Jean Lhuillier

25 juin 1906 - 17 mai 1971

Jean Lhuillier, né le à Villey-le-Sec et mort le à Paris, est un ingénieur agronome, militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Employé de l'administration coloniale en Afrique, il décide, au début de la Seconde Guerre mondiale, de se rallier à la France libre et combat au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Italie avant de participer à la libération de la France. Après la guerre, il retourne dans l'administration coloniale et exerce parallèlement plusieurs fonctions au sein d'organismes scientifiques.

Jean Lhuillier
Naissance
Villey-le-Sec (Meurthe-et-Moselle)
Décès (à 64 ans)
Paris 14e
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France France libre
Arme Infanterie
Grade Chef de bataillon
Années de service 1925 – 1945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Commandeur de l'Ordre national du Mérite
Croix de guerre 1939-1945

Biographie

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Jeunesse et engagement

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Jean Lhuillier naît le 25 juin 1906 à Villey-le-Sec, en Meurthe-et-Moselle, au sein d'une famille d'exploitants agricoles[1]. Appelé sous les drapeaux, il suit les cours d'élève officier de réserve à l'école de Saint-Maixent de 1925 à 1926[2]. Rendu à la vie civile avec le grade de lieutenant de réserve, il entre à l'école d'agronomie de Nancy dont il obtient un diplôme d'ingénieur[2]. Il intègre ensuite l'administration coloniale et part pour l'Afrique-Équatoriale française où il devient responsable du service de recherche de la filière cotonnière[2].

Seconde Guerre mondiale

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Toujours à ce poste lors de la déclaration de guerre en 1939, il n'est pas mobilisé pour combattre en métropole. Cependant, après l'armistice du 22 juin 1940, il décide de se ranger aux côtés du général de Gaulle et participe au ralliement des colonies du Tchad et de l'Oubangui-Chari à la France libre[2]. Représentant les gouverneurs de ces territoires, il parvient à convaincre un grand nombre de colons, fonctionnaires et commerçants à rejoindre la cause du général de Gaulle au prix de nombreux déplacement à travers tout le territoire des colonies[2]. Pour son action au profit de la France libre, le régime de Vichy le révoque et le déchoit de sa nationalité française[1].

Désireux de faire partie d'une unité combattante, il est affecté au bataillon de marche no 2 (BM2) lorsque celui-ci est formé à Bangui à la fin de l'année 1941[2]. À la tête d'une section de mitrailleuses, il participe à la campagne de Syrie en 1941 puis à la guerre du désert en Libye en 1942[2]. Chef d'une Jock Column (groupe mobile), il se distingue le 25 mai 1942 à Hagfa el Beda en bloquant toute une journée une colonne blindée ennemie puis en allant donner l'alerte aux troupes françaises retranchée dans l'oasis de Bir Hakeim[3]. Lors de la bataille qui s'ensuit, du 27 mai au 11 juin, il commande une compagnie lourde au nord du dispositif et subit de violentes attaques ennemies[3],[2]. Lors du retrait des troupes françaises dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, il parvient à faire évacuer vers le point de ralliement quasiment tous ses hommes et son matériel[1]. Cité à l'ordre de l'armée pour son courage en Libye, Jean Lhuillier participe ensuite à la remise en condition du BM2, lequel est envoyé à Madagascar pour soutenir le général Legentilhomme, gouverneur-général de l'île[2].

Affecté comme chef du 3e bureau (conduite des opérations) de la 1re division française libre, il participe à la campagne d'Italie en 1944 avant d'être muté au 24e régiment d'infanterie commandé par Gabriel Bablon[2]. Chef du 1er bataillon de son nouveau régiment, Jean Lhuillier libère sa région de Lorraine puis participe à la bataille d'Alsace[2].

Après-Guerre

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Quittant l'armée après la guerre, Jean Lhuillier retrouve l'industrie cotonière en devenant directeur de l'institut de recherches du coton et des textiles exotiques[2]. Parallèlement, il est représentant de l'Oubangui-Chari au sein de l'Union française de 1947 à 1958[1]. Très impliqué dans tous les domaines et filières pour lesquels il travaille, il devient membre de l'académie des sciences d'outre-mer, inspecteur général honoraire de la recherche scientifique outre-mer et membre du conseil de l'Ordre national du Mérite[2].

Jean Lhuillier meurt le 17 mai 1971 à l'hôpital Cochin de Paris[4] et est inhumé à Cangey en Indre-et-Loire[1].

Décorations

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Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
Par décret du 7 juillet 1945
Commandeur de l'Ordre national du Mérite
Croix de guerre 1939-1945
Avec une palme
Médaille de la Résistance française
Avec rosette
Croix du combattant volontaire
Avec agrafe "Guerre 1939-1945"
Médaille coloniale
Avec agrafe "Bir Hakeim"
Bronze Star
(États-Unis)
Ordre du Mérite civil
(Syrie)

Publications

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  • Jean Lhuillier, Archives du département de la Marne postérieures à 1800, Châlon-sur-Marne, Union républicaine, .

Références

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  1. a b c d et e « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. a b c d e f g h i j k l et m Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  3. a et b Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Archives en ligne de Paris, 14e arrondissement, année 1971, acte de décès no 2066, cote 14D 589, vue 8/31

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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