Jean II (seigneur de Monaco)
Jean II de Monaco (italien : Giovanni Grimaldi) (surnommé « Le Magnifique ») (*1468 ; † à Monaco), de la famille Grimaldi, fut seigneur de Monaco de jusqu'à sa mort, le .
Jean II | |
Antoinette de Savoie et Jean II de Monaco | |
Titre | |
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Seigneur de Monaco | |
– (11 ans et 7 mois) |
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Prédécesseur | Lambert |
Successeur | Lucien |
Biographie | |
Dynastie | Maison Grimaldi |
Nom de naissance | Giovanni Grimaldi |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Monaco |
Date de décès | |
Lieu de décès | Monaco |
Sépulture | Cathédrale Notre-Dame-Immaculée de Monaco |
Père | Lambert |
Mère | Claudine |
Conjoint | Antoinette de Savoie |
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Seigneurs de Monaco | |
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Biographie
modifierIl était l'ainé des huit fils de Lambert de Monaco et de Claudine Grimaldi. À l'âge de 26 ans, en 1494, il succéda à son père comme seigneur de Monaco.
En 1486, il épousa Antoinette (†1500), fille naturelle du duc Philippe II de Savoie et de Libera Portoneri, et sœur de René de Savoie et de Pierre de Savoie, évêque de Genève.
Dans son action politique, il suivit l'exemple de ses ancêtres, soutenant les rois de France dans leur tentative pour conquérir l'Italie. L’importance de Monaco dans ce projet venait de sa situation géographique. Jean II devint chambellan du roi et commandant en chef des flottes françaises.
Il protégea les arts et les artistes, il fit magnifiquement décorer ses châteaux à Monaco et à Menton. L'un des artistes qu’il soutint particulièrement est le peintre Louis Bréa.
Cependant ses sautes d’humeur mécontentèrent bien des gens. C’est de justesse qu’à Vintimille il échappa à un attentat. Il perçut une gabelle sur les navires pour le transport du grain et du sel, ce qui lui valut d’être traduit en justice devant la cour d’Aix-en-Provence. Il voulut se soustraire à cette juridiction, puisqu'il était le prince d'un État indépendant et que le Pape seul avait le droit de décider. En fin de compte, il sortit vainqueur de ce litige mais il en affronta bien d’autres au cours de son règne.
Dans la nuit du 10 au , il fut poignardé au Palais de Monaco par son frère cadet Lucien, en état de légitime défense à ce qu’il parait, au cours d’une querelle qui aurait mal tourné. C’est Lucien qui lui succéda.
Armoiries
modifierBlasonnement : |
Bibliographie
modifier- Françoise de Bernardy, Princes de Monaco : l'histoire remarquable de la famille Grimaldi, édition Barker,
- Maurizio Ulino, L'Età Barocca dei Grimaldi di Monaco nel loro Marchesato di Campagna, Giannini editore, Napoli 2008
- Maurizio Ulino, Dai Grimaldi ai Pironti, in Campagna in età moderna, chiesa, feudo e rivoluzione, a cura di G.D'Agostino, A. Maggio, M. Ulino, Associazione G.Bruno, Campagna (Sa), 2015