Jean Ville

mathématicien français
Jean Ville
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BloisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jean Ville, aussi connu sous les noms Jean-André Ville et André Ville, né le à Marseille, mort le à Blois (Loir-et-Cher)[1], est un mathématicien français, élève de Maurice René Fréchet. Il est connu pour avoir démontré en 1938 une extension du théorème du minimax de von Neumann[2], ainsi que pour ses contributions dans le domaine des statistiques et de l'économie[3]. Il est un des pionniers de la théorie des martingales[4] et a procédé à des critiques rigoureuses et pertinentes de la notion de suite aléatoire[4].

Biographie modifier

Jean André Ville est le fils de Jean Baptiste Ville (1871-1927) et de Marie Vernet (1876-1955), tous deux de familles originaires de Mosset dans les Pyrénées-Orientales[5]. Son premier prénom est celui de son parrain et oncle, Jean Ville, le second, celui de son grand-père, André Vernet. André est le prénom d'usage dans la famille, mais dans sa vie professionnelle, il utilisera Jean. Bernard d'Orgeval, un camarade de promotion, écrit dans l'annuaire des anciens élèves de l’ENS 1992 « très discret sur sa vie privée, discrétion marquée par l’emploi du prénom Jean dans sa carrière scientifique et administrative, alors qu’en famille il était André. »[5]

Il est un ancien élève du lycée Thiers de Marseille et de l'École normale supérieure (Promo 1929), où il entre premier[6]. Il obtient l'agrégation de mathématiques en 1932[7].

Publications modifier

  • Applications de la théorie des probabilités aux jeux de hasard, d'Émile Borel et Jean Ville (1938)

Notes et références modifier

  1. (en) Glenn Shafer, « The education of Jean André Ville », Electronic Journal for History of Probability and Statistics, vol. 5, no 1,‎ , p. 1-50 (lire en ligne), page 5.
  2. « Sur la théorie générale des jeux où intervient l'habileté des joueurs » dans Émile Borel et ses collaborateurs, Traité du calcul des probabilités et de ses applications, 2 (1938), p. 105-113. La parenté avec le théorème de von Neumann est par exemple soulignée par (en) Maurice Sion, « On general minimax theorems », Pacific Journal of Mathematics, vol. 8, no 1,‎ , p. 171-176 (lire en ligne).
  3. François Gardes et Pierre Garrouste, La contribution de Jean Ville au débat sur l’intégrabilité.
  4. a et b Jean-Paul Delahaye, Information, Complexité et Hasard, Hermes Science Publishing, (ISBN 2-7462-0026-0)Voir et modifier les données sur Wikidata
  5. a et b Jean Pares, Jean André Ville (1910-1989) mathématicien. Le savant de Mosset.
  6. Il est premier admissible, mais cinquième à l'admission. Il devient cacique par suite de la démission des quatre candidats qui le précèdent.Shafer 2009, p. 2.
  7. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur cnrs.fr (consulté le ).

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