Jean Caby
Création 31 décembre 2001 (immatriculation)
Disparition 27 juin 2018 : liquidation judiciaire
Forme juridique SASU Société par actions simplifiée à associé unique
Siège social Saint André Lez Lille
Direction Jean Caby Holding depuis le 16 juin 2012
Actionnaires Foxlease Food
Activité Préparation industrielle de produits à base de viande
Ape 1013A
Effectif 1525 en 2007
SIREN 440372043[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.jeancaby.frVoir et modifier les données sur Wikidata

Chiffre d'affaires 324 600 000 € en 2007

comptes récents non disponibles

Jean Caby est une entreprise et une marque française de charcuterie.

Propriété depuis 2012 de la société américaine Foxlease Food, représentée par l’entrepreneur Eric Steiner[2],[3], l'entreprise est mise en liquidation judiciaire le .

L'entreprise comptait un site de production basé à Saint-André-lez-Lille[4].

En 1986, la société se fait connaître pour son invention de la saucisse cocktail, qu'elle lance et distribue dans les grandes surfaces et le hard discount[5].

Historique de la société modifier

En 1919, Jean Caby ouvre sa charcuterie rue Colbert à Lille. En 1929, une usine est construite à Saint-André-lez-Lille[3].

En 1932, l'entreprise lance le saucisson « l'Ales Saint Antoine », un produit de 400g fait de porc et de bœuf. En 1934, la société commercialise la marque « Hogporc » qui propose des jambons, saucissons, salaisons et conserves. En 1951, la société est la 1re société européenne à mettre sur le commerce des produits sous-vide[3].

En 1986, la société lance la saucisse cocktail, distribuée dans les grandes surfaces[3]. En 1989, la marque diffuse sa première publicité, avec l'apparition du slogan « Jean Caby, bon appétit ! ».

En 1998, l'entreprise lance le mini saucisson « Croc'sec », réservé pour l'apéritif.

En 2004, Smithfield Foods se porte acquéreur de Jean Caby[6], qui rejoint la Société Bretonne de Salaisons (SBS), la société Jean d’Erguet et la Charcuterie Imperator, toutes trois détenues par Smithfield depuis 1998[7]. Le groupe renomme alors sa filiale française « Groupe Jean Caby ».

En 2006, Smithfield Foods rachète la société Aoste, détenue par Sara Lee depuis 1996, et possédant en France les marques Aoste, Justin Bridou et Cochonou[8]. Jean Caby rejoint l'ensemble, renommé à cette occasion groupe Aoste.

En 2008, la société rejoint le groupe Campofrío Food Group, né en 2008 de la fusion entre Campofrío Alimentación S.A. et de la division européenne de Smithfield[9],[10],[11].

En 2011, la société affiche une perte nette de 28 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 233 millions d'euros[4]. En 2012, 51 % des parts de Jean Caby sont cédées à l'entrepreneur Eric Steiner pour 1 euro symbolique[12] tandis qu'un investisseur franco-américain, Campofrio, conserve les 49 % restants[4]. Le nouveau PDG projette alors de délocaliser les centres de production dans une nouvelle usine à Comines, sans suite[12],[3].

En , Eric Steiner obtient l'autorisation de vendre ses parts à la Financière Turenne Lafayette (FTL), groupe propriétaire des marques Madrange, William Saurin et Paul Prédault, malgré un plan de licenciement de 120 à 140 employés pour ne garder que l'activité de saucisses cocktail produites sur le site de Saint-André-les-Lille[13]. La décision est validée en [14].

Fin 2016, à la suite du décès de l'actionnaire de FTL, de multiples anomalies dans les comptes du groupe sont découvertes[15]. L'État français évite la liquidation judiciaire du groupe en débloquant 70 millions d'euros afin de maintenir l'activité, le temps de trouver des repreneurs[16].

Le , l'entreprise est mise en liquidation judiciaire[3]. Le lendemain, les anciens salariés de l'entreprise liquident le stock, donnant les 2,5 tonnes de saucisses cocktail restantes dans une distribution gratuite devant les locaux de l'usine de Saint-André-lez-Lille[17].

À la suite de la liquidation, la marque nordiste « Jean Caby » est convoitée par plusieurs investisseurs européens. Au terme d’une vente tenue le , c’est finalement Cooperl qui remporte les enchères et qui commercialisera ses produits sous cette marque.[réf. souhaitée]

Notes et références modifier

  1. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. Un nouveau départ pour Jean Caby, Agra Alimentation
  3. a b c d e et f « Le charcutier Jean Caby en liquidation judiciaire, 232 licenciements », Le Point.fr avec AFP, 27 juin 2018.
  4. a b et c Denis Cosnard, « Jean Caby cédé à un héritier franco-américain », Les Échos.fr, 14 mars 2012.
  5. « La crise a bon dos », marianne.net, 18 octobre 2008.
  6. Lettre du ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, en date du 15 juillet 2004, aux conseils de la société Smithfield France SAS, relative à une concentration dans le secteur de la charcuterie industrielle
  7. Histoire du groupe Aoste
  8. « Smithfield achète la charcuterie de Sara Lee pour 614 millions de dollars »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Les Echos
  9. (es) « Creación del Líder Pan-Europeo de la Industria Cárnica »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.onetoone.es,
  10. (es) « Campofrío y Smithfield Food cierran su fusión », El País, 28 juin 2008
  11. (en) « Groupe Smithfield and Campofrio Agree to Merge », investors.smithfieldfoods.com, 30 juin 2008
  12. a et b Bruno Trigalet, « Jean-Caby à Saint-André : quand les usines bretonnes seront-elles vendues ? », sur La voix du nord,
  13. Stanislas du Guerny, « Le charcutier Jean Caby bientôt dans le giron de Turenne Lafayette », sur Les Echos,
  14. Julie Delvallée, « Jean Caby rejoint Madrange et William Saurin, au sein de La Financière Turenne Lafayette », sur LSA conso,
  15. France 3, Comptes truqués : le groupe Financière Turenne Lafayette menacé, Franceinfo, (lire en ligne)
  16. Olivia Détroyat, « L'avenir de William Saurin assuré », Le Figaro,‎ , p. 21
  17. « Jean Caby : après la liquidation, 2,5 tonnes de mini-saucisses vont être distribuées gratuitement », Quentin Vasseur, france3-regions.francetvinfo.fr, 27 juin 2018.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Marc Petit, « Jean Caby : la petite saucisse qui a révolutionné nos cocktails », La Saga des marques, t. 1,‎ , p. 11-13.

Liens externes modifier