Jean Ernest Kempnich

Jean Ernest Kempnich (1882-1978) est un résistant français[1]. Son histoire est évoquée dans un film de René Clément Le Père tranquille où il est incarné par l'acteur Noël-Noël.

Jean Ernest Kempnich
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Biographie

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Jeunesse et formation

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Jean Ernest Kempnich naît à Landroff en Lorraine le , durant la première annexion allemande. Fils d'Auguste Kempnich et de Marie Clausset, Jean Ernest Kempnich suit sa scolarité au village. Il commence à travailler chez différents maraîchers et horticulteurs, tout d'abord dans la région messine, puis à Nancy en 1902. Il travaillera ensuite dans la région parisienne, où il apprendra la culture des orchidées. Jean Ernest Kempnich poursuit ensuite sa formation en Angleterre, en se perfectionnant dans la culture sous serres. Revenu en Lorraine annexée, il s'installe dans la région messine.

Première Guerre mondiale

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En 1914, comme tous les Mosellans, il est mobilisé sous l'uniforme allemand, avant d'être démobilisé peu après pour assurer la production de légumes. Mobilisé une seconde fois en , il est envoyé sur le front russe à Riga[2]. De nouveau démobilisé en 1917, Kempnich retrouve son activité horticole.

Entre-deux-guerres

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En 1919, Jean Ernest Kempnich commence son activité d'horticulteur, en se spécialisant dans le cyclamen et l'orchidée, avec un magasin "Au cyclamen", rue Serpenoise à Metz.

Seconde Guerre mondiale

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Après l'Annexion de la Moselle (1940), Kempnich entre en résistance, en devenant membre d'une filière d'évasion de prisonniers français. Tout au long de la guerre, il participe au renseignement et à partir d', il joue un rôle important dans la résistance messine (FFI), en abritant notamment un poste émetteur. Inquiété à plusieurs reprises par les Allemands dès 1942, il figure sur une liste de déportation en 1943. Il réussit à se réfugier chez des amis en Alsace, mais le danger passé, il rejoint de nouveau Woippy. En 1944, les soupçons le concernant se précisent. Le , un bombardement américain qui devait anéantir l’usine Hobus-Werke[3] manque sa cible, détruisant la propriété et les serres d’Ernest Kempnich, qui échappe par miracle à la mort[2]. Après trois mois de combats, Metz est libérée.

Après guerre

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Jean Ernest Kempnich siège au conseil municipal de Metz, alors dirigé par Gabriel Hocquard. Il reste conseiller municipal jusqu'en 1959[2]. Pour ces faits de résistance, Jean Ernest Kempnich reçoit le « Diplôme d'honneur de la Résistance », la croix de guerre 1939-1945 avec palmes, avant d'être nommé Chevalier de la Légion d'honneur, le .

Jean Ernest Kempnich s'éteindra le , après avoir eu l'honneur de se voir incarné, en 1946, par l'acteur Noël-Noël, dans le film de René Clément intitulé Le Père tranquille. Une polémique naîtra après la sortie de ce film[3].

Notes et références

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  1. Kempnich Ernest; Pseudonyme Jean Le père Tranquille; Réseau : Mitridate sur memoresist.org.
  2. a b et c Ernest Kempnich sur pbrasme.unblog.fr.
  3. a et b Les Alliés, qui connaissaient l'emplacement des usines et des camps de travail grâce aux renseignements de la Résistance, auraient visé le dépôt militaire de carburant de "Woippy Sainte-Agathe". Mais gênés par les tirs de la Flak, leurs bombes auraient partiellement manqué l'objectif, s'écrasant sur le Camp de Woippy, l'usine Hobus et les terrains alentour. (René Caboz :La bataille de Metz, Pierron, Sarreguemines, 1984, p. 84).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jocelyne Barthel, Hommes et femmes célèbres de Moselle, Editions Bonneton, Paris, 1995,, 160 p., p. 81, (ISBN 9782862531908)

Sources

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