Jean Longhi
Jean Longhi est un résistant français, né à Corte (Haute-Corse) le et mort le .
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Biographie
modifierJean Longhi, né en Corse en 1911, est le fils d'Antoine Longhi, mécanicien-ajusteur à la cartoucherie de Vincennes[1].
Ayant échoué au concours d'entrée à l’École nationale d’arts et métiers de Paris, il travaille comme dessinateur industriel à la cartoucherie de Vincennes, puis dans divers autres établissements à Aubervilliers et Colombes[1].
Il milite à la CGT et au Parti communiste français. En raison de ses compétences en armement et de son engagement durant l’entre-deux-guerres aux côtés des Républicains, il participe à la guerre d'Espagne entre 1937 et 1938 où il dirige un atelier de fabrication de pistolets mitrailleurs Beretta, avec 800 personnes sous ses ordres. Après la défaite des Républicains espagnols, il revient en France en 1939. Il devient membre du Front National de la Lutte pour l’Indépendance de la France (créé en 1941), mouvement créé par le Parti communiste.
Recherché par la police car fiché militant communiste, il se réfugie dans le Morvan et prend le surnom de « Grandjean », après la dissolution du groupe de résistance dont il était membre de juin à (groupe créé à Colombes par René Appéré fusillé par les Allemands). Il crée alors en , avec son ami Paul Bernard, le « Maquis Camille » installé à la Ferme des Goth (d'où la tête de Goth représentée sur son insigne), dans la forêt au Duc près de Quarré-les-Tombes, un des plus importants du Morvan. Il est placé à la tête du service départemental « Maquis » et est en rapport avec le chef du service national à Paris. Il organise le premier parachutage anglais sur le Morvan, le près de Saint-Léger-Vauban. Il crée avec sa sœur Lucette un service de santé et un hôpital de campagne au château de Vermot.
Fin 1943, il est nommé par le Service National Maquis responsable de l’ensemble des maquis de la Nièvre. Il fait partie de l’État-major départemental des Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Après le débarquement, il reçoit au Maquis Camille les groupes SAS et les missions Jedburgh. Il participe à la libération de Nevers le .
Démobilisé, il part travailler à Fourchambault, puis devient directeur technique de l'atelier de réparation de l'aéronautique à Boufarik (Algérie). Après un passage à Paris dans l’enseignement technique, il retourne en Algérie pour y former ouvriers et techniciens aéronautiques. À la fin de la guerre d'Algérie il est muté à l'École nationale des ingénieurs de constructions aéronautiques, à Toulouse.
Retraité en 1976, il collabore avec des historiens de l’Université de Dijon.
En 1978, il s’installe définitivement à Saint-Martin-du-Puy dans la (Nièvre) où il s’active à être un « passeur de mémoire », notamment auprès des jeunes. Il prend en particulier une part active à la création du musée de la Résistance en Morvan à Saint-Brisson.
Elu lors des élections municipales de 1989, il devient maire de sa commune. Pendant ces six années de mandat, il donne une impulsion décisive au développement de son village. Grâce à son impulsion, naîtrons plusieurs associations sportives et festives, telles le Racing-club de Saint-Martin du Puy qui organisera la pratique du foot-ball et du tennis de table dans le bourg et dans le principal hameau de la commune, Plainefas. L'association Avenir Saint-Martin, quant à elle, assurera l'organisation de fêtes, vide-greniers et repas conviviaux assurant ainsi une attractivité réelle du village.
Il reçoit, en 2002, les insignes de Commandeur de la Légion d’Honneur. Il décède en 2005 à l’âge de 94 ans.
Décorations
modifierPublications
modifier- « Le 1er parachutage anglais en Morvan, pour la Résistance française, », 1996, dans Le Morvan pendant la Seconde Guerre Mondiale, Directeur de la publication : Marcel Vigreux ; deuxième partie : Résistance, Chap :II.Ed : ARORM, Musée de la Résistance à Saint-Brisson (Nièvre), réédition, 2009.
- « Histoire de maquis Camille, un des plus anciens du Morvan », 1996, dans Le Morvan pendant la Seconde Guerre Mondiale, deuxième partie ; La Résistance, Chap IV, et Chap V : « Le Rôle et l'action du Chef départemental Maquis de la Nièvre » dans la troisième partie de l'ouvrage, la présentation de La Résistance en Morvan dans le cadre de l'exposition à la Maison du Parc naturel régional du Morvan à Saint-Brisson[3].
- « Ami, entends-tu... : vies et combats de deux résistants oubliés du Morvan », , auteur : Thierry Martinet, éditions au Temps des cerises[4].
Notes et références
modifier- Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, « LONGHI Jean [LONGHI Hyacinthe, Jean]. Dans la Résistance : GRANDJEAN », sur maitron.fr, 1er mars 2009, dernière modification le 20 août 2020 (consulté le ).
- « France Phaleristique, J.O n° 77 du 31 mars 2002, par décret du Président de la République en date du 29 mars 2002, pris sur le rapport du Premier ministre sont promus, pour prendre rang à compter de la date de réception dans leur grade : Au grade de Commandeur : ... M. Longhi ( Hyacinthe, dit Jean ), président d'une amicale d'anciens d'un maquis. Officier du 14 octobre 1995. »
- « Le Morvan pendant la Seconde Guerre Mondiale »
- « Ami, entends-tu... : vies et combats de deux résistants oubliés du Morvan »[1] Sur le site de la librairie Mollat à Bordeaux
Voir aussi
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
modifier- Marcel Vigreux, Le Morvan pendant la Seconde Guerre Mondiale : témoignages et études, Édition A.R.O.R.M,
- Henri Picard, Ceux de la Résistance, Nevers, Maquis Camille, Éditions Chassaing, , 252 p.
Article connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- Jean Longhi, sur le site de l'École nationale professionnelle de l'air