Britaud
Jean Britaud, né pendant la première moitié du XIIIe siècle et mort en 1278, est le fils de Henri Britaud et de son épouse Ermengarde de Bolegny. À la mort de son père, il devient seigneur de Nangis tandis que sa sœur Héloïse Britaud devient vicomtesse de Provins.
Jean Britaud | ||
Jean Britaud à la bataille de Colle en 1269. | ||
Titre | Seigneur de Nangis (1248 - 1278) |
|
---|---|---|
Grade militaire | Panetier de France Connétable de Sicile Vicaire de Toscane |
|
Biographie | ||
Dynastie | Famille Britaud | |
Naissance | début XIIIe siècle |
|
Décès | ||
Père | Henri Britaud | |
Mère | Ermengarde de Bolegny | |
Conjoint | Marguerite de Nemours Héloïse de Beaumont |
|
Enfants | Jeanne Britaud Philippa Britaud Jean Britaud |
|
Blason de la famille Britaud : De gueules au sautoir d'or. |
||
modifier |
Il s'illustre auprès du roi Saint Louis qui le nomme panetier de France. Proche du frère de ce roi, Charles d'Anjou, il l'accompagne dans ses guerres en Italie où il devient connétable de Sicile puis vicaire de Toscane.
Il participe par la suite à la huitième croisade contre Tunis auprès de son roi.
Son nom et ses armes figurent dans la quatrième des salles des Croisades du château de Versailles[1].
Il meurt en France en 1278 sans héritier mâle.
Biographie
modifierJean Britaud est le fils de Henri Britaud, vicomte de Provins et seigneur de Nangis, et de son épouse Ermengarde de Bolegny. À la mort de son père, il devient seigneur de Nangis tandis que sa sœur Héloïse Britaud hérite du titre de vicomtesse de Provins, séparant ainsi les possessions familiales du domaine royal de celles du comté de Champagne. Il apparait d'abord dans l'entourage de ce comte, mais c'est auprès du roi de France qu'il prend son essor. Vers 1260, il est nommé panetier de France par Saint Louis[2].
Quelques années plus tard, il rejoint l'armée du Charles d'Anjou, frère du roi, pour chasser définitivement les Hohenstaufen du royaume de Sicile.
Une fois le roi Manfred Hohenstaufen vaincu lors de la bataille de Bénévent, Charles d'Anjou prend possession du royaume et le nomme connétable de Sicile, un des postes militaires les plus importants en tant que détenteur du commandement des forces armées. Il participe ensuite à la bataille de Tagliacozzo puis au procès à Naples de Conradin, dernier représentant légitime des Hohenstaufen, dont il s'occupe par la suite du testament.
Charles d'Anjou lui confie ensuite le poste de vicaire de Toscane afin de maîtriser les gibelins de la région. Là-bas, il se distingue à la bataille de Colle di Val d'Elsa , livrée le , dans laquelle, malgré une infériorité numérique, il inflige une très dure défaite aux gibelins siennois. Le chroniqueur florentin Giovanni Villani le nomme dans sa Chronique avec le nom de Giambertoldo, réunissant en un seul mot son prénom et son nom[3].
Durant ses activités en Toscane, il a à son service Brunetto Latini, maître de Dante Alighieri, et a obtenu tous les fiefs du baron rebelle Guglielmo de Parisio (it) entre la Capitanata, la Basilicate et la Terre d'Otrante.
En mars 1270, il est rappelé en France et Guy de Montfort est nommé vicaire à sa place[4]. Entre-temps, Charles d'Anjou a préparé le soutien de la huitième croisade, contre Tunis, organisée par son frère le roi Louis IX, et Jean Britaud fait partie de la suite de ce roi. À son retour de croisade, il retourne en France et en 1272, il est chargé de recueillir l'héritage de feu le comte de Poitou, frère de Charles, ce qui lui prend plusieurs années.
Il meurt en France entre le et le . Ne laissant pas d'héritier mâle, ses biens sont dévolus à la couronne à de France.
Mariage et enfants
modifierIl épouse en premières noces Marguerite de Nemours, avec qui il a deux filles :
- Jeanne Britaud, qui épouse Raymond III des Baux, comte d'Avellino et seigneur des Baux, mais qui meurt sans avoir eu d'enfant ;
- Philippa Britaud, qui épouse Bouchard VII de Montmorency, seigneur de Saint-Leu et de Deuil, d'où postérité.
Devenu veuf, il épouse en secondes noces Héloïse de Beaumont, fille de Pierre de Beaumont, chambrier du royaume de Sicile, et de Philippa di Ceccano, avec qui il a un autre enfant :
- Jean Britaud, mort jeune à Castelnuovo della Daunia pendant que son père était en France.
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Maurice Lecomte, « Une famille de seigneurs briards aux XIIe et XIIIe siècles, les Britaud, seigneurs de Nangis-en-Brie », Bulletin de la Société d'archéologie, sciences, lettres et arts du département de Seine-et-Marne, vol. 12, , p. 133-229 (lire en ligne sur Gallica).
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Claire Constans et Philippe Lamarque, Les Salles des Croisades - Château de Versailles, 2002.
- Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique, ... par l'abbé Louis Moreri, (lire en ligne)
- Maurice Lecomte 1907, p. 176.
- Maurice Lecomte 1907, p. 175.