Jean Saint-Geours

haut fonctionnaire et écrivain français

Jean Saint-Geours, né le à Bordeaux et mort le à Paris, est un haut fonctionnaire, banquier et écrivain français.

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Fils de Jean Saint-Geours, fonctionnaire, et Anne de Vernon[2], Jean Jacques Charles[3] Saint-Geours naît le à Bordeaux[4]. Il est de « culture protestante »[4].

Après avoir fait ses classes aux lycées Claude-Bernard et Janson-de-Sailly, il obtient une licence en droit puis un diplôme d'études supérieures (DES) en droit public et économie politique[5], et un diplôme de l'École libre des sciences politiques[2]. Il est élève de l'École nationale d'administration (ENA) dans la promotion Nations-Unies (1949), dont il sort major.

Haut fonctionnaire modifier

Il est successivement inspecteur des Finances (1950), conseiller et chargé de mission auprès de divers ministères français, directeur adjoint à la direction du Trésor, chargé du service des études économiques et financières puis directeur de la Prévision au ministère de l'Économie et des Finances (1965), directeur général adjoint (1968) puis directeur général du Crédit lyonnais (1970-1975), président-directeur général du groupe Sema-Metra (1976-1982), président — auprès de François Bloch-Lainé — du Crédit national (1982), président du Crédit industriel et commercial et président de la Commission des opérations de bourse (1989-1995)[3],[4]. Enfin, il préside la Cinémathèque française de 1991 à 2000[4].

Parallèlement à ces activités, il donne entre 1960 et 1981 un cours d'économie politique — ou il « développ[e] comparaisons et références internationales[4] » — à l'Institut d'études politiques de Paris[6]. Il enseigne aussi à l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC)[3].

Il est admis à la retraite le [3].

Écrivain modifier

Il est l'auteur de plusieurs essais politiques et économiques[5]. La Revue d'économie financière en jugera certains — parmi lesquels Pouvoir et finance, L’Impératif de la coopération Nord-Sud et L’Éthique aux énarques — « prémonitoires »[7]. A contrario, Alain de Benoist qualifie son éloge de la société de consommation[8], fait avec un « lyrisme juvénile », de « théorie pour le moins nuageuse »[9].

Il a également écrit de nombreux romans (dont La Caverne, primé par l'Académie française en 2008)[4].

Activités associatives modifier

Membre du club de Rome, administrateur de la revue de prospective Futuribles[7], il est président (1988-1992) puis administrateur de la fondation Beaumarchais[2].

Vie privée modifier

Marié à Yvonne Monnier, il a trois fils : Frédéric, Jean-Philippe et Yves[2]. Il pratique à titre d'amateur le rugby, qui lui « occasionne plusieurs fractures »[4], et est « passionné de musique et de cinéma »[4].

Mort modifier

Il meurt le dans le 15e arrondissement de Paris[10], à l'âge de 90 ans[4].

Œuvres modifier

Distinctions modifier

Prix

Décorations

Références modifier

  1. « http://chsp.sciences-po.fr/fond-archive/saint-geours-jean-credit-lyonnais » (consulté le )
  2. a b c d et e « Jean Saint-Geours », sur whoswho.fr.
  3. a b c et d « Saint-Geours Jean Jacques Charles », dans Fabien Cardoni, Nathalie Carré de Malberg et Michel Margairaz (dir.) et al., Dictionnaire historique des inspecteurs des finances, 1801-2009 : dictionnaire thématique et biographique, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, coll. « Histoire économique et financière de la France : animation de la recherche », (ISBN 978-2-11-097521-8, BNF 42775114), p. 915-916.
  4. a b c d e f g h i et j Louis Schweitzer, « Jean Saint-Geours : haut fonctionnaire », Le Monde,‎ , p. 47 (lire en ligne).
  5. a et b « Saint-Geours, Jean/Crédit lyonnais », sur chsp.sciences-po.fr.
  6. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  7. a et b « In memoriam Jean Saint-Geours », sur aef.asso.fr.
  8. Saint-Geours 1971, Vive la société de consommation, op. cit.
  9. « La société de consommation », dans Alain de Benoist, Vu de droite : anthologie critique des idées contemporaines, Paris, Le Labyrinthe, (lire en ligne), p. 311-314.
  10. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  11. « Jean Saint-Geours », sur academie-francaise.fr.

Liens externes modifier